Gauntlet

Revenu d’entre les morts et dirigé par les développeurs de Magicka, Gauntlet tente de séduire en dématérialisé avec de la coopération jusqu’à quatres joueurs. Finalement, la sauce prend ?

Toujours plus fun à plusieurs !

Le guerrier, l’elfe, la valkyrie et le sorcier. Ces quatre personnages se dirigent totalement différemment et c’est sur une musique tonitruante et pleine de charme que le jeu vous demande de vous choisir un avatar. Le premier est une brute, le second se joue comme un Geometry Wars avec son arc aux flèches inépuisables, la troisième est un brin plus stratégique avec son bouclier tournoyant et enfin, le sorcier possède un principe de jeu tout droit venu de la série des Magicka. Normal, ce sont les mêmes développeurs, Arrowhead Game Studios.
Si les trois premiers personnages sont originaux les uns des autres, ils restent très classiques dans leur principe de jeu. Le sorcier, lui, reprend le principe des sorts à « créer » en combinaison de trois touches (pas une de plus) déjà vue en plus étendu dans Magicka. Cela permet de créer plusieurs sorts, de protection, d’attaque, de défense, de soin, qui ne manquent pas de rendre les parties intéressantes avec lui. D’ailleurs, on ne saurait trop vous conseiller d’avoir obligatoirement un sorcier dans votre groupe !
Mais d’ailleurs, pour les plus jeunes, c’est quoi Gauntlet ? Vue de haut, vous devrez frapper des hordes d’ennemis et emmagasiner un maximum d’or tout en vous frayant un chemin vers la sortie. Trois niveaux sont proposés pour chaque porte de chaque monde. Six portes pour trois mondes. Si vous mourez dans un niveau, vous pouvez le recommencer à l’infini (sauf en modes de difficulté supérieurs) mais si vous le quittez, vous perdez tout votre or. Il faut donc finir les trois défis de chaque porte pour vous en sortir

En solo, oubliez-le…

Trois défis pour chaque porte (sauf la dernière, comportant un boss) avec des variantes originales. Dans le premier monde, vous devrez : terminer un niveau simple, survivre aux attaques de « La Mort » qui vous tue instantanément dès qu’elle vous touche et combattre en arènes. Dans le deuxième monde, « La Mort » disparaît et vous évoluez dans un labyrinthe très sombre. Dans le troisième monde, c’est à une succession de petites arènes séparées par des leviers à actionner auxquelles vous avez à faire. Néanmoins, il aurait été préférable de pouvoir réaliser les portes des trois mondes dans le désordre, pour passer de l’un à l’autre des style de jeu. Ici, c’est très répétitif : vous devez terminer les six portes d’un monde, avant de passer au prochain. Ce qui vous oblige à supporter six fois la même configuration de défis à la suite.
En solo, c’est extrêmement ennuyant, ça n’a aucune intérêt. Même à deux, en local, ce n’est pas parfait niveau rythme et on privilégiera les petites sessions de jeu. Mais à quatre, avec un mode Online qui fonctionne assez bien dès son lancement, c’est tout de même très intéressant. Les problèmes de Gauntlet, car il en a plusieurs, c’est premièrement son manque total de loot et l’inintérêt total des pièces d’armures à débloquer (en finissant des niveaux en certains modes de difficulté) et à acheter (avec l’argent ramené des niveaux). Ces pièces d’armures ne sont qu’esthétiques.
Même chose pour les deux pouvoirs que vous pouvez apprendre et améliorer (deux fois) à votre personnage. Ceux-ci sont très rapidement oubliés, surtout quand votre gargouille personnelle à le Q.I d’une huître morte et que vos bottes de feu ne restent pas enflammées plus de quelques secondes. Bref, l’argent ne sert à rien dans ce jeu qui… mise sur la récolte massive d’or. C’est plutôt paradoxal !

Souvenirs, souvenirs…

Loin de procurer le même amusement que le Gauntlet original, qui était aussi très frustrant par sa difficulté, ce Gauntlet « nouveau » a tout de même de jolies choses à proposer. Dommage que les développeurs de chez Arrowhead ce soient révélés aussi fainéant sur le contenu ! D’un coté on a de bonnes blagues pendant les chargements, un sorcier très intéressant à jouer, de bonnes idées d’évolution du personnage (les héros n’évoluent que via les succès à débloquer, sans jamais obtenir de points d’expériences) mais le tout est assez imprécis, bancal, déséquilibré.
Gauntlet est un bon petit jeu en coopération, comme on en fait trop peu, mais il n’est pas non plus exempt de défauts. Il faut le privilégier pour les soirées à plusieurs, à trois au minimum pour de vraies bonnes doses de fun. Aussi, ne vous fiez pas aux premiers niveaux, très ennuyants : la suite, dans des caves labyrinthiques et un monde « à la Diablo » fait de lave et de démons, vous intéressera davantage. Le problème, finalement, c’est que ce Gauntlet est de toute évidence un jeu de commande qui manque de réelle motivation. Avec du temps et des idées poussées jusqu’au bout, cea aurait pus être un petit bijou. En l’état, ce n’est qu’une petite friandise qui peine à nous montrer ce qu’elle a dans le ventre de plus réussi.

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