Strider

Vingt-cinq ans après sa première apparition en salle d’arcade, Hiruy est de retour à Kazakh City pour stopper l’Empereur Meio. Petite nouveauté de ce reboot créé par Double Helix Games pour le compte de Capcom : un système de progression à la Metroid.

Strider Hiryu, Strider Hiryu, il peut grimper au plafond…

Une des particularités du jeu qui avait fait son succès à l’époque était la possibilité de grimper sur les murs et de se déplacer au plafond. Cela a bien évidemment été conservé ici et notre ninja préféré bénéficie désormais d’autres pouvoirs de déplacement (double saut, glissade, attaque en piquée pour traverser certaines plates-formes…). Contrairement à l’opus de 89 qui était de la plate-forme pure, les développeurs ont choisi ici d’ajouter une touche Metroid en créant un monde assez vaste où le joueur peut se déplacer librement. Certaines zones seront par contre inaccessibles tant que vous n’aurez pas débloqué le pouvoir lié.

Vous possédez le Cypher, une épée qui pourra par la suite être chargée pour pulvériser les boucliers, renvoyer les projectiles ou encore brûler et congeler les ennemis. Vous obtiendrez rapidement un propulseur permettant de vous téléporter sur une courte distance dans la direction souhaitée et des kunais (des couteaux de lancer) permettant d’activer certains mécanismes.

Au fur et à mesure de votre progression, quatre options seront également activables en utilisant un peu d’énergie. La A fera tournoyer des satellites autour de vous qui repousseront les tirs ennemis, la B lancera une panthère sur vos adversaires et vous permettra de franchir certains précipices, la C invoquera un aigle qui fondera sur vos ennemis et vous servira à voyager rapidement entre les différentes zones et enfin la D sera purement informative et vous indiquera le chemin à suivre pour votre mission ainsi que les tâches à accomplir.

Kazakh City, un lieu si accueillant

Trois modes de difficulté sont disponibles pour s’adapter à tous les joueurs. Le mode normal est assez bien dosé, relativement facile dans l’ensemble mais comportant certains passages nécessitant une bonne concentration pour être négociés. Des points de passage (peut-être un peu trop) sont disséminés tout le long du jeu et en cas de mort vous ne recommencerez jamais de très loin et avec toute votre vie en plus ! Vous récupérerez également un peu de vie à chaque ennemi éliminé et des petites réserves de points de vie sont à détruire partout sur votre chemin.

Comptez 6 à 7h pour terminer le jeu en ligne droite, mais vous y reviendrez sûrement pour récolter tous les bonus du jeu. La plupart sont indiqués sur la carte mais nécessiteront certains pouvoirs pour être récupérés et vous devrez revisiter tous les anciens lieux pour obtenir 100% des objets. Bonus de santé, d’énergie, kunais supplémentaires, plus vous prendrez votre temps pour tout collecter et plus le jeu sera facile. D’autres choses seront également trouvables, comme des costumes alternatifs (pour une fois pas en DLC pour un jeu Capcom !), des esquisses, des fiches descriptives des ennemis et environnements ou encore des niveaux pour les modes course d’orientation et survie. Ces deux mini-jeux vous permettront de vous confronter aux autres joueurs via un classement en ligne pour déterminer qui est le meilleur ninja. Le premier vous demandera d’effectuer un trajet le plus vite possible et le second de repousser des vagues d’ennemis. Vous obtiendrez une note à la fin de chaque niveau ainsi qu’un score.

Le jeu est en 2.5D, comprenez par là qu’il y a une classique vue de côté mais que les graphismes sont en 3D (attention, il faut impérativement que votre carte graphique supporte DirectX 11). Les environnements sont plutôt jolis dans l’ensemble, j’ai par exemple beaucoup aimé le Marché Noir avec ses enseignes lumineuses à la Blade Runner. Par contre, lors des cinématiques créées avec le moteur du jeu, les zooms mettent en avant les textures baveuses et ça fait bizarre dans un jeu de 2014 de voir des personnages avec des lèvres inanimées. Mais le reste du temps l’action est tellement intense que le rendu est bon lorsque vous jouez.

Une très bonne surprise

Lorsque j’ai appris qu’un nouvel épisode de Strider était en cours de réalisation j’ai eu très peur. Ayant beaucoup joué à l’original, je m’attendais au pire. C’est donc avec joie que je me suis aperçu durant ce test que mes craintes étaient infondées. Mixer Strider avec Metroid est une excellente idée. Le personnage peut s’accrocher de base aux parois et plafonds, il se prête donc parfaitement à l’exploration approfondie des niveaux pour récupérer tous les bonus du jeu.

Ville, usine, quartiers militaires ou laboratoire de recherche, les zones sont assez variées et m’ont beaucoup fait penser à celles de Shadow Complex, un jeu sorti sur le xbox live arcade il y a quelques années. L’action est vraiment dynamique et reste très fidèle au rythme du jeu de 89. Les plus vieux d’entre vous seront d’ailleurs ravis d’affronter à nouveau les énormes dragons métalliques ou le robot gorille. Une petite déception cependant, le jeu a tendance à recycler les boss et les ennemis, on combattra ainsi souvent les mêmes avec de très légères variations.

Avec ses trois niveaux de difficulté, ses trois modes de jeu et ses nombreuses améliorations et secrets à récolter, la durée de vie est vraiment bonne. La bande-son colle parfaitement à l’action et on prendra vraiment plaisir à évoluer dans les niveaux et à enchaîner les affrontements contre les troupes de l’Empereur Meio. Le jeu est donc au final une excellente surprise et je le conseille vraiment aux amoureux de plate-forme, ils ne devraient pas être déçus.

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