Pulstar

Pulstar est un de ces jeux sans prétention qui se veut fun et sans prise de tête, les développeurs – trois néerlandais s’étant associés pour le jeu – l’assument totalement comme le démontre la page Steam du jeu, le décrivant comme un simple jeu d’arcade revenant aux bases : il faut tout tuer, on ne perd pas de temps en scénario inutile et autres futilités.

C’est l’histoire d’une poule à Hollywood, une poule-star…

Facile à prendre en main, Pulstar vous lance directement dans l’action. Après une courte cinématique d’introduction résumant très rapidement l’univers et l’histoire du jeu, la partie commence immédiatement. Vous incarnez une sorte d’étoile tirant des missiles étant le dernier espoir pour combattre une invasion alien. Le jeu est un twin stick shooter à la Geometry Wars, c’est-à-dire que vous bougez avec un stick et orientez vos tirs avec l’autre (le jeu se joue aussi au clavier et souris mais c’est moins efficace… et uniquement en qwerty) tandis que vous pouvez déclencher un pouvoir spécial à l’aide de la gâchette, celui-ci ralentissant le temps pour une certaine période. Les contrôles sont simples à prendre en main, c’est nerveux et ça répond bien à la manette. Les ennemis sont au nombre de trois : une sorte de pieuvre vous fonçant dessus, une sorte de chenille vous balançant des missiles et une sorte de cocon se séparant en trois boules rouges fluorescentes. Le tout se passe dans une sorte d’arène, un unique niveau rectangulaire avec pour fond l’étoile que vous devez protéger et qui balance des pulsations de temps en temps, donnant son nom au jeu. Différents objets sont à ramasser dans cette arène : un multiplicateur de score, une amélioration pour votre arme, des cœurs vous permettant de mourir une fois de plus et une bombe explosant dès que vous la ramassez, tuant tous les ennemis actuellement présents dans l’arène. Vous pouvez de plus obtenir une recharge de votre pouvoir spécial tous les 500 ennemis éliminés à la suite, sans perdre de vie donc.

Voilà, c’est tout ce qu’il y a à savoir sur le gameplay du jeu. Si cela parait à priori simple et que la prise en main l’est bien, permettant de s’amuser dès le lancement du jeu, ça se complique rapidement. En effet, plus le temps passe, plus les ennemis vont se retrouver nombreux et difficiles à éviter, rendant l’utilisation de votre pouvoir spécial et des bombes primordiale et surtout demandant une certaine réflexion pour éviter de mourir trop rapidement. Le jeu est un pur jeu d’arcade : vous ne jouez en effet que pour le score et vous placer le plus haut possible dans les différents classements disponibles. Ceux-ci prennent en compte trois paramètres : votre score, augmentant à chaque ennemi tué, le nombre d’ennemi que vous avez réussi à tuer à la suite sans vous faire toucher et le temps mis avant d’épuiser toutes vos vies. Et le seul intérêt du jeu est d’augmenter ceux-ci afin de battre vos propres records mais aussi ceux du monde entier à travers les classements, dont vous ne pouvez malheureusement voir que le top 10. Ça, et les succès Steam du jeu qui offrent un certain challenge, certain demandant par exemple de vous hisser dans le top 10, d’être le premier mondial ou encore de tuer 5000 ennemis à la suite sans perdre de vie. Autant dire que si le concept de scoring ou les succès ne vous intéressent pas, vous pouvez probablement passer votre chemin.

Pan pan piou piou boum boum

Si le gameplay est au centre du jeu et que les développeurs se sont débarrassés de l’inutile, le tout est plutôt joliment enrobé. Les musiques sont agréables à l’oreille – même si elles peuvent devenir énervantes au bout d’heures prolongées de jeu – et l’esthétique générale du jeu est plutôt réussie. C’est joli et plaisant à regarder, ça le reste quand un nombre incalculable d’ennemis envahissent l’écran et que ça explose d’un peu partout avec tout un tas de jolis effets. Les ennemis ne sont pas d’une grande originalité mais ils sont réussis et c’est tout ce qu’on leur demande. Malheureusement, c’est un peu brouillon et la visibilité est parfois sacrifiée au profit de l’ambiance générale et des effets visuels. En effet, il arrive à certains ennemis de devenir quasiment invisibles à certains endroits de l’arène, posant d’évidents problèmes au niveau du jeu. De même, il peut être difficile de reconnaître les objets que vous ramassez, les améliorations d’armes, multiplicateurs de score et bombes se ressemblant plus ou moins, les trois étant des sphères plus ou moins brillantes que l’on peut certes différencier en faisant attention au détail, mais dans le feu de l’action ce n’est pas toujours facile.

De même, à force de trop vouloir revenir au base et se simplifier, Pulstar manque un peu de contenu. Une seule arène est disponible et une seule arme – qui change certes un peu au fil des améliorations, mais pas tant que ça – est à utiliser contre les trois seuls ennemis qui vous attaqueront. Deux modes de jeu sont disponible : en solo et en multijoueur. Le multijoueur se résume à un jeu en local, splittant l’écran en deux pour vous permettre de jouer avec un ami à la même chose que le jeu classique, les classements étant bien entendu différents (c’est d’ailleurs plutôt sympathique d’entrer dans le classement avec un nom de team plutôt que les pseudos d’un ou des joueur(s)). Et c’est tout. Si cela permet de mieux maîtriser le jeu à force de refaire tout le temps la même chose et donc d’augmenter son classement, ça fait un peu rapiat et le jeu se renouvelle très peu. Certes, c’est inhérent au genre, mais une variété dans les arènes ou un peu de personnalisation de notre étoile (j’aurais beaucoup aimé jouer une étoile aux couleurs flashy dans ce monde très bleu/violet) n’aurait pas été de trop. De même, il aurait été plutôt très appréciable de pouvoir profiter du jeu en coopération en ligne.

Vendu à cinq euros, Pulstar est un petit jeu sans prétention qui n’invente ou ne réinvente rien, mais reste très sympathique. D’après moi, il peut s’adresser à deux sortes de publics : les joueurs recherchant un jeu pour jouer rapidement sans se prendre la tête et ceux à la recherche du meilleur score (ou des succès) qui joueront sans relâche jusqu’à parfaitement maîtriser le jeu. Ce n’est rien que l’on n’a pas déjà vu des dizaines de fois, ça reste moins complet et esthétiquement moins travaillé que la plupart des Geometry Wars, mais c’est joli, ça peut être addictif et on y passe un bon moment. Et puis, des succès demandant autre chose que de simplement avancer dans l’histoire ou de rechercher cinquante objets cachés dans le jeu, c’est plutôt sympathique.

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