Strike Vector

« Brutal Aerial FPS », c’est ainsi que les français de Ragequit Corporation décrivent Strike Vector, leur bébé. Le moins que l’on puisse dire est que cette description n’est pas usurpée, ce titre laisse peu de place à l’erreur et procure des sensations fortes.

Attachez correctement votre harnais de sécurité

Strike Vector est un fps dans l’espace. Il vous met aux commandes d’un vaisseau possédant deux positions : le Jet d’une part, qui vous permet de voler très rapidement d’un point à un autre pour échapper à vos adversaires ou à l’inverse les poursuivre et le mode Hover où vous vous transformez en une sorte de mecha très maniable faisant du vol stationnaire. Chacun a évidemment ses propres possibilités. En mode Jet vous pouvez ainsi utiliser l’afterburner pour faire une pointe de vitesse (quitte à être révélé sur les radars adverses) ou un barrel roll (un tonneau pour éviter les missiles à tête chercheuse). En position Hover vous pouvez faire un strafe boost (un pas chassé sur le côté) ou utiliser le scope (pour viser plus précisément).

Passer de l’un à l’autre se fait d’une simple pression sur la barre d’espace et vous vous rendrez vite compte que maîtriser les possibilités des deux modes et savoir quand permuter sera un prérequis pour ne pas mourir en continu. Parfois (surtout au début), votre principal ennemi ne sera pas vos adversaires mais tout simplement le décor car certains niveaux comportent des poutrelles et autres obstacles entre lesquels vous devrez slalomer à grande vitesse.

Le jeu est plutôt joli et procure des sensations qui vous scotcheront à votre écran. Deux vues sont disponibles, 3ème personne ou 1ère personne et je peux vous assurer que dans cette dernière vous aurez vraiment l’impression d’être dans le jeu. Secousses, bruitages, tout est fait pour vous immerger dans l’action. Les huit cartes sont assez variées et proposent toutes des subtilités (couloirs étroits, arène ouverte, lave…).

Personnalisation du vaisseau

La première chose à faire avant de vous lancer dans la bataille est de passer par le garage pour personnaliser votre vaisseau. Vous devrez choisir deux armes parmi huit (pour les boutons gauche et droit de la souris, sachant que vous pouvez équiper deux fois la même), une compétence passive (résistance améliorée, vol furtif, vitesse accrue…) et enfin un pouvoir activable avec la touche X (soin, camouflage, mines, bouclier…). Vous pourrez également choisir deux spécialisations pour vos armes, privilégiant ainsi le temps de rechargement, la précision, la vitesse d’attaque ou encore le nombre de munitions.

Les développeurs ont fait le choix de tout mettre à disposition dès le départ du jeu et je pense que c’est une excellente idée, vous n’aurez ainsi pas à jouer quelques heures avec un désavantage sur les autres joueurs le temps de tout débloquer. Ici tout le monde est à égalité… enfin presque car avant de maîtriser pleinement votre engin et votre armement, ce sera long. Le jeu donne la possibilité de pré-enregistrer trois configurations armes / pouvoir actif pour s’adapter rapidement à chaque environnement.

Au fil de vos parties, vous récupérerez des points d’expérience suivant vos exploits (et donc le nombre de médailles gagnées durant les matchs) qui vous permettront de modifier l’apparence de votre vaisseau. C’est purement esthétique, cela n’influe en rien sur le comportement de celui-ci mais vous pourrez modifier et changer la couleur de l’avant, les propulseurs ainsi que le châssis. Vous débloquerez également des images de fond pour égayer votre profil, des artworks, etc.

Entrez dans l’arène

Le jeu propose uniquement des affrontements entre joueurs. Pas de mode solo, pas de bots, uniquement du PvP. Quatre types assez classiques de matchs sont disponibles : chacun pour soi, combat en équipe, domination et chasseur de primes. Un maximum de 16 joueurs peuvent s’affronter simultanément. Si les deux premiers modes ne nécessitent pas de précisions supplémentaires, le mode domination vous demande de prendre possession et de conserver des points stratégiques et le dernier est plutôt amusant, car il vous demandera d’éliminer les 3 meilleurs joueurs de la partie pour récupérer de l’or, devenant une proie à votre tour.

L’absence de bots est vraiment problématique car vous ne pourrez pas vous entraîner à évoluer dans les décors tout en utilisant vos armes et les premières heures de jeu seront sous le signe de la souffrance. Certains joueurs sont déjà excellents et votre expérience de vie sera brève au départ, les missiles à tête chercheuse seront vos meilleurs amis pour abattre vos adversaires. Heureusement, cette difficulté est également un atout, la courbe de progression est bonne et petit à petit vous réussirez à vous imposer dans les arènes pour devenir à votre tour le chasseur, ressentant alors une satisfaction énorme !

Les niveaux comportent également des bonus à ramasser. Certains sont placés à des endroits fixes et répareront votre vaisseau ou amélioreront votre vitesse de rechargement et d’autres, des caisses, entreront parfois en jeu, portés par des drones à abattre qui traverseront la carte et qui vous apporteront de très gros bonus (dégâts x4, vitesses de tir et de déplacement augmentées…). Ces apparitions sont précédées d’une annonce globale et il n’est pas rare de voir tous les joueurs se ruer dessus.

La guerre est loin d’être finie

Strike Vector procure des sensations incroyables. En vue interne, il est presque impossible de ne pas avoir l’impression d’être réellement dans le jeu. Les graphismes sont jolis et dégagent vraiment une ambiance industrielle assez froide qui se prête bien au titre. Le pilotage est exigeant mais très gratifiant également. Vous vous surprendrez à tenter et réussir des manœuvres de plus en plus risquées au fil du temps. Les premières heures sont dures mais elles seront bien vite oubliées par la suite lorsque vous commencerez à enchaîner les frags à chaque partie.

Il n’y a finalement que très peu de défauts. Mis à part le choix de ne proposer ni mode solo ni bots (ce qui est très risqué pour un jeu indépendant si la communauté ne suit pas), on peut également citer un contenu un peu faible pour le moment. Heureusement, les développeurs de Ragequit Corporation vont fréquemment ajouter du contenu gratuit à leur jeu. D’ici la fin du mois, un nouvel environnement fera son apparition, ainsi qu’un mode capture de drapeau qui ne devrait plus trop tarder.

Vous aimez slalomer à grande vitesse entre des obstacles serrés à bord d’un vaisseau spatial ? Vous adorez tendre des embuscades ? Depuis Quake vous avez trouvé tous les fps trop mous et vous n’avez pas peur d’enchaîner les parties pour progresser ? Foncez, ce jeu est un véritable petit bijou !

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