Life Goes On

Petit chevalier deviendra grand mais avant, une gigantesque aventure l’attend. Bon, gigantesque, c’est un bien grand mot, comptez y trois heures… Et de très nombreuses morts !

Mort, mort, mort et encore mort

Vous jouez un chevalier qui, armé de son épée qui ne sert à rien, va devoir sauter sur des plateformes et activer des interrupteurs pour récupérer une coupe dorée symbolisant la réussite d’un niveau. Pour ce faire, il va falloir… mourir. Quand vous mourrez, votre cadavre peut être utile à votre descendance, qui apparaîtra automatiquement au début du niveau ou au dernier checkpoint activé. Vous rejouez directement avec ce nouveau personnage qui pourra monter sur le cadavre de son prédécesseur, s’y agripper lorsqu’il est embroché sur des piques, etc.
Un cadavre sur un interrupteur le laisse aussi activé à jamais. C’est pourquoi mourir n’est jamais un problème dans Life Goes On, c’est même une necessité et le level-design s’en amuse allègrement en étant très malin. Vous y découvrirez rapidement la possibilité d’ajouter ou d’enlever des piques à des tapis roulant (si vous enlevez les piques, le cadavre tombe et bien ciblé, peut atterrir sur un interrupteur nécessaire à la suite du niveau, par exemple) ou bien des jet de flammes brûlant vos cadavres précédents et pouvant clairement vous poser problème pour votre progression.
Car Life Goes On, c’est avant tout un Plateformer combiné à du jeu de reflexion. En entrant dans un niveau, il faut activer tous les boutons, parcourir les plateformes, pour voir ce qu’il en est globalement et à quoi servent toutes les interactions possibles. Découvrir un canon qui projette votre futur cadavre ou vous le désirez, des batteries électriques qui s’alimentent de votre propre corps, etc. Life Goes On est cruel, mais très drôle aussi. Surtout que chaque nouveau personnage créé possède un nouveau nom à rallonge, mâle ou femelle, s’affichant en bas de l’écran. Juste pour le fun.

Il ne pourra en rester qu’un. Avant le prochain.

En fin de niveau le jeu compte vos cadavres accumulés (dans une brouette, sympa !) et le temps que vous avez pris pour comprendre et finir le niveau. Évidemment, des médailles sont données en fonction de vos résultats. Une troisième médaille, plus difficile à atteindre, est destinée à une bestiole, une boule de poil qu’il vous faut nourrir… de l’un de vos personnages. Atteindre cette boule de poil est un défi annexe dans chaque niveau et certains vous donneront bien du fil à retordre !
Reste que malgré cela, le jeu est assez court. Il propose une cinquantaine de niveaux qui se termine en trois ou quatre heures, tout au plus. La rejouabilité est très présente mais n’est pas indispensable et une certaine répétitivité s’installe quand même (mais très peu par rapport à d’autres titres). Les niveaux se suivent et ont tendance à un peu se ressembler en terme d’atmosphère, même si quelques originalités (de la lave, de la glace…) viendront bouger les choses. Mais ce n’est jamais incroyable de changement. Le jeu se base sur son gameplay avant tout et quand on voit à quel point le level-design est réussi, on se dit qu’il aurait tort de s’en priver !
Life Goes On n’est pas un grand jeu, mais il est tout de même excellent. Il propose des défis corsés, amusants pour les méninges et jamais perturbant. On reste peu souvent bloqué tant les énigmes sont un parfait mélange de réflexion et de fun. Rien que pour cela, on vous conseille allègrement ce titre de qualité.

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