Last Knight

Prenez votre plus belle lance et pourfendez tous les ennemis qui vous barrent le passage dans ce runner plutôt atypique. Là où le genre nous a habitué à incarner des personnages en train de courir, le titre de Toco Games nous met dans la peau d’un écuyer chargé de sauver sa princesse et son royaume !

Bonjour, je souhaiterais être adoubé

Le jeu commence alors que vous n’êtes qu’un simple écuyer rêvant de devenir un jour chevalier. (Mal)heureusement, à l’instar d’un Mario la princesse a été enlevée et les chevaliers du royaume étant tous partis en guerre ou tombés au combat, vous êtes le dernier espoir. N’écoutant que votre courage, vous saisissez votre lance et grimpez sur votre fier destrier pour aller secourir la belle.

L’histoire principale se compose de 24 niveaux répartis en 6 chapitres : plaine, forêt, grotte, îles, cimetière et volcan, la balade ne sera pas de tout repos. Chaque chapitre se termine par un niveau « cauchemar » où votre vue est brouillée et les couleurs modifiées faisant plutôt mal à la tête. Boucler cette campagne ne sera pas très long mais vous pourrez si vous le souhaitez refaire les niveaux pour obtenir la médaille d’or à chaque fois.

Le principe du jeu est simple : esquiver tous les obstacles pour atteindre la fin du niveau sans être désarçonné. Le cheval avance tout seul et vous pouvez vous déplacer vers la gauche, la droite, sauter et pointer votre lance vers l’avant pour charger. Le thème de la joute est une excellente idée (qui convient parfaitement à ce genre de jeu) et on s’amuse vraiment à faire tomber de cheval les adversaire que l’on rencontre et à pourfendre les animaux sauvages (araignées, chauve-souris, dragons…) tout en essayant de ramasser un maximum de pièces d’or.

Les graphismes (supportés par l’Unreal Engine) sont très colorés et apportent une bonne touche de sympathie au titre, les dialogues du mode histoire sont d’ailleurs assez amusants. On regrettera par contre que le chemin soit si étroit, donnant l’impression d’avancer dans un couloir quel que soit l’environnement traversé.

Au galop mon fidèle destrier

L’argent amassé vous permettra de débloquer de nombreuses choses : les 7 personnages du jeu ainsi que des pouvoirs spéciaux à équiper pour vous aider dans votre quête (mode spectral pour passer pendant un court instant à travers les obstacles, l’apparition d’arc-en-ciel pour franchir plus facilement les précipices ou carrément un canon pour remplacer votre lance et prouver à vos adversaires que vous n’êtes pas là pour rigoler). Ces pouvoirs sont d’ailleurs améliorables plusieurs fois pour être encore plus efficaces ou pour durer plus longtemps.

Une fois vos emplettes terminées, vous serez prêt pour le « vrai » mode de ce jeu, la chevauchée infinie. Le principe reste bien évidemment le même qu’en mode histoire, sauf qu’il n’y a pas de ligne d’arrivée et que vous continuerez à traverser des environnements générés aléatoirement (tout comme les conditions climatiques) tant que vous resterez en selle. Une subtilité cependant, des parchemins apparaîtront de temps en temps et si vous réussissez à les ramasser, vos différents personnages auront des missions à accomplir pour diversifier un peu l’aventure (détruire 50 tonneaux, tomber 2 fois dans la lave, parcourir 5 km…).

Chaque mission accomplie avec succès vous récompensera d’un point de chevalerie, ce qui débloquera petit à petit tout un ensemble d’effets amusants à activer dans la rubrique Mutations : herbe qui saute, jeu vu du ciel, pas de texture, vue interne… si l’idée est rigolote, la plupart de ces modifications s’avèrent malheureusement injouables et vous les désactiverez après les avoir essayées une fois ou deux pour rire.

Une fois que vous aurez obtenu 15 points de chevalerie, le mode « Blow or Starve » se débloquera. En plus des pièces et obstacles habituels, des pommes et des poulets apparaîtront un peu partout. Votre but sera de les collecter pour que votre monture ne meure pas de faim mais attention, si elle en mange trop elle explosera ! Un dernier mode « Suprise Surprise » sera jouable une fois que tous les bonus et modifications auront été obtenus (et le château reconstruit, parce que oui, en plus de sauver la princesse ce sera également à vous d’aller chercher des trésors pour payer les réparations!).

Juste un runner de plus ?

Si ce jeu s’avère fort sympathique, il a tout de même quelques défauts. Le système de score est vraiment basique et on aurait aimé avoir la possibilité de ramasser des multiplicateurs ou toute autre subtilité permettant de rendre les runs plus intenses.

D’ailleurs pour continuer sur les points, il est vraiment dommage que Last Knight ne propose pas de classement en ligne, ce qui est pourtant bien souvent la base de ce genre de jeu. On jouera plus pour remplir les missions que pour essayer de faire le meilleur score possible. Est-ce un mal ? Un petit peu car la plupart de celles-ci demandent d’être dans un environnement précis (par exemple tuer 10 squelettes) et que si le jeu refuse de nous le faire apparaître on aura la désagréable sensation d’avoir perdu son temps.

Les six environnements sont plutôt jolis, mais les pièges ne varient pas assez. Il n’y a par exemple qu’un seul type de monstre par environnement et trop d’obstacles sont communs entre les différents biomes. Un gros rocher sera juste remplacé par un tronc d’arbre ou un cercueil suivant que vous êtes dans une grotte, une forêt ou un cimetière.

A côté de cela de nombreuses choses sont très intéressantes : il y a beaucoup de modifications et effets à débloquer (ainsi que des chapeaux dont une collection spéciale pour noël), le changement des conditions climatiques durant la course casse réellement la monotonie, les différents pouvoirs spéciaux à choisir, les missions à remplir donnant un but au joueur autre que survivre le plus longtemps possible et la réalisation générale typée cartoon est vraiment réussie. Comment ne pas exploser de rire lorsqu’on voit son chevalier être traîné au bout d’une corde derrière son cheval après un choc et qu’on s’aperçoit qu’on peut continuer à jouer comme ça ?

On sent bien que l’auteur a fait ce jeu pour s’amuser et pour que les joueurs prennent du bon temps également. N’est-ce pas ce que l’on souhaite lorsqu’on lance une partie de jeu vidéo ? Last Knight n’est pas le jeu de l’année, mais assurément un bon runner pour quiconque ne donne pas la priorité au score.

2 réflexions au sujet de “Last Knight”

Laisser un commentaire