Preview – Elite: Dangerous (PC, Mac)

Elite, quand il est sorti, c’était 20ko tout mouillé. A peine de quoi remplir une disquette. Un véritable exploit technologique à l’époque quand on sait ce qu’il pouvait renfermer d’infinité cosmique. Le voilà de retour, non pas mort, mais bien vivant et dangereux. Il a pris du poids. Sans doute plusieurs gigaoctets de textures et autres beautés galactiques éternelles. Décollage immédiat.

Parfois, on est chanceux, à d’autres moments, on ne l’est pas. Pour cette présentation d’Elite, je l’ai été. Confortablement installé, on me laisse prendre les commandes pour ma première fois sur cette nouvelle itération dans la saga des pilotes de l’espace, et ce avec un joystick. C’est un peu difficile de s’y habituer au début, surtout quand on a pris l’habitude des manettes et/ou d’un clavier et d’une souris.

Après avoir pris mes marques, manipuler mon vaisseau Cobra devient presque un jeu d’enfant, mais surtout un véritable bonheur. On me signale que malgré tout, Elite Dangerous est calibré pour fonctionner correctement avec des périphériques plus standards. Mais ne nous voilons pas la face. Si vous comptez jouer à ce jeu, l’achat d’un joystick deviendra quasi indispensable pour s’immerger vraiment à fond.

Je pose alors la question si Dangerous respecte les codes de la série, et offrira le même niveau de liberté que l’original. La réponse est sans équivoque, et c’est un grand oui. Vous pourrez toujours choisir dans quelle voie vous engager. Allez vous devenir un marchand honnête ou un pirate de l’espace sans scrupules ? Ou alors vous vous engagerez peut-être dans une autre carrière ? Le choix est entièrement le vôtre.

Revenons un temps à mon vaisseau. Un nouveau système de skin, ou plus exactement ce qu’ils appellent des paint jobs, va permettre de customiser à l’envie les couleurs de votre engin. Il y a d’ailleurs déjà un dlc de disponible contenant plusieurs de ces paint jobs. Tant qu’on en reste à ce type de contenu purement cosmétique, les joueurs n’auront pas à se sentir lésés. Du coup, j’ai droit aux couleurs de mon pays pour cette première mission.

Me voilà en train de décoller. La sensation est quand même très difficile à retranscrire. C’est un peu comme si tous mes rêves de gosse sur l’espace – merci Star Wars – devenaient réalité. Première grosse et excellente impression. Le feeling est vraiment bon, le joystick renforçant les sensations. Étant à l’intérieur d’une station orbitale, celle-ci comme tout corps céleste, tourne sur elle-même. Cela rend la sortie délicate, un peu comme quand vous essayez de sortir le cœur avec les pinces à Docteur Maboul, sauf que là votre patient est en rotation. Il s’agit donc de se positionner à la fois correctement dans le bon angle, en face de la sortie, tout en calant la rotation de mon vaisseau à celui de la station.

Le baptême du feu passé, j’ai droit à un aperçu de l’étonnante carte de la galaxie, qui en plus de m’indiquer les chemins possibles, regorge d’une multitude d’informations très utiles pour savoir par exemple laquelle de ces routes est celle des minéraux rares. Et il y a de quoi faire, car à ce jour, il y a déjà 55 systèmes solaires à parcourir. C’est considérable, et surtout un point positif pour les amoureux d’exploration spatiale.

D’ailleurs, l’interface est vraiment moderne, dans le style de ce à quoi on peut s’attendre d’un jeu se passant dans un futur très lointain. Les menus s’affiche en temps réel dans votre vaisseau à votre gauche et à votre droite, comme s’ils étaient des projections holographiques. Classe.

Néanmoins, vu que c’est justement gigantesque, se déplacer normalement prendrait beaucoup trop de temps. C’est à ce moment là que l’hyperdrive entre en jeu. Vous vous rappelez sans aucun doute ce moment où Ian Solo enclenche la vitesse lumière à bord de son Faucon Millenium ? Et bien l’hyperdrive, c’est un peu la même chose. Après avoir choisi votre destination, il faudra d’abord aligner votre vaisseau sur le bon axe, et ensuite accélérer jusqu’à ce que votre vaisseau fonce à une vitesse astronomiquement gargantuesque, et que vous arriviez à bon port en quelques secondes. Fin du fin, le système détectera si un vaisseau ou un autre corps astral se trouve sur le chemin de votre propulsion hyperdrive, et par conséquent vous obligeant à vous recalibrer ailleurs. Souci du détail quand tu nous tiens.

La poursuite de mes pérégrinations m’amène aux abords d’un immense soleil, dont il faudra point que je ne m’en approche pas de trop près, sous peine de roussir ad vitam aeternam. Là, quelques vaisseaux se livrent à une joute spatiale dont je demeure dans un premier temps le spectateur. On me montre comment les scanner. Le scanner en question détecte que les plus petits sont des pirates recherchés ; les plus gros, des vaisseaux cargos. Je décide de prêter main forte à ces derniers. Le combat fait rage, mais je parviens à en descendre un. J’éructe de joie. Je viens ainsi de gagner une prime et elle m’attend à la station. Voilà que Elite me montre que je peux aussi devenir chasseur de prime.

Retour à la base donc. Toujours dans cette volonté d’offrir un univers crédible, il me faut demander l’autorisation avant de pouvoir accoster la station. L’occasion est trop belle pour ne pas admirer au passage la montagne de détails qui parcourent chaque partie de la station, comme cet anneau qui l’entoure, et qui derrière une immense vitre, laisse apparaître bâtiments et verdure. Il y a de la vie là-bas. Je demande s’il sera possible de se balader à terme dans la station. L’idée n’est pas écartée, sans doute sous la forme d’une extension.

J’ai quand même le droit à un dernier tour du propriétaire, de seulement quelques minutes, avec un Oculus Rift. L’immersion est impressionnante. Il s’agit d’un DK2 (Development Kit 2). Malheureusement, sur ce modèle, la résolution est encore trop faible pour rendre justice à Elite Dangerous, et surtout, les textes des menus sont quasiment illisibles. Mais alors, les sensations sont tout simplement incroyables.

Elite Dangerous n’est pas qu’une simulation spatiale de plus. En tout cas, ce premier contact extra-terrestre fut plus que positif. C’était beau, fun, et on y prend vite goût. Et il s’avère plus accessible qu’il n’y paraît, mais aussi sans doute plus exigeant sur la durée. S’il est aussi ouvert qu’il le prétend, alors les possibilités en matière de gameplay et de liberté seront énormes. Bref, il va falloir que je m’achète un joystick.

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