The Powerpuff Girls : Defenders of Townsville

Du sucre, des épices… Et plein de bonnes choses ! C’est ainsi que sont nées Belle, Bulle et Rebelle dans un dessin animé de 1998 estampillé Cartoon Network qui a tout du génie débile et autant pour les enfants que pour les adultes. De nombreux jeux ont été créés mais cette fois, c’est une première, c’est sur PC que ce titre débarque en premier. Développé par un studio indépendant…

Du XBLIG à Cartoon Nework

Radian Games est un développeur indépendant surtout connu pour ces shoots originaux sur Xbox Live Indie Games. Ils ont été approchés par Cartoon Network dans le but de créer ce jeu The Powerpuff Girls pour Steam. L’idée est assez étonnante, preuve en est que le jeu PC a de beaux jours devant lui si il se met à accueillir des jeux typiquement « console » en exclusivité sans doute temporaire. Mais sinon, ça parle de quoi ?
Reprenant la trame des dessin-animé Les Supers Nanas / The Powerpuff Girls, Defenders of Townsville est un très petit Metroidvania qui surprend au premier abord. Mojo Jojo, le singe savant, tente d’envahir la ville et pour cela, il piège les trois sœurs en leur capturant leurs pouvoirs. Vous commencez avec l’une d’entre-elles sans aucune capacité autre que d’avancer. Puis vous apprenez à vous battre et affrontez les premiers ennemis, des robots. Rapidement, vous apprenez à voler et à tirer des boules d’énergie.
Chaque salle est composée de plusieurs ennemis qui, s’ils sont détruits, considère la zone comme « terminée ». En plus d’être un objectif bonus du jeu, « terminer » chaque salle peut vous permettre d’obtenir un bonus de puissance augmentant vos capacités d’énergie. Car voyez-vous, chaque coup que vous utilisez, chaque déplacement au vol que vous réalisez, coûte de l’énergie. Celle-ci peut être rechargée via de petits bonus apparaissant lorsque les ennemis sont détruits (même chose pour la vie), mais si vous n’en avez plus, vous n’aurez que vos poings pour vous defendre.

Self-Metroidvania

Une heure trente, c’est ce qu’il vous faudra au grand maximum pour voir le bout de cette aventure en plusieurs salles. Vous y découvrirez plusieurs pouvoirs tels que des lasers (qui ne servent finalement que deux ou trois fois dans le jeu) et de grosses boules de feu, de glace ou d’ondes selon la Powerpuff Girl que vous incarnez. Cinq boss seront au rendez-vous : un pour libérer chacune des deux sœurettes manquantes (que vous débloquez ensuite et que vous pouvez incarner à la volée d’une simple pression sur la bonne gâchette), celui vous permettant de sauver la maire de la ville et le boss final, Mojo Jojo lui-même, en deux phases. Seul problème : tous ses boss sont identiques et seule leur difficulté évolue.
Enfin, la difficulté, parlons-en… Le jeu est on-ne-peut-plus simpliste ! Il suffit de bourriner dans tous les sens tant les bonus de vie sont nombreux. Sans parler des salles de sauvegarde, qui ne manquent pas et qui redonnent elle aussi le plein de vie et d’énergie. Les robots sont stupides et les compétence que l’on découvre au fil de la partie sont plus qu’abusée. Il est possible d’en activer jusqu’à trois sur les six disponibles en jeu et honnêtement, vous irez même jusqu’à en débloquer d’inutiles tant certaines vous facilitent la vie. Defenders of Townsville a un gros problème de gestion de la difficulté.

Un jeu très rapide à terminer

Alors certes, il est possible d’y rejouer en mode Difficile ainsi que dans un autre mode plus original, à base de clés à trouver obligatoirement en réussissant certains objectifs pour passer les portes menant à la suite de l’aventure. Mais qui sera assez dingue du jeu pour se le terminer trois fois ? Encore que honnêtement, le jeu se laisse apprécier sans mal tant l’ambiance est mignonne/rafraîchissante. C’est très répétitif, le level-design est absolument pas inspiré et il doit y avoir cinq ennemis différents à tout casser dans tout le jeu, mais on s’y amuse facilement.
Mention spéciale à une option graphique adorable, permettant de passer du look moderne à un look rétro bien plus ressemblant à ce qui se faisait dans le dessin animé. Ainsi, les vieux de la vieille pourront retrouver les héroïnes qu’ils appréciaient et les nouveaux venus auront le droit à des graphismes peaufinés. Il n’y a pas que les personnages qui changent sous ce mode : même les niveaux et les artworks de cinématiques. C’est sympathique mais clairement, ça ne fait pas un grand jeu.
Ce qu’il manque à Powerpuff Girls pour être un titre de qualité ? Du contenu, tout simplement ! Le jeu ressemble à un jeu Flash qu’on prend pour s’amuser quelques minutes avant de passer à autre chose. Reste que les musiques sont sympathiques, visuellement c’est bien animé et le principe de jeu fonctionne. À petit prix, vendu le jour de sa sortie à 6 €, c’est honnête. Mais nombreux seront les déçus…

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