Max : The Curse of Brotherhood

Suite à une énième dispute avec son petit frère, Max décide de faire une recherche sur Internet pour trouver un moyen de s’en débarrasser. Le résultat est malheureusement au-delà de ses espérances car une main démoniaque surgit dans leur monde pour s’emparer de Félix ! Horrifié, Max décide de se lancer à la poursuite du monstre pour récupérer son frère.

La puissance du marqueur magique

Le jeu se présente sous la forme d’un magnifique platformer en 2,5D. En vue de côté, Max va pouvoir évoluer au travers de 20 niveaux répartis en 7 mondes (désert, forêt, chutes d’eau, forteresse…) pas forcément très originaux mais réellement différents les uns des autres et toujours très bien rendus.

Si au départ vous pouvez uniquement vous déplacer de gauche à droite, sauter et ramper, vous obtiendrez très vite un marqueur magique pour modifier votre environnement, un peu comme dans Trine ou NyxQuest. Les pouvoirs se récupéreront au fil des niveaux : possibilité de faire apparaître des colonnes de pierre, des branches, des lianes et enfin des torrents d’eau. Vous devrez fréquemment trouver comment combiner tous ces éléments ainsi que les objets déjà présents à l’écran pour déverrouiller une porte, construire un pont, vous débarrasser d’un ennemi…

Rassurez-vous (ou pas si vous aimez un peu de difficulté), rien ne sera jamais bien compliqué et votre « balade » dans ce monde imaginaire ne devrait jamais s’arrêter bien longtemps. Ce qui prendra le plus de temps sera de trouver les deux types d’objets facultatifs : les yeux de Mustacho (par lesquels le grand méchant vous observe) ainsi que des fragments d’amulette.

Un rythme malheureusement assez mou

Si l’enrobage graphique et sonore est parfait, je ne peux pas en dire autant du rythme de jeu. Le principal problème provient tout simplement d’un souci technique. Le jeu est aussi bien jouable au clavier/souris qu’à la manette et malheureusement, cette dernière impose une restriction : le stick gauche est aussi bien utilisé pour déplacer Max que pour bouger le marqueur magique à l’écran. Ce qui veut dire que pour interagir avec l’environnement vous serez obligé de vous arrêter, rien de tel pour casser le rythme d’un jeu. Là où habituellement on court, saute, crée une liane dans la foulée sur laquelle on s’accroche pour se propulser jusqu’à la prochaine plate-forme, ici toutes ces actions seront ponctuées de pauses.

Du coup, lors des rares moments sous pression (lorsque vous vous ferez poursuivre par le monstre qui a enlevé votre frère) des pauses sont prévues en jeu pour vous laisser tout le loisir d’accomplir l’action prévue. Vous verrez votre personnage se figer dans les airs et attendre votre clic nécessaire au bon déroulement de la scène.

N’espérez pas vous en sortir mieux en utilisant la souris pour déclencher les pouvoirs, aucun curseur n’est présent à l’écran. Pour interagir vous devrez donc tout d’abord bouger la souris pour faire apparaître le marqueur, le déplacer jusqu’à l’endroit souhaité pour là seulement effectuer l’action souhaitée (évidemment les mouvements du marqueur sont lents et peu précis, sinon ce ne serait pas drôle).

Une aventure malgré tout plaisante

Ce (gros) problème mis à part, le jeu est réellement sympathique et on passera quelques heures agréables en compagnie de Max sur la piste de son petit frère. Comptez de 3 à 4h pour boucler l’aventure en ligne droite et 1 à 2h de plus si vous essayez de détruire tous les yeux maléfiques et récupérer les fragments d’amulette (ces objets facultatifs proposent quelques « puzzles » intéressants pour les atteindre). Chaque niveau précédemment terminé est d’ailleurs facilement accessible depuis le menu général et le nombre d’objectifs restants à trouver est mis en avant, parfait pour les chasseurs de trésors.

L’histoire sans être originale est plaisante et on entre volontiers dans ce monde imaginaire en compagnie du héros. Les rares ennemis présents sont bêtes au possible et on prendra beaucoup de plaisir à les attirer dans les pièges pour s’en débarrasser.

Même si le jeu est globalement très facile, les derniers mondes vous demanderont un peu de réflexion afin de combiner astucieusement vos différents pouvoirs pour avancer. Par exemple créer une branche au loin, y attacher une liane, mettre un torrent d’eau sous vos pieds et sauter dedans pour vous propulser au loin (vous aurez également la possibilité de créer une branche en cercle qui roulera pour activer un interrupteur plus loin). Le jeu n’est pas du tout punitif et mourir vous fera la plupart du temps réapparaître quelques secondes avant votre mort.

Convoquez-moi de suite le responsable du maniement du marqueur

Au final je n’ai que peu de reproches à faire à Max… jolis graphismes, bande-son sympa, environnements variés, tout irait pour le mieux s’il n’y avait pas cette gestion horrible du marqueur ! Entre le fait qu’il soit lent et peu précis et le fait que l’on soit obligé de s’arrêter pour s’en servir, l’action est fréquemment ralentie pour de mauvaises raisons (je lui reproche également une trop grande facilité même si j’imagine que le jeu a tout d’abord été créé pour les enfants).

Ce qui aurait pu être un excellent jeu se transforme donc en titre sympa auquel on n’aura pas spécialement envie de rejouer une fois l’histoire terminée et c’est vraiment dommage, car le potentiel était présent.

A 15€ j’ai du mal à vous conseiller son achat plein tarif. Mais si vous aimez le genre, n’hésitez pas à télécharger la démo pour voir si oui ou non vous pourrez supporter la gestion poussive du marqueur, car si c’est le cas, ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce titre qui a un charme fou.

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