Train Fever

J’aime les trains. Je panique dès que je suis à bord, je suis toujours perdu en gare, je hais l’attente du contrôleur qui vient vérifier le billet, je déteste être à coté d’un môme qui va pleurer tout le long du trajet, mais… J’aime les trains !

Perdu au milieu de la campagne

Des arbres, des champs, des fermes et des villes. Nous sommes en 1850 et tout commence par des chevaux et de la vapeur : on découvre le zoom du jeu en premier lieu. Puissant, étonnant pour un « petit titre », ce zoom est de qualité et donne envie d’en découvrir davantage. On commence alors à suivre un tutorial textuel, pas du tout interactif, mais malgré tout très bien écrit, étape par étape. On construit sa ligne de bus, les dépôts, les arrêts et on apprend à créer rapidement une ligne, puis deux. On suit ensuite avec les trains et leurs rails à bien situer sur le terrain pour éviter de se retrouver devant l’impossibilité de relier une ville à l’autre, puis on lance la locomotive avec le « tchou tchou ! » de circonstance. Et c’est tout.
Non vraiment, c’est tout. Passé le tutorial, d’une dizaine de minutes, on découvre tout ce qu’il est possible de faire dans Train Fever : créer des voitures, des wagons, des lignes et tenter de gérer tout cela du mieux possible. Le problème étant que Train Fever possède tout ce qui aurait pus en faire un jeu d’excellence : des années qui passent et vous proposent d’améliorer la technologie de vos véhicules, une gestion des lignes réellement réussie et très simple… Au final, on ne gère pratiquement rien, tout se fait tout seul et au petit bonheur la chance. Même les tracés se construisent automatiquement, tels les tunnels ou les points en cas de changement de terrain (montagnes ou rivière).

Trop limité !

On voit le compte en banque grossir ou descendre, on a aucun pouvoir sur le prix du transport, les villes ne changent en rien les configurations des trains qu’il faut mettre en place et tout se révèle rapidement une sorte « d’économiseur d’écran interactif » ou on regarde des trains progresser, on crée de nouvelles lignes, puis on répète cela dès que possible si les finances se portent bien. Aucune mode carrière, aucun défi si ce n’est les succès. Juste un Sandbox ferroviaire ou on vous tient constamment par la main.
Alors oui, Train Fever est joli, les musiques sont amusantes et originales (bien que vite énervantes), mais le jeu ne plaira qu’aux vrais drogués des transports qui sauront s’amuser en suivant à la souris un train d’un point A à un point B, juste parce que « c’est classe ». Reste qu’en terme d’amusement, c’est extrêmement limité et bien trop guidé. C’est dommage, car le moteur graphique est complètement efficace. Reste qu’on en aura pour au moins une petite dizaine d’heures pour les passionnés, un peu moins pour les curieux. Maintenant, on attend une suite qui viendra corriger tous ces gros défauts…

0 réflexion au sujet de « Train Fever »

  1. L’idée est toujours aussi bonne, mais les défauts si nombreux.
    Parlons du zoom pour commencer, qui est effectivement de qualité, permettant à la fois de profiter d’une vue proche mais aussi d’un plan général bien utile pour ce type de jeu. Sauf que de la théorie à la pratique, il y a un grand fossé. Le PC ne gère absolument pas une si grande carte et les ralentissements sont fréquents. L’augmentation de la vitesse (rapidement indispensable) couplé à un jeu de zoom casse totalement tout fluidité (si de base on considère le jeu, fluide). Mais ce n’est qu’un défaut parmi d’autres, et sans doute le moins dérangeant.
    Les dépôts, qu’il soit de bien ou de passager, ne se remplissent que de façon bien aléatoire. Selon les parties, selon la chance… je n’ai jamais réussi à comprendre. Dans ma dernière partie, il aura fallu attendre 5 années pour que ma gare reçoive 1 tonne de charbon. Et ce sera la seule. Mes autres gares ne reçoivent rien, sans que cela ne soit expliqué. Pendant ce temps, mes véhicules tournent à vide et j’accumule les pertes d’argent.
    Autre chose encore, les tracés des routes et le terrain. La façon automatique, tentant de faire rejoindre deux routes ensemble, paraît une bonne idée. Mais le calcul abouti à bien trop de tunnels et de ponts sans que cela ne soit réellement nécessaire. Dans les autres cas, il se produit une surélévation du terrain, ou un fossé de grande profondeur selon les cas. Un ensemble de situation bien vite ingérable en plus d’être visuellement laid. Le terrain est mal géré et l’on se trouve rapidement avec un bout de voie sans rien pouvoir n’en faire, simplement bloqué par un léger dénivelé. On peut évidemment détruire et tout recommencer, mais cela attaque un peu plus les finances, surtout que les voies elles-mêmes coûtent extrêmement cher. Il faut alors supprimer toute idée de grande et longue ligne, se contenter que de petite, et espérer que le hasard remplira vos dépôts.
    En dernier point, j’évoquerai la gestion du trafic ferroviaire qui est assez lamentable. Il est impossible de coller deux tunnels, ou d’en construire un à deux ou plusieurs voies. Impossible de coller des ponts. La signalisation est assez peu utile, mal gérée également. Les captures d’écran montre jusqu’à 4 voies collées ensemble, faisant croire une possibilité de construction, en réalité il y a peu de chance d’aboutir à un tel résultat, aussi propre. Le terrain va vite se creuser, il y aura des obstacles… Et atteindre déjà les deux voies semblent un exploit.
    Alors c’est beau, c’est moderne… Mais c’est truffé de défauts rendant le tout injouable et surtout totalement sans intérêt. Finalement ça n’est qu’une copie d’un vieux Transport Tycoon en beaucoup moins réussi, et ce dernier est disponible gratuitement.

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