Child of Light : le jeu plus indépendant qu'indépendant !

Ce n’est pas moi, c’est la presse qui le sous-entend. Il est de bon ton de revenir sur ce qui se fait dans le milieu en termes de bêtises grosses comme le compte en banque de Bobby Kotick. Parce que clairement, plus que jamais, certains faiseurs de textes sont complètement à côté de la plaque… Pour les moins vendus, tout du moins. Et le pire ? C’est que l’éditeur ne fait que son travail. Les journalistes, par contre…

Bon, on commence par quoi ?

C’est le 10 septembre 2013 que Child of Light est officialisé. Développé par l’équipe de Far Cry 3, dirigé par Patrick Plourde (lui aussi directeur créatif sur le même jeu), le jeu promet énormément : un univers tout en dessin, un conte de fées, une inspiration Ghibli et Amano, de l’estampe, de la poésie. Un jeu qui se classe dans la catégorie des Ico, des Shadow of the Colossus, des Enslaved et de tous ces jeux qui tentent d’être différents et juste beau. L’idée est belle et que l’on soit d’accord : s’il est clair qu’Ubisoft voulait « son jeu qui fait indépendant », il n’empêche que la direction artistique semble sublime, que le jeu promet beaucoup et qu’il est très « couillu » de la part de ce grand studio de financer un tel jeu. Ce qui est beaucoup plus énervant, c’est le traitement qui lui est fait sur les sites de jeu vidéo.
On ne va ici parler que des sites français, parce que c’est beaucoup plus marrant. Mais le problème est vraiment international. Tout simplement parce qu’Ubisoft a de gros moyens de communications et qu’à chaque fois que la princesse de Child of Light va pointer le bout de son nez, il y aura un communiqué de presse sur un site de jeu vidéo. C’est pratiquement systématique. Sur Game Side Story, on en a pas parlé à cause de cela : parce qu’il est omniprésent sur les autres sites, les plus gros. Mais depuis quelques jours, deux semaines avant sa sortie, c’est carrément l’apothéose de privilèges. Comme si Child of Light méritait plus que n’importe quel autre jeu d’être mis en avant. D’un seul coup de communiqué de presse, on balaie tout l’univers du jeu indépendant d’habitude maltraité et on met en avant un titre aux airs indépendants, mais géré par une grosse boite. Parce qu’ils ont plus de raisons d’y être, eux, vous comprenez…
Cet article est horrible de prétention et je m’en rend bien compte en l’écrivant. Il est aussi horrible de méchanceté envers Ubisoft mais ce n’est absolument pas le but. Que ce soit dit et compris : ici, Ubisoft n’est en rien responsable du problème, même s’ils en profitent évidemment beaucoup. Child of Light a l’air génial. Les développeurs semblent avoir beaucoup de talent.

Plus indépendant qu’indépendant !

Comparaison entre les news consacré à Child of Light et l’absence de news pour Out There. Tout deux des jeux différents, poétiques, visuellement enchanteurs… Mais Out There n’a jamais eu le droit à une actualité en deux ans de création. Source : Gameblog

La vie d’un jeu indépendant sur un gros site, c’est tout bête : on vous en parle si l’auteur est connu (Notch, Klei, Double Fine…), on en fait sûrement une preview si jamais il fait le buzz parce qu’on se rend compte qu’on est complètement passé à côté (Don’t Starve, FTL, Risk of Rain…) et sinon on en fait juste le test, parce qu’on ne veut pas passer pour des anti-indépendants. Mais n’oublions pas que plus de la moitié des jeux indépendants qui sortent sur Steam ne sont pas testés. Et ne parlons surtout pas des jeux qui sortent sans DRM, sur Desura, IndieGameStand et les autres. Ces plateformes sont clairement inconnues des grandes rédactions, comme s’il n’y sortait que des mauvais jeux (alors qu’on sait très bien que c’est totalement faux).
Child of Light, depuis sa première vidéo cachée dans une réunion « secrète », depuis son trailer d’annonce, a toujours été mis sur le devant de la scène. À chaque communiqué de presse, il y a eu la news qui allait avec. Et évidemment, on en tire les meilleures citations, celles qui peuvent clairement blesser les jeux indépendants, les vrais (sans que ce soit une insulte envers Child of Light encore une fois). On nous dit des choses aussi dingues de sens que « le petit jeu parmis les grands », « un jeu comme on en fait plus » (Dust : An Elysian Tail, au hasard ?) et puis bien sur on le met en avant en disant « qu’il le mérite tant il est un petit projet qu’il faut défendre ». Par contre, le millier d’indépendants qui avaient besoin de vous cette année, comme ils n’ont pas pu vous envoyer de communiqué tous les 15 jours (et encore, cela sert même souvent à rien), vous vous en fichez ?
C’est à n’y rien comprendre en termes de crédibilité, d’honnêteté, d’amour du jeu vidéo. Child of Light mérite plus que n’importe quel autre jeu d’être mis en avant, parce qu’il appartient à un gros studio ? On lui donne tout l’espace de promotion possible parce que justement, il a davantage les moyens de l’avoir ? On le dit indépendant dans l’âme, alors qu’on l’empêche justement, en faisant ce type d’article, d’en faire un titre qui sort du lot ? Bref, encore une fois, une énième fois, on fait le jeu de l’éditeur. Parce qu’il faut être rentable. Parce que parler correctement d’un médium, voire d’un art pour certains, qu’on veut mettre en avant, ça veut dire ne parler que de ce qui est populaire et fait rentrer de l’argent en termes de publicité, de visites, de reconnaissance. Parce qu’expliquer le monde de l’indépendant et des petits studios aux gens, c’est si compliqué ?
Le paradoxe c’est qu’au final : Child of Light obtient le traitement que n’importe quel indépendant mériterait. Parce qu’il a un look d’indépendant chez un éditeur AAA. Du grand n’importe quoi.

Des journalistes/blogueurs AAA

Child of Light va sûrement être très bon, mais c’est le seul avis que vous obtiendrez de notre part sur le jeu. Car vu la communication qui lui est faite, on a bien d’autres titres à mettre en avant que celui-ci. Les gros sites n’en ont par contre rien à faire, ils font comme d’habitude : ils privilégient, ils caressent dans le sens du poil et finalement, mentent à leurs visiteurs. Et ce sont évidemment les rédacteurs de ces sites qui sont ensuite les premiers à crier au scandale quand un petit studio coule, qu’un genre de jeu est oublié, qu’un jeu ne s’est pas vendu. Pour s’en enlever toute part de responsabilité, sans doute.
Beaucoup de sites ont fait le choix de faire un maximum pour parler de tous les jeux et ont donc, à mon humble avis, tous les droits de communiquer à l’extrême sur un tel titre. Prenez Gamekult : dans le Top 3 des sites de jeu vidéo en France et ils prennent le temps d’aller interviewer des indépendants. Prenez Factornews : ça parle de tout, tout le temps, quel que soit le budget qui se trouve derrière. Prenez Canard PC : magazine papier qui se vend bien alors qu’il n’est jamais « à la mode » et surtout pas axé sur le tout-populaire. Mais s’il vous plait, fuyez la prochaine vidéo de Cyprien qui fera des vannes caca-pipi sur Child of Light, l’article sur la substantifique moelle de Julien Chièze et tout ce qui fera office de publipostage dégoulinant d’inculture et de manque de respect envers le monde actuel du jeu vidéo. Parce que mine de rien, c’est d’ailleurs sûrement le pire dans toute cette histoire : c’est que les gens ne demandent que ça, de découvrir de nouvelles choses et de nouveaux horizons. Mais des gens curieux, ce sont des gens qui ne restent pas en place. Et ça, évidemment, c’est beaucoup trop mauvais pour les affaires…
Et l’art dans tout cela ? Les créateurs ? « Qu’ils mangent de la brioche ! »

Pour aller plus loin :

JeuxVideo.com a écrit un article complètement à coté de la plaque (à mon sens) sur l’indépendant et parle justement de ce Child of Light comme d’un jeu indépendant de chez Ubisoft. Ceci dit, ce site est loin d’être le plus mauvais en France, contrairement à ce qu’en dit sa réputation. Au moins, JV.com teste absolument tout !
– Patrick Plourde, obligé de préciser que son jeu est aussi méritant qu’un jeu à 60 €…
« Un jeu bien plus ambitieux qu’il n’y parait ». Ou comment dénigrer un titre sous prétexte qu’il ressemble à de l’indépendant…

0 réflexion au sujet de « Child of Light : le jeu plus indépendant qu'indépendant ! »

  1. Comment il est révolté le Skywilly ! Très bon article en tout cas, je ne suis pas forcement d’accord sur tout tes arguments mais c’est vrai que la réalité, c’est que si tu n’as pas buzzé, tu n’existe pas aux yeux des journalistes. Pourtant, il n’est jamais trop tard pour attirer l’attention, et je pense notamment à Risk of Rain dont nous avions beaucoup parlé sur Game Sphere et qui a miraculeusement fait surface dans la grosse presse le jour où les streamers ont commencé à l’apprécier)
    Bref, comme dirait un certain Georges Abitbol : « Monde de merde »

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  2. J’avoue être un peu perdu. Je ne comprends pas le « but » de l’article. Clairement, je n’arrive pas à en dégager le fil directeur, ce qui au final est réellement critiqué. Quel est le problème exactement ? Que Child of Light soit qualifié « d’indépendant » ? Si oui, qui fait ça, pourrais tu indiquer des noms clairs (à part Cyprien, parce que si on doit commencer à critiquer ce qu’il fait, on est pas sortis de l’auberge) ? Et dans tous les cas, pourquoi CoL ne pourrait pas être qualifié d’indé ? L’indépendance n’a pas de définition stricte, on peut considérer que c’est juste l’indépendance artistique, ou y adjoindre l’indépendance financière. Dans le cas de CoL, c’est sensé être une indépendance artistique, mais soutenue par les moyens d’Ubi, si j’ai bien compris. Donc on peut bien parler d’une indépendance, non ?
    Si ce n’est pas ça le problème, quel est-il ? J’aimerais vraiment comprendre, j’ai l’impression de passer à côté du but de l’article.

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    • Tu est effectivement passé à coté mais à la relecture, j’étais sur que ça arriverai. Le but : c’est de prouver que oui, la Presse fait ce qu’elle veut comme elle veut, dans son propre intérêt. Et que les indépendants n’ont pas la possibilité de communiquer autant. Et que ça, la presse s’en fiche éperdument. C’est juste pour étaler au yeux des lecteurs une vérité qui à tendance à méchamment m’énerver ces dernières semaines.
      Rien contre le jeu. Rien contre Ubi.

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      • Je vois, mais ça, c’est lié au fonctionnement même de l’industrie, et c’est pas nouveau. Pourquoi on parle plus du nouveau Call of que de Banished ? Parce que le budget pub est largement plus élevé, parce que ça touche un bien plus grand public, parce que c’est plus « sensible » comme information, et donc que ça rapporte plus de visiteurs.
        Les sites généralistes marchent à la visite et à la pub, comme quasiment tous les sites faisant leur recette sur le net. Forcément, il leur faut être au taquet sur les news et le contenu le plus « sensible », c’est à dire le plus grand public pour la catégorie qu’ils visent (généraliste).. C’est comme ça qu’ils se financent, s’ils sont pas réactifs, ils se font dépasser par la concurrence.
        Idem pour les sites de jeux indés. Sauf que eux, ils ne parlent QUE de jeux indés, donc évidemment… Mais comparons un Minecraft 2 et un Ether One, lequel recevra le plus de « pub » sur un site de jeux indés ? Minecraft 2, car il aura des news, une preview, un test, etc. Ether One, comme tu l’as mentionné dans ton article, fait partie des jeux « moindres », donc il aura peut être un test, et voilà. Est-ce que ça c’est juste ? Non, Minecraft 2 n’a pas besoin de pub, Ether One en a besoin. Malgré tout, c’est comme ça que ça marche.
        Couvrir un jeu en particulier n’empêche pas de couvrir les autres dans tous les cas, mais dans une moindre mesure. La presse fait dans son propre intérêt financer, mais généralement les journalistes vont aussi faire leur possible pour y associer ce qu’ils veulent (mettre tel ou tel coup de coeur en valeur).

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      • Forcément, il est plus attendu car les joueurs connaissent mieux Ubisoft que X studio de dev indé qui en est à son premier jeu. Ca me paraît logique.

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    • Bonjour Faust.
      C’est vrai que c’est pas mal de déjà définir le périmètre des studios indépendants. Dans les autres medias, les indépendants sont tout simplement ceux qui sont indépendants des majors. J’ai toujours pensé de cette manière dans le jeu vidéo (mais je me trompe peut-être). Donc Child of Light n’a rien d’un jeu indé puisqu’il est fait pas une major. Par contre un gros titre commercial fait chez un indé est un jeu indé. Ce n’est pas le style qui fait le jeu indé mais qui le produit. Après dans la musique, le style indie rock est devenu un style, au-delà de la manière dont il est produit. C’est peut-être un peu le cas des jeux indépendants dans la tête du public. Mais les limites restent beaucoup trop floues.

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  3. «Et l’art dans tout cela ? Les créateurs ? “Qu’ils mangent de la brioche !”»
    Hey oh, qu’est-ce que t’as contre la brioche ?
    Blague à part, la seule chose que je peux reprocher à tes billets d’humeur, c’est ta manie de t’excuser d’exprimer ta colère, rage, frustration, etc.
    Tu n’as pas à t’excuser de cela. Sinon, autant devenir un être insensible, indifférent et impassible.

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  4. Faust ==> En fait, le fil conducteur, c’est le coup de gueule ^^ Le vrai problème de fond selon moi, c’est qu’il y a toujours des gens qui savent prendre le vent en poupe dès qu’ils flairent un peu d’argent à se faire. L’indépendant devient à la mode, il faut bien l’admettre. Du coup, de gros studios tentent de profiter de cet effet de mode forcement. Après, l’intérêt ici, c’est que ces gros studios ont peut être compris qu’une partie des joueurs en ont marre de bouffer tous les ans les mêmes jeux avec le même gameplay et la même histoire.

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  5. @Faust : La logique mercantile n’excuse pas la ségrégation des jeux indépendants [sans (gros) budget] dans les médias vidéoludiques. Ce n’est pas parce que c’est logique qu’il faut rester passif et se taire.
    Skywilly est fustré de cette situation. Et il en parle. Ça aussi, c’est logique.

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    • Les jeux indés sont loin d’être ségrégés. Ils bénéficient de la plus grosse couverture médiatique qu’ils ont jamais connu depuis leur essor, et ça continue de se développer. On les voit sur tous les sites de jeux généralistes. Du coup, j’ai du mal à voir la ségrégation.

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  6. Bon pour commencer, personne ne sait ce qu’est un jeu indé, ce qu’il est, ce qu’il n’est pas, si on doit prendre une définition économique, artistique etc.
    Je pense que tout le monde sera d’accord avec ça et je ne pense pas que c’était le sujet de l’article.
    Ce qui est sur, c’est que Child Of Light est un jeu qui se veut être dans la mouvance « indie », au même titre que Flower ou Journey.
    Ensuite, tout ça c’est évident, les média généralistes doivent s’adresser au plus grand nombre et pour ce faire ils parlent de chosent qui ont le plus de chance de fédérer leur lectorat et un jeu « indie » fait par ubisoft a plus de chances d’intéresser les lecteurs, qu’un jeu indé inconnu pour leurs lecteurs. Parce qu’il y a la marque ubisoft et parce que Ubisoft communique régulièrement et est bien plus écouté qu’un petit dev indé.
    L’ironie, c’est que plus les médias parlent de COL, plus il a de chance d’intéresser de nouvelles personnes et donc d’augmenter « l’intérêt du public » pour ce type de jeu.
    Je ne sais pas dans quelle mesure plus que ubisoft, ce n’est pas les médias généralistes tout simplement qui génèrent un buzz autour de ce titre et qui génèrent de fait une demande et une audience pour ce titre.
    Je comprends ton coup de gueule, mais tout ça est un peu évident, on n’y peut rien.
    Les médias généralistes ont d’autres impératifs et doivent y répondre.
    Quand un site parle de COL il profite de la couverture que tout les autres sites en ont déjà fait, le nom devient connu pour le lecteur et l’intéresse.
    Si un site généraliste décide de parler d’un jeu dont « personne ne parle » il va se retrouver avec un jeu sans « nom connu » et n’attirera pas autant de gens.
    J’ai l’impression de dire des banalités totales.
    Mais je ne sais pas quoi répondre à ton article, il est aussi évident que ma réponse.
    C’est comme ça que ça fonctionne mec :/

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  7. Coucou,
    L’article est vraiment bien, c’est pourquoi je l’ai partagé.
    Cependant, étant lecteur de notes de bas de page (c’est un passe temps comme un autre.
    Et je sais que je vais avoir l’air de précher pour ma chapelle (vu que mon travail est diffusé sur jv.com) mais dans les fait, je n’ai pas trouvé l’article de Dinowan si à coté de la plaque que ca.
    Pour preuve je cite le passage où il parle de Child Of Light Justement: « Que de gros éditeurs se mettent à faire de l’indé-like, ça n’a rien, vraiment rien de surprenant. On appelle ça la récupération. « 

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    • Exact. Ce qui me dérange c’est clairement le coté « Les indés, y’en a trop, faut les regrouper ». Après j’imagine que c’est selon les lectures de chacun et les aprioris, aussi. Ça doit beaucoup jouer !
      Entre nous, JeuxVideo.com est toujours resté fidèle à lui-même, mais la concurrence est tellement devenue mauvaise que quelque part, JV.Com est dans le haut du panier en terme de représentation vidéoludique.

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  8. Enfin bon quand on paye Coeur de Pirates pour faire l’OST et faire une belle vidéo de com’ derrière, je trouve que c’est un peu du foutage de gueule.
    Je ne dis pas qu’elle fait du mauvais travail ou autre chose, c’est juste que c’est juste un gros coup de com’. Elle a probablement était choisie principalement parce qu’elle était connue (et qu’elle avait quand même une certaine expérience) et non parce que la vision du créateur du jeu voulait sa musique.
    Si les décisions des créateurs ne sont pas totalement libres ce n’est plus vraiment indé pour moi…
    (Après je ne dis pas que je ne me trompe pas)

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  9. J’ai du mal avec cet article, surtout quand je vois un autre article sur TES Online en première page.
    Et je ne doute pas un seul instant que Journey a eu ici une demie douzaine d’articles alors que c’est un jeu qui a couté plusieurs millions de $ et qui a bénéficié de la machine de communication de Sony.
    Child of Light n’est pas différent de Journey, sur lequel personne n’a râlé, et désolé mais j’ai un peu de mal à apprécier la prise de conscience surprise, question de timing.
    Les gens jouent aux jeux dont ils entendent parler. Tu peux faire le meilleur jeu du monde, il ne se vendra que si tu communiques dessus. En ce sens oui, les indés ont plus de mal face aux éditeurs puisqu’ils doivent souvent porter la double casquette développeur/communiquant. Mais en même temps, le succès commercial d’un jeu indé tiens en dizaine de milliers de ventes, pas en centaine de milliers, il y a donc beaucoup moins besoin de toucher le grand public. C’est d’ailleurs pour ça qu’il existe des plateformes plus spécialisées comme la votre, Gamesphere, Indius ou Indiemag en France et partout dans le monde.
    Voilà, du coup moi je trouve tout ça un peu malhonnête comme coup de gueule quand le site parle majoritairement de productions indés connues, et que la moitié de l’article se résume en voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien. Dans le doute, j’ai tapé Monument Valley dans la barre de recherche du site, et il m’a renvoyé 0 résultats.
    Vouloir déclencher une prise de conscience générale, pourquoi pas. Comprendre qu’on est nous même une partie du problème c’est mieux.

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    • Pas de bol, justement, Game Side Story n’est pas du tout pro-indépendant et Journey n’a eu qu’une news sur ses musiques et un test TRÈS tardif (de mémoire, flemme de chercher :P).
      Ensuite, Monument Valley… On teste très rarement les jeux smartphones/tablettes.
      Sans parler de l’iOS. On a remis la main sur une plateforme iOS que depuis… une semaine o_o Sinon c’était un vieux iPod qui traînait et qui jouait pratiquement plus rien.
      Désolé de faire avec les moyens du bord 😉 Pourtant, on essai de parler au mieux de tout ! Mais désolé que les 1000 tests en trois ans ne soient pas encore assez pour être crédible. Crois moi que ça m’embête bien plus que tu ne peux le penser au delà de ce petit pic, car si y’a bien quelque chose qui m’embête c’est d’oublier de parler d’un jeu important. Juste que là c’est un problème de possibilité, de moyens… pas du tout d’envie personnelle ou de publicité camouflée qui me fait oublier tout un pan du jeu vidéo.

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      • Attention à la mémoire et à la flemme, ça joue des tours. Quand on cherche Journey dans le moteur de recherche du site, on tombe au moins là dessus :
        Le Test : https://www.gamesidestory.com/2012/06/08/gametest-journey-ps3/
        Article : https://www.gamesidestory.com/2012/06/25/journey-un-nouveau-voyage-vers-le-monde-reel/
        Article : https://www.gamesidestory.com/2012/06/28/signez-pour-une-sortie-europeenne-du-collector-de-journey/
        Article : https://www.gamesidestory.com/2012/02/17/journey-et-les-autres-us-and-the-game-industry/
        Article : https://www.gamesidestory.com/2012/02/03/journey-le-developpement-touche-a-sa-fin/
        Article : https://www.gamesidestory.com/2011/08/17/gc-2011-un-nouveau-trailer-pour-journey/
        Ça fait beaucoup pour une seule news.
        Je comprend bien la ligne éditoriale du site, mais personnellement en parcourant les pages et en furetant, je ne découvre pas grand qui ne soit pas déjà au moins du jeu indé déjà mis en avant partout ailleurs.
        Les autres ont le même problème de moyens que toi, et c’est toujours notamment la question du temps disponible. Qu’ils soient des ambianceurs qui courent après les clics ou des « vrais passionnés », ils ne peuvent pas tout tester.
        Je comprends que ton délire soit de parler des jeux que tu affectionnes, que ça soit des AAA où des indés. Mais quand on publie des tests de la nouvelle entrée de la série Donkey Kong Country et des vidéos sur TES Online, c’est assez difficile d’être crédible en défenseur de l’opprimé qui n’a pas de rouleau compresseur marketing derrière lui. Au final on tombe dans la position un peu bâtarde du blog à tendance guide d’achat classique (il y a des tests quoi).
        Je peux te faire les même reproches que ceux que tu fais dans ton article. Child of Light n’est qu’un jeu parmi d’autre, au même titre que Monument Valley, si il te manque la plateforme pour tester le second, pour certains il manque juste le temps de le découvrir pour pouvoir en faire un article.
        Mais tu ne peux écrire que ce sur quoi tu as entendu parler, et je doute que tu aies le temps de faire de l’investigation dans ce grand bordel qu’est Internet, comme tous ceux sur qui tu râles finalement. Et moi, en temps que game designer sur un projet amateur, je sais très bien que la seule manière que tu parles de mon jeu, à moins d’espérer faire un buzz phénoménal, c’est de me sortir les doigts du cul et de te contacter directement.
        Coup de bol, comme vous n’êtes pas des gros, vous êtes 1000 fois plus accessible que des mastodontes à la Game Informer.
        Pas de bol, c’est pas mon travail, et je n’en ai absolument pas le temps.
        Mais ça ne veut pas dire que vous ne tombez pas forcement en partie dans les même travers (sans aller jusqu’à vous comparer à des guignols comme gameblog hein, qu’on soit bien d’accord)

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  10. Très bon article.
    A titre personnel je trouve malheureux que c’est Child of Light qui ce retrouve au centre du débat, mais bon l’article explique bien que c’est la situation plutôt que le projet qui est problématique.
    Car oui, c’est un problème majeur a quoi font face les ‘vrais’ indés: Avoir de l’exposition a leur travail. C’est un sujet qui est important a aborder car c’est la différence entre le succes et l’échec. Beaucoup plus que la qualité du jeu malheureusement.
    Ce n’est pas facile de porter les différents chapeaux de développeur et de promoteur.
    Il n’y a pas de honte a promouvoir son jeu et plus il y aura de canaux pour partager l’info des jeux indé qui sortent, le mieux ca sera.
    Pour terminer et répondre a Striwx:
    Coeur de Pirate c’est mon choix de directeur créatif.
    J’avais 2 critères lors de ma recherche: je voulais une trame sonore principalement au piano, et de pouvoir collaborer avec un/une artiste de Montréal.
    Apres avoir écouter plusieurs artistes d’ici, c’est Coeur de Pirate qui collait le plus avec ma vision pour le jeu. Nous l’avons contacter et elle a bien saisi ce que nous voulions faire, puisqu’elle même était une fan de Final Fantasy (Surprise!). Au final, Béatrice a fait un travail fantastique avec la musique.
    Finalement, pour votre information, la collaboration n’a pas coûté plus cher qu’avec tout autre compositeur professionnel, n’ayez craintes pour notre budget. 🙂
    Merci!
    Pat

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    • Oh ! merci beaucoup pour votre réponse ! C’est vraiment cool de voir que vous êtes pleinement investi dans votre jeu, j’ai hâte d’y jouer maintenant.
      Du coup je regrette un peu de ne pas avoir tempéré le début de mon commentaire…
      Striwx

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  11. Non mais attend Will! Tu demandes aux journalistes de gros sites vivants de la publicité, d’arrêter d’aller aux soirées Doritos et faire du travail de journalistes, là? hahaha 😉
    (Impatient de parler de tout ça autour d’une bière au Stun’!)

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  12. Je viens de m’inscrire pour commenter (je lis depuis un bail mais la flemme, bref).
    Alors un bon article, c’est vrai que la mise en avant de Child of Light et surtout son appellation de « jeu indé » est disproportionnée et ridicule.
    Cependant je trouve que tu exagères en ne citant que les 3 éternels « mousquetaires » du JV intègre et « comme il faut » français, AKA: GK, Factor et CPC, autant pour Factor et CPC pas de soucis, surtout CPC, ils sont dans la majorité des cas impeccable, autant GK… hinhin, bref (JVC interview autant si ce n’est + d’indé je crois). C’est injuste de dire que comme d’hab’ chez JVC et GB c’est de la merde, car c’est faux. GB est trop souvent trop grand public mais ils font des articles parfois pas à chier (si, parfois…) et même s’ils ratissent large il y a quand même du bon… Pour par contre Jeuxactu… eux y a rien a en tirer.
    Mais c’est surtout sur JVC que je suis pas d’accord, si leurs forums sont impraticables, s’il est vrai qu’ils ont des testeurs complètements abrutis et à coté de leurs pompes (coucou Logan), ils ont quand même le mérite d’avoir une chronique toute les semaines dédiés aux indés, et pas qu’aux trucs populaires comme FTL, Minecraft, Don’t Starve & co, ou alors justement ils en parlent avant que ça n’explose. Ils testent aussi plus de jeux indé que la quasi intégralité (l’intégralité en fait) des sites web FR, ils ont la puissance de feu derrière on est d’accord, mais ils le font. Non, vraiment, dernièrement JVC avec leurs chroniques (ils ont eu l’instinct d’aller dénicher les bons, parce que WahWah chez GB euuuuh), Crossed est excellent, Usul c’était top aussi (je dis pas ça parce que Dorian traîne dans le coin, je m’en tape, et ses émissions sont cool aussi), etc etc, donc JVC a du mérite, il y a un net mieux depuis 2 ans.
    Ensuite pour en revenir à l’article, le fait qu’ils ne parlent que des indés connus ou qui font le buzz, bah… Déjà ils ne peuvent pas ne pas en parler car si Gamezob le fait, il faut que Jeuxsuce2bou le fasse aussi sinon perte d’audience, et ils ont une équipe à payer, donc voilà, faut pas non plus leur en vouloir. Après faudrait plus traiter des indés qu’on ne connait pas, ou moins, mais je pense que c’est pas toujours facile car il y en a tellement de jeux… Sérieux même en jouant qu’à des jeux indé, t’as de quoi jouer 24/7 sans soucis, et à des trucs super en plus… Donc parler de la dernière simu de ceci ou cela c’est pas toujours facile et pertinent. Je trouve que c’est un « problème » ça aussi, la quantité indigeste de jeux à sortir, ça montre l’effervescence de notre média, c’est cool, mais dur à avaler. Puis les « indés connus », ils sont devenu connus parfois pour des conneries (car franchement Goat Simulator machin là ou Surgeon Simulator, c’est des jeux de merde), mais la plupart du temps c’est grâce à leur talent, comme le montre FTL, Papers Please, Gone Home, Brothers, Braid, Fez (le mec est un connard mais son jeu est formidable), etc etc. Donc je ne trouve pas si « injuste » la mise en avant des indés « populaire » (populiaire = moins que Minecraft hein, mais assez populaire comme FTL ou Brothers par ex), c’est quand même vachement souvent les meilleurs trucs (ou les plus cons comme je les ai cités plus haut) qui font parler d’eux.
    Ceci dit je suis peut être totalement ignorant et je ne connais pas la surpuissance ludique de tel ou tel jeu sorti je ne sais ou (c’est pas ironique, je le pense vraiment) mais en l’état et à l’heure d’aujourd’hui, mon avis ouais c’est ça.

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    • Et tu as assez raison… Là c’est surtout un ras-le-bol concernant ce jeu plutôt qu’une autre, etc.
      Pour Gamekult, la seule différence que je leur trouve c’est qu’ils assument pleinement leurs choix et n’iront jamais à l’encontre de ce qu’ils ont décidé de suivre comme voie morale. Ce sont de « vrais » journalistes, dans le sens pur du terme. Ils ont leur grosses failles, perso ça me saoule de les voir blasés à chaque test, mais ça n’empêche qu’ils sont cohérents dans leur globalité.
      Mais après oui, ça va avec le coté « coup de gueule » de citer des sites que j’aime alors qu’en soi, y’en a plein d’autres ! Surtout dans le monde de l’indé, tiens, d’ailleurs.

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      • Ah merde je me suis auto répondu pendant que tu répondais…
        En fait GK ouais je leur reproche 2 choses, déjà comme dit dit ce coté blasé qui est pénible, et aussi un cas dernièrement, celui de GTAV. Je sais pas si tu te souviens mais pour sortir le test de GTA V en premier ils avaient acheté le jeu à répu’ et l’avait torché à l’arrache en 24h (je sais pas s’ils l’ont fini) pour sortir le test en premier au monde (il me semble), alors que les autres sites attendaient 24 ou 48h de plus parce qu’ils avaient une NDA au cul. Torcher un jeu comme GTA à moitié crever de fatigue en 24h nuit blanche incluse pour en sortir le test le plus rapidement et générer un max de clic… Ou est l’intégrité d’une telle démarche? Qu’on chie sur GB pour leurs nombreux tords (je suis le premier à le faire) ok, mais GK sur ce coup là j’avais halluciné.
        Aussi un détail, leur test de Danganronpa, le testeur avouait ne pas avoir fini le jeu avant de le tester, il lui a mis un 8 (mérité) mais c’est dommage car c’est un visual novel et 90% de son intérêt se situe dans son scénario et 80% de l’intérêt de ce scénario ce situe dans le twist final, donc dommage…
        Après ouais ils sont pro en général, j’avoue.

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    • Je m’auto répond (comme une merde).
      En fait je voulais ajouter qu’il faudrait surtout définir vrai indé et « style indé » comme Child of Light (qui a l’air super). Par exemple pour Fez le mec avait MS derrière, CoL c’est Ubi, alors que FTL ou Papers Please par exemple c’est vraiment des indés (il me semble je m’y perd moi aussi justement). Faut trouver une autre appellation ouais.

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  13. Sinsem -> « Je comprends que ton délire soit de parler des jeux que tu affectionnes, que ça soit des AAA où des indés. Mais quand on publie des tests de la nouvelle entrée de la série Donkey Kong Country et des vidéos sur TES Online, c’est assez difficile d’être crédible en défenseur de l’opprimé qui n’a pas de rouleau compresseur marketing derrière lui. Au final on tombe dans la position un peu bâtarde du blog à tendance guide d’achat classique (il y a des tests quoi). »
    C’est carrément pas ça. C’est un site à l’envers (y’a un « à propos » en bas à droite si tu veux tout savoir) et en gros, on fait des privilège à ceux qu’en ont jamais et ont ne parle des « gros » que lorsqu’on les reçoit (c’est rare) ou qu’on a VRAIMENT envie d’en parler. Et le temps pour pas que ça gâche la place pour un jeu à moindre marketing. Comme font les gros sites avec les petits jeux, en somme. En gros, plus le jeu peut nous rapporter des clics, moins on en parle quelque part. C’est un peu ça 😛
    TES Online c’est juste parce qu’on a notre chaîne Youtube pour déconner. Tu noteras qu’il n’y a aucune publicité outrancière, aucun matraquage, rien. Juste une news pour dire « hey, nouvelle vidéo » (et on ne le fais pas toujours !). Tu n’as qu’à aller sur la chaîne Youtube pour te rendre compte, vu le nombre de visionnages, qu’on est loin de faire la course au clics. Et la aussi, va sur la chaîne : y’a 10 vidéos AAA pour 90 vidéos indépendantes. Donc bon…
    Mais j’ai eu ce discours un nombre incalculable en trois ans d’existence du site. Personne ne veut croire en la bonne foi du site, au fait que rien n’est calculé, qu’on parle que de tout ce dont on peu parler. Les seuls qui ont des traitements de faveurs peuvent sans doute être les projets qui nous tiennent à coeur, les gens que l’on rencontre, etc. Bref, c’est humain, mais ça nous empêche pas de descendre les jeux et/ou de s’empêcher d’écrire sur un sujet beaucoup trop mis en avant.
    On passe en asso’ très bientôt. J’ai bon espoir qu’ainsi, on soit un peu moins craintif sur le site et davantage enclin à faire confiance. En même temps j’imagine que c’est dur de se dire « ok, le mec il fait ça tranquille, sans aucune pression ». Mais je te jure que c’est vrai. Et par exemple, là, je viens de refuser un jeu Nintendo par manque de temps (je suis à la bourre sur les tests indés) et parce que y’avais un NDA que j’ai pas du tout envie de signer. Bref, y’a aucun plan marketing, Game Side Story n’est pas une « boite », n’a pas pour but d’être rentable. Je m’en fous. Même niveau visites, on stagne méchamment, et je m’en fiche.
    Je fais ça sur mon temps libre (et ça prend énormement de temps o_o) et je m’amuse. Avant j’étais payé pour faire ça et ça me faisait chier. La c’est cool, c’est ma vision de la chose, une vision détendue. Honnête, plus humaine. Et evidemment beaucoup trop « arc-en-ciel et bisounours » pour que tout le monde y fasse confiance, y croit, ne soit pas persuadé qu’il y a du coup fourré. Donc je fais avec. Mais crois moi, tu changeras d’avis 😉 Enfin j’espère.
    Parce que quand tu parle de « rouleau compresseur », en soi, ça m’enerve. Parce que c’est tellement à l’opposé de la vérité. Alors je prend du recul, je me dis qu’on est pas dans mes pompes, qu’on ne voit pas le site comme je le vois. Mais c’est le genre de phrases qui peuvent te démotiver 😉 Là en soi, j’ai de la chance : j’ai un panel de visiteurs intelligents, intéressants, qui même quand ils ne sont pas d’accord avec moi savent s’exprimer et débattre. Donc j’en tire là aussi quelque chose de formidable.
    Et encore une fois, parce que je l’ai dit cent fois : plutôt que de chercher les 5% d’articles qui peuvent te déranger pour défendre ce que tu dis, prend plutôt le reste. Les Jams qu’on couvre, les interview d’étudiants (et y’en a !), les concours de jeu vidéo, Epitech Nancy, notre façon d’aller à la GamesCom pour parler principalement d’indépendant (mais pas que). Mais aussi, en terme de AAA, le fait d’avoir parlé de Skylanders intelligement (et j’en suis pas peu fier, car tout le monde le fait n’importe comment) en y jouant réellement et en proposant des guides. Et en s’arrétant quand Activision te dit « hey, je t’en envoie plein et tu me fait plein de guides différents » 😛
    Pour Journey : honnêtement, c’est pas grand chose si ? Un trailer, un documentaire, la sortie, le collector, les musiques, le test o_o Le tout étalé sur deux ans, dans le genre plan marketing c’est très mauvais !
    Encore une fois, nous ne sommes pas pro-indé. Y’a aucun plan, aucun tarif, aucun ratio. Si on parle davantage d’un jeu que de l’autre, c’est juste au feeling. Juste : on parlera des deux. Et les news ne sont pas DU TOUT (mais alors vraiment pas) le coeur du site. Contrairement à ceux que je critique dans mon article…
    Ah bah voila, ça y’est, j’ai répondu un pavé, je suis énervé. Ça m’embête toujours quand on ne comprend pas le site. Faut faire confiance un peu ! Y’a pas que des connards sur le net !

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    • « C’est un site à l’envers (y’a un “à propos” en bas à droite si tu veux tout savoir) et en gros, on fait des privilège à ceux qu’en ont jamais et ont ne parle des “gros” que lorsqu’on les reçoit (c’est rare) ou qu’on a VRAIMENT envie d’en parler. Et le temps pour pas que ça gâche la place pour un jeu à moindre marketing. »
      « On fait des privilèges ». Vous êtes la presse, vous relayez des infos, c’est en aucun cas un « privilège ».
      « ont ne parle des “gros” que lorsqu’on les reçoit (c’est rare) ». Et votre indépendance ? Vous êtes obligé de parler des gros que vous recevez ?
      Je suis assez deçu de ta dernière réponse !

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      • Ouais, très mal exprimé 🙂
        – Les gros qu’on reçoit, on les demande. On reçoit pas des trucs qu’on ne demande pas et qu’on ne veut donc pas tester. ça arrive, très rarement et là franchement, c’est au feeling. On essaie, si ça semble intéressant on fait, etc. Mais encore une fois c’est super rare o_o
        – Le mot Privilège est très mal choisi. Disons par exemple qu’on met des fonds au site pour défendre des jeux dont personne ne parle et qui viennent de sortir, etc… Bref, on leur permet d’accèder à notre tout petit niveau, à un « privilège » qu’ils n’auront jamais sur un gros site.

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    • « TES Online c’est juste parce qu’on a notre chaîne Youtube pour déconner. Tu noteras qu’il n’y a aucune publicité outrancière, aucun matraquage, rien. Juste une news pour dire “hey, nouvelle vidéo” (et on ne le fais pas toujours !). Tu n’as qu’à aller sur la chaîne Youtube pour te rendre compte, vu le nombre de visionnages, qu’on est loin de faire la course au clics. Et la aussi, va sur la chaîne : y’a 10 vidéos AAA pour 90 vidéos indépendantes. Donc bon… »
      Je pense pas qu’il parlait de publicité outrancière ni de matraquage, moi non plus, le fait est que si c’est vos vidéos qui sont mises en avant, le jeu concerné l’est aussi… Tout autant que si vous aviez newsé un truc du genre « TESO c’est génial ! ».
      « Mais j’ai eu ce discours un nombre incalculable en trois ans d’existence du site. Personne ne veut croire en la bonne foi du site, au fait que rien n’est calculé, qu’on parle que de tout ce dont on peu parler. Les seuls qui ont des traitements de faveurs peuvent sans doute être les projets qui nous tiennent à coeur, les gens que l’on rencontre, etc. Bref, c’est humain, mais ça nous empêche pas de descendre les jeux et/ou de s’empêcher d’écrire sur un sujet beaucoup trop mis en avant. »
      Pourquoi faudrait-il s’empêcher d’écrire sur un sujet beaucoup trop mis en avant ? C’est aussi insensé que de se « forcer » à écrire sur un sujet (accord avec les devs, jeu fourni, etc). Même si le sujet a été rabâché partout, si vous avez un point de vue intéressant à apporter à votre lectorat, s’empêcher de le faire ne va rien apporter du tout. Cet article en est l’exemple parfait : Child of Light est rabâché, et pourtant tu fais un article parlant du jeu, avec son nom dans le titre, etc.
      « On passe en asso’ très bientôt. J’ai bon espoir qu’ainsi, on soit un peu moins craintif sur le site et davantage enclin à faire confiance. En même temps j’imagine que c’est dur de se dire “ok, le mec il fait ça tranquille, sans aucune pression”. Mais je te jure que c’est vrai. Et par exemple, là, je viens de refuser un jeu Nintendo par manque de temps (je suis à la bourre sur les tests indés) et parce que y’avais un NDA que j’ai pas du tout envie de signer. Bref, y’a aucun plan marketing, Game Side Story n’est pas une “boite”, n’a pas pour but d’être rentable. Je m’en fous. Même niveau visites, on stagne méchamment, et je m’en fiche. »
      Je pense pas non plus qu’il parlait d’une course aux clics pour GSS. Par contre, je pense que tu peux imaginer que tout site se voulant de rémunérer ses journalistes se doit un minimum d’axer sa communication et de cibler ses sujets. C’est un peu étrange de s’attaquer à des sites comme jv.com à ce sujet (à mots couverts, mais on a bien compris), alors qu’ils évoluent justement, et reviennent à ce qu’ils faisaient il y a des années, c’est à dire des articles un peu plus acides, une évaluation plus objective et moins biaisée ds jeux.
      « Et encore une fois, parce que je l’ai dit cent fois : plutôt que de chercher les 5% d’articles qui peuvent te déranger pour défendre ce que tu dis, prend plutôt le reste. Les Jams qu’on couvre, les interview d’étudiants (et y’en a !), les concours de jeu vidéo, Epitech Nancy, notre façon d’aller à la GamesCom pour parler principalement d’indépendant (mais pas que). Mais aussi, en terme de AAA, le fait d’avoir parlé de Skylanders intelligement (et j’en suis pas peu fier, car tout le monde le fait n’importe comment) en y jouant réellement et en proposant des guides. Et en s’arrétant quand Activision te dit “hey, je t’en envoie plein et tu me fait plein de guides différents” 😛 »
      Finalement, c’est le phénomène inverse, si tu fais effectivement comme ça. Au lieu de suivre ce qu’ils te disent, du genre « on t’envoie ça, fais en une review », tu fais l’inverse. Tu arrête tout contenu. En soit, c’est juste de la psychologie inversée, mais tu as été tout autant influencé. Alors j’imagine bien que tu avais d’autres raisons pour arrêter ces guides, mais tu peux comprendre que formulé comme ça, c’est l’impression que ça dégage : avoir été influencé malgré tout.
      « Pour Journey : honnêtement, c’est pas grand chose si ? Un trailer, un documentaire, la sortie, le collector, les musiques, le test o_o Le tout étalé sur deux ans, dans le genre plan marketing c’est très mauvais ! »
      C’est assez gros quand même, comme couverture d’un jeu. C’est grosso modo tout le contenu du jeu qui a été détaillé en articles différents. Le jeu n’avait pas besoin d’un plan marketing de fou vu le succès qu’il a eu, et un contenu étalé en 2 ans lui fait bien plus de bien que si tout avait été publié en une semaine. Je ne dis pas que c’était ton but, évidemment, tu as parlé de tout ça au fur et à mesure que ça arrivait, mais ton argumentation est faussée, c’est plutôt bon comme suivi marketing.
      « Encore une fois, nous ne sommes pas pro-indé. Y’a aucun plan, aucun tarif, aucun ratio. Si on parle davantage d’un jeu que de l’autre, c’est juste au feeling. Juste : on parlera des deux. Et les news ne sont pas DU TOUT (mais alors vraiment pas) le coeur du site. Contrairement à ceux que je critique dans mon article… »
      Tu critiques donc qu’une société essaie – à juste titre – de faire des revenus sur son activité ? J’ai du mal à comprendre le problème. Malheureusement, le journalisme sur le net, à l’inverse du journalisme papier, se joue sur la réactivité. Si ta news est pas sortie avant celle du concurrent, tu baisse en popularité, en intérêt. Tu n’es plus à la page. Donc critiquer le fait que les news soit le coeur de leur site, c’est un peu injuste, c’est pas en pondant des énormes articles de 10.000 signes que les gens vont plus les lire. Aussi bon que soient leurs articles. Toi, c’est bien, tu es ok pour faire un travail bénévole, je fais de même de mon côté, et forcément on a le luxe de pouvoir suivre nos passions et ce qu’on veut mettre en avant. Mais de là à aller critiquer les gens qui en ont fait leur métier, et leur façon de faire, c’est assez déplacé, surtout quand on connait la réalité du milieu, la pression de la concurrence et comment se hisser en première place.
      « Ah bah voila, ça y’est, j’ai répondu un pavé, je suis énervé. Ça m’embête toujours quand on ne comprend pas le site. Faut faire confiance un peu ! Y’a pas que des connards sur le net ! »
      Une dernière fois, le problème n’est pas de mal comprendre le site, mais de voir que tu critiques quelque chose qui est fait – à moindre échelle peut être – ici aussi. Et surtout, quelque chose qui n’est pas aussi disproportionné que tu ne le laisse entendre, ni aussi « irrespectueux ».

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