Furmins

En ces temps où la critique du jeu vidéo a largement explosé les frontières de la presse traditionnelle, il nous faut également remarquer qu’il en est de même pour la production de jeux vidéo et que le grand public ne joue pas aujourd’hui à Call Of mais à Candy Crush. Quelle place et quelle critique peut-on alors donner à ces jeux qui se dégustent entre l’américain jambon et la canette de coca, en cachette dans les toilettes du bahut, du boulot ou le soir au pieu ?

For me ?

C’est une question pour critiques dont la réponse n’est pas si évidente que cela à répondre car si l’on traite Farmville comme MGS c’est injuste, le premier se faisant alors défoncer au vu des caractéristiques du second sans tenir compte ni des attentes de l’éditeur ou du public et des moyens mis en oeuvre, mais si l’on décide de le traiter différemment on ne sait alors quelles critères doivent ressortir. Furmins me pose ce dilemme car ce jeu a tout de la production très grand public celui qu’on sort rapidement et souvent pour se détendre. Le principe est d’ailleurs adapté puisqu’il est ultra simple.

Un ou plusieurs Furmins sortent à un point A et il faut les emmener jusqu’à un point B en déplaçant des éléments ou en activant à temps d’autres et en tenant compte de la gravité. Rien d’extraordinaire mais la scène est plutôt jolie, les commandes répondent bien et les niveaux s’enchaînent sans trop de difficulté bien qu’il ne soit pas aisé d’obtenir tous les items bonus de score et de temps. Là également rien d’original puisqu’il s’agit d’un gameplay académique du genre. Quels défauts trouver alors à ce jeu qui respectent bien les canons du genre ? Pas grand chose à vrai dire et pourtant pour être direct, je n’aime pas du tout ce jeu et je n’y rejouerais sûrement jamais une fois ce test publié. A titre purement personnel, il ne m’apporte rien de ce que je viens chercher dans un jeu vidéo mais…

Faire mine ?

… en quoi cela est-il important ? Certes, face à toi lectrice ou lecteur, je suis censé mettre à nu mon opinion et ne rien te cacher. C’est bête à dire et ça fait un peu « Gamesidestory, le contrat de confiance », mais voilà ami lectrice ou lecteur, quand sa propre opinion ne peut suffire à parler d’un jeu, il convient d’essayer de comprendre le point de vue de ses créateurs et de se demander quels étaient leurs objectifs. Y avait-il ce que je recherchais ? Non, clairement non. Ce jeu avait juste l’ambition d’être vendu pour quelques euros non pas à des gamers mais au tout venant qui a besoin de s’amuser entre deux trucs. Cela n’est pas dégradant et surtout cela mérite d’être pris en compte. Particulièrement quand le jeu assure relativement bien l’essentiel.

Tout ce qu’il me reste alors à faire en tant que critique est de vous donner ce jugement : ce jeu est un bon passe-temps, il ravira sans peine ceux qui veulent jouer rapidement et souvent et accompagnera de façon efficace vos petites pauses même si vous cherchez un peu de challenge. Ce n’est pas le grand jeu ambitieux, original et sans failles que j’aurais aimé avoir mais cela ne faisait clairement pas partie de son cahier des charges. Un jeu efficace, à qui on n’en demandait visiblement pas plus.

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