Crimsonland

Crimsonland, certains d’entre vous ont déjà entendu ce nom car il s’agit de la refonte d’un jeu sorti en 2003. Plutôt bien accueilli par la critique à l’époque, est-il toujours aussi intéressant aujourd’hui maintenant que la concurrence est dure du côté des top down shooters ?

Baygon jaune, baygon vert

Le premier stick pour se déplacer, le second pour viser, une touche pour tirer et une dernière pour recharger (combo clavier / souris également possible), pas de doute, nous sommes dans un jeu d’arcade pur et dur. L’histoire est totalement anecdotique, vous devrez traverser 60 niveaux remplis d’aliens, lézards, zombies, araignées géantes et autres créatures bien repoussantes. Si le décor change peu (pas d’obstacles, uniquement six couleurs pour changer quelque peu le rendu), les développeurs ont fait un effort pour donner un thème à chacun d’entre eux en variant les situations. Vous serez quelque fois encerclé par les ennemis, vous devrez affronter plusieurs vagues successives, éliminer les nids qui apparaissent partout avant de vous faire submerger, survivre avec une arme précise, etc.

Grosse déception cependant, le héros est vraiment lent et les 2 à 3h nécessaires pour boucler les 60 niveaux deviendront rapidement un supplice à endurer pour débloquer le maximum de choses pour les modes survie. Au final, vous aurez la possibilité de récupérer 30 armes et 55 perks, des pouvoirs passifs améliorant le personnage.

Modes survie réussis

Le mode histoire bouclé, vous pourrez enfin commencer à vous amuser. Cinq types de survie sont disponibles. Le premier, classique, vous fera affronter une infinité de monstres. De nouvelles créatures arriveront en permanence, et ce, de plus en plus vite. Les éliminer vous fera engranger des points et récupérer de l’expérience. A chaque montée de niveau, vous aurez le choix entre quatre pouvoirs tirés au sort parmi tous ceux déverrouillés précédemment via le mode histoire (plus de balles dans le chargeur, chance d’esquiver, dégâts énergétiques augmentés, aura de dégâts, mort dans 30 secondes mais puissance très fortement augmentée… il y en a vraiment pour tous les goûts). Des bonus ainsi que des armes apparaîtront aléatoirement à l’écran (points supplémentaires, congélation des ennemis, tir rapide…). Le but est simple, survivre le plus longtemps possible en réalisant carnage sur carnage pour scorer et prendre la première place du classement.

Les quatre autres modes reprennent cette base en modifiant quelque peu les règles. Dans le second, vous n »aurez qu’une seule arme avec un chargeur infini et vous devrez tenir le plus longtemps possible face à des vagues d’ennemis très fournies. Le troisième est plutôt amusant, des armes contenant très peu de balles apparaîtront en permanence sur le champ de bataille. Votre but sera donc d’en récupérer une, de vider son chargeur sur les ennemis puis de courir sur la suivante pour continuer à arroser autour de vous. La quatrième se base sur les explosions nucléaires, vous n’aurez pas d’arme, vous devrez courir d’explosion nucléaire en explosion nucléaire pour supprimer la menace alien. Le dernier mode est une variante un peu plus dynamique du premier.

Chaque mode possède son propre classement et peut être joué de un à quatre simultanément en local ou en ligne, une très bonne chose qui se fait malheureusement de plus en plus rare.

Un jeu en demi-teinte

Graphiquement le jeu est vraiment moche. Si on m’avait dit que j’avais sous les yeux la version de 2003 je n’aurais pas été surpris et j’ai l’impression qu’ils ont passé plus de temps à travailler les gerbes de sang qu’autre chose… un choix discutable. Les bruitages ne sont pas terribles non plus, le jeu possède tout de même une bande son métal pas trop ratée mais bon, ce n’est pas la folie non plus.

Le mode principal est soporifique au possible mais nécessaire pour s’amuser en survie (puisque vous devrez auparavant débloquer armes et perks). Le pire est que les 60 niveaux sont très mal équilibrés et que si vous n’avez pas la chance de voir apparaître telle ou telle arme vous serez bon pour recommencer le niveau ! Une seule arène (avec tout de même quelques variations de couleur), assez peu d’ennemis différents et un personnage au déplacement bien trop lent pour ce type de jeu, on pourrait penser que Crimsonland était un échec total.

Pourtant, une fois les premières heures d’ennui passées (ou les nombreuses pour les fous furieux qui voudraient boucler le mode principal dans les trois difficultés différentes), il faut bien avouer que les cinq modes survie sont variés et addictifs ! Le système de perks est réellement amusant et permet de jouer encore et encore sans avoir l’impression de faire deux fois de suite la même partie. Les armes sont très variées et le mode multi jusqu’à quatre est génial.

Au final, si vous avez la patience de vous ennuyer quelques heures avant de profiter pleinement d’un jeu et que vous aimez les top down shooters, donnez-lui sa chance. Si vous ne correspondez pas à la description précédente vous pouvez passer votre chemin sans regret.

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