Lovely Planet

Katamari Damacy est passé en mode FPS et les développeurs de ce Lovely Planet ne viendraient pas contredire cette comparaison. Coloré, totalement inspiré par les ambiances japonaises, ce FPS va aussi vous faire rager comme aucun autre…

D’un point A à un point B

Une musique gaiette et complètement frappée, des kanjis affichés dans tout le jeu, un monde en 3D entièrement créé de gros blocs unicolores : pas de doute, Lovely Planet n’est comme aucun autre FPS. Aux niveaux Ultra-Coloré, ce titre vous demande de vous rendre à la sortie du niveau, représentée par un poteau violet, tout en tuant tous les ennemis (en rouge) de la carte avec votre pistolet tirant des… cubes violets, sans qu’on ne sache pourquoi. C’est loufoque, c’est original, c’est frais mais c’est aussi diabolique. Car Lovely Planet vous demande de faire cela le plus rapidement possible.
Avec des classements en ligne et des étoiles en récompenses, histoire de bien fixer l’envie de recommencer milles fois un niveau pour mieux le réussir, Lovely Planet rend immédiatement accro : on avance, on saute, on tente de tuer les ennemis à la chaîne en apprenant de ses erreurs, on commence à connaître le niveau par coeur à force de le refaire encore et encore et évidemment, le Respawn immédiat fait plaisir à voir. On apprend, on se bat, on tente de trouver tous les ennemis (car certains sont parfois cachés) et on passe au niveau suivant. Une vingtaine de fois, pour commencer, avant d’ouvrir les portes du second monde. Et on recommence, encore !

Saleté de pommes !

Second monde : le premier niveau vous lance des pommes à un endroit précis de la carte et vous devez les exterminer avant qu’elles ne touchent le sol. Sinon, c’est le Respawn au début de la carte. C’est diabolique, horrible, sans aucune raison d’exister, mais cela fait la diversité et l’originale de la vingtaine de nouveaux niveaux proposés. Sur cette vingtaine, il y en a plus tordus que d’autres, certains sont davantage axé sur la tuerie d’ennemis à la chaîne, d’autres vous proposent carrément de sauter « à réculons » pour éliminer une pomme avant de faire demi-tour (en pleine girouette) pour tuer un ennemi prêt à vous lancer un projectile. C’est horriblement dur, mais aussi pleinement amusant lorsqu’on parvient à passer un niveau avec style. Bref, la recette fonctionne.
Troisième monde ? Des ennemis portant un chapeau vous lancent des projectiles à tête chercheuse que vous êtes alors obligé de supprimer sous peine de vous faire toucher et de tout recommencer. Autre difficulté, présente dès le début du jeu : les civils, souvent mal placés, souvent derrière les ennemis ou dans la trajectoire de vos projectiles qui partent d’ailleurs de façon illimitée et très rapidement de votre ersatz de pistolet/jouet. Ceux-ci ne doivent absolument pas être touchés, sous peine là aussi de revenir au début, le compteur à zéro.
Ajoutez à cela d’autres pièges : le vide, les secrets que vous allez vouloir dénicher et qui vont vous faire perdre du temps, et les autres mondes tout aussi horribles qui vous attendent… Plus vous allez vite dans un niveau et plus vous collectez d’étoiles. Plus vous avez d’étoiles et plus vous ouvrez le passage vers le monde suivant. La belle idée, par contre, c’est qu’une fois un monde ouvert vous n’êtes pas obligé de finir tous ses niveaux pour passer au monde suivant. Même chose pour la linéarité, non-obligatoire, puisque vous pouvez faire les niveaux d’un monde dans l’ordre que vous le désirez et en passer certains si vous bloquez trop longtemps. Bref, les développeurs ont pensé à tout de ce point de vue.

Diversifié, monde par monde…

Dommage qu’ils n’aient cependant pas pensé à améliorer certains aspects du jeu qui mériteraient d’être revus. Par exemple, cette visée un peu base, au point central très peu respecté, qui vous demandera un petit temps d’adaptation. Aussi, on ragera devant le nombre de bugs totalement aléatoires sur lesquels on peut tomber, ainsi que sur certaines idées de gampelay (les projectiles à tête chercheuse) qui ne semblent pas très amusant une fois affrontés pendant un certain temps. Clairement, certaines idées sont plus frustrantes et d’autres plus funs, le jeu est réellement bloqué entre ces deux sensations.
On aurait aimé aussi y voir des ennemis un peu mieux modélisés, moins simplistes, ici franchement « juste moches » et pas du tout charismatiques. Sans parler des couleurs des projectiles, de la même couleur pour les ennemis que pour le héros, ce qui aurait mérité d’être peaufiné. Bref, il y a quand même beaucoup de défauts, de petits, mais qui persistent. Mais malgré cela, Lovely Planet est quand même furieusement agréable à découvrir !

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