Banished

Banished est un “survival city builder” développé (et “édité”) par Shining rock software, un petit studio composé d’un seul et unique développeur qui a donc créé le jeu tout seul de A à Z (des graphismes jusqu’aux sons qu’il a enregistré lui même) du fond de son garage en un peu moins de 3 ans. Il est disponible sur le site officiel pour 19.99$, soit environ 15€.

Construit ta ville, camarade !

Si il y a bien un genre de jeu qui est loin d’être surexploité dans le domaine du jeu vidéo PC, c’est bien celui des “City Builder”. En effet les bons jeux du genre ne sont pas aussi nombreux qu’on pourrait le croire, et il s’agit la plupart du temps d’énièmes suites de séries qui peinent de plus en plus à se renouveler (ce n’est pas le dernier Sim City qui viendra me contredire)Que vous soyez un néophyte des jeux de gestion ou un vieux briscard, la prise en main de Banished est intuitive et immédiate, ce qui est un excellent point pour ce genre de jeux, qui ont d’ordinaire plutôt tendance à perdre le joueur dans des dizaines de sous menus tous plus inutiles les uns que les autres. Il en est de même en ce qui concerne l’interface, entièrement personnalisable. Vous choisirez donc vous-même les informations à afficher ou non.

Mais ne vous enflammez pas et ne vous essayez pas à lancer une partie tout de suite au démarrage du jeu, il est tout de même vivement recommandé de passer par la case tutoriel sous peine de ne pas passer le premier hiver ! En effet, là ou Banished se démarque de ses aînés, c’est dans son aspect survie. Et par survie, comprenez aussi bien les besoins élémentaires de vos citoyens (manger, se réchauffer, etc.) que leur survie sur le long terme. Et c’est là qu’est toute la force de ce Banished qui au final, ne serait qu’un simple City Builder “de plus” reprenant quelques bonnes idées à droite à gauche sans cet aspect.

Vos citoyens vivent leur vie, vont travailler, fondent une famille, se reproduisent, tombent malades, guérissent, vieillissent, et meurent, parfois même d’un accident, en trébuchant au fond d’une mine, ou en tombant nez à nez avec un ours lors d’une promenade en forêt…

Niveau contenu (bâtiments constructibles et différentes ressources), on est pas trop mal, mais ça reste plutôt moyen à côté d’un Anno ou d’un Caesar (pour ne citer qu’eux). Le seul mode de jeu disponible (sandbox) devrait tout de même vous occuper de nombreuses heures et un système de seed vous permet de partager les maps. On peut regretter le manque d’un mode campagne avec des objectifs à remplir, mais vous pouvez jeter un coup d’oeil aux succès du jeu pour ça (sur Steam). Pas non plus d’évolution du côté de vos bâtiments, Quelle que soit la taille de votre ville ou le nombre d’habitants, une maison en bois restera une maison en bois.

Sachez également que vous avez accès à tous les bâtiments dès le début du jeu, seules les ressources nécessaires à leur construction calmeront vos désirs d’expansion. Alors, je te vois venir petit lecteur, à la lecture de mes deux derniers paragraphes, tu es en train de te demander si le jeu est viable sur le long terme. Eh bien figure-toi que oui, justement, grâce à son aspect survie, mais je vais y revenir.

Le changement c’est tout le temps

Chacune de vos décision aura ses conséquences, et lorsque vous les verrez venir, il sera peut être trop tard. De même, il faudra anticiper les besoins de votre ville, les effets propres à la plupart des constructions n’étant pas immédiats. Planter des arbres fruitiers par exemple, c’est s’assurer une excellente source de nourriture, mais les arbres mettront plusieurs années à pousser avant de donner le moindre fruit. Le seul reproche que je puisse vraiment faire au jeu, ce sont ses débuts de parties, un petit peu trop simple à mon goût (si vous avez fait le tutoriel du moins, dans le cas contraire, courage). Les ressources (bois, pierre, fer) sont abondantes, et les moyens de se nourrir ne manquent pas. Mais une fois votre village en place, vous n’aurez plus le droit à l’erreur. La surexploitation d’une ressource pouvant tout simplement la faire disparaître… Si vous chassez plus vite que les animaux ne se reproduisent par exemple, vous aller les exterminer.

Vous avez besoin de bois, vous avez cruellement besoin de bois, que ça soit pour vos constructions, vos outils, ou tout simplement pour vous réchauffer l’hiver… Raser une forêt, c’est se priver de tous les bénéfices qu’elle pouvait apporter, des herbes médicinales pour vous guérir, des baies et champignons pour vous nourrir… Il est bien possible de construire une cabane de forestier qui va entretenir une forêt, couper les vieux arbres et en replanter de nouveaux, mais vous allez vite vous rendre compte que le processus est long, très long… C’est tellement plus simple et rapide de raser directement la forêt…

Vous avez aussi la possibilité de commercer afin d’obtenir du bétail ou de nouvelles graines à planter dans vos champs. Pas de monnaie dans Banished : le commerce se fait par un système d’échange avec des marchands qui viendront à intervalle régulière dans votre ville, pour peu que vous ayez construit le bâtiment adéquat. Pour ce qui est de la pierre et du fer (eux aussi en quantité limitées sur la map), vous avez la possibilité de construire des mines et des carrières, mais cela prend beaucoup de place, place que vous ne pourrez plus utiliser pour étendre votre ville.

Il va donc falloir gérer au mieux les ressources disponibles, les microgestionner, et faire très attention à trouver un bon équilibre. Équilibre qui pourra à tout moment être complètement bouleversé par diverses catastrophes, de la nuée de sauterelles dans vos champs jusqu’à l’épidémie qui extermine tous vos troupeaux… Pour finir, n’oublions pas de mentionner que le jeu supportera le modding dans un avenir proche (le développeur travaille actuellement dessus), ce qui devrait lui assurer de très beaux jours !

Vous êtes l’homme, vous vous installez sur une terre vierge de toute civilisation, riche et fertile, et vous allez la détruire… Voilà qui pourrait résumer Banished. Combien d’années survivrez-vous ?

5 réflexions au sujet de “Banished”

  1. Pour les points négatifs il y a le début trop facile moi je dis non ca dépend de la difficulté et heuresement que se n’est pas trop dure et aussi apres on connait le jeu donc c’est tres facile pour commencer.Pour le mode campagne un city builder n’a pas de mode campagne
    Ce sont mes avis certains me comprendrons et d’autres non sinon superbe article

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      • Aha, certes ! Du coup, je me le suis acheté, il est vraiment sympa, et est effectivement différent de DF. Par contre, des DLC de prévus, du contenu supplémentaire, des trucs comme ça ?

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    • Pas de DLC ni de contenu supplémentaire à proprement parlé, mais le jeu supportera le modding prochainement (le dev travaille dessus) donc on peut s’attendre à ce que la communauté rajoute du contenu intéressant 🙂

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