Velocibox

Super Hexagon fait des petits et ce Velocibox signé Shawn Beck est de ceux-là. Rapide, coloré, musical, difficile, Velocibox tente de piquer quelques joueurs à son modèle. Mais a t’il de quoi y parvenir ?

La rapidité du cube

Le cube en face de vous, un tunnel fait de quatre murs sur lesquels vous pouvez vous glisser en vous déplaçant de droite à gauche, une caméra qui place toujours votre cube au centre de l’écran et c’est parti pour la glissade : vous pouvez, d’une simple pression sur la touche du haut, vous téléporter façon VVVVVV (un autre jeu de Terry Cavanagh) sur le mur opposé. Le but étant alors de collecter un maximum d’autres cubes colorés et d’éviter les obstacles pour se rendre le plus loin possible dans les niveaux à débloquer.
C’est rapide, mais étonnamment pas autant qu’on pouvait s’y attendre. La musique motive les troupes quelques minutes pour se rendre rapidement assez quelconque : dommage, on tient là l’un des gros défauts du jeu qui nous rappelle qu’un bon jeu chronophage du genre se doit d’être musicalement très dynamique et mémorable. Néanmoins, les commandes répondent bien, le cube est fluide… Seuls les mouvements de « téléportation » sont gênant puisqu’on a le droit à quelques microsecondes de « flou » entre les deux qui nous empêchent de savoir réellement ou aller. C’est gênant pour la progression, ça demande un certain temps d’adaptation mais surtout, c’est rapidement évité par les plus « mauvais » joueurs. Ce qui rend le jeu peu équilibré, à cause de niveaux aléatoirement générés qui peuvent réellement passer du très facile au difficile à la seconde prête. Sans parler de certains passages presque impossibles qui se génèrent devant nos yeux

La collecte tranquille

Velocibox manque clairement de précision dans sa génération de niveaux, dans sa progression, dans tout son level-design. Néanmoins, il est assez dynamique pour plaire : à chaque fois que vous collectez un certain nombre de cubes colorés, vous passez un niveau. Le jeu change alors de visuel, fait croire qu’il va plus vite (alors que généralement, ce n’est pas le cas) et met en place de nouveaux pièges et obstacles à contourner. Pour les amoureux de jeux chronophages, Velocibox possède de bons arguments. Néanmoins, il ne surprend pas autant que ses modèles auxquels il voudrait tant ressembler !
Est-ce parce qu’il débarque après Super Hexagon ? Pas sur, il y a eu déjà de belles surprises entre temps. Cela doit jouer, c’est une certitude, mais ce n’est pas tout : le manque de progression rapide et cette téléportation un peu bancale rend le jeu un brin déséquilibré d’une partie à l’autre, même d’un moment à l’autre, ce qui démotive un peu lorsque on nous demande de taper une touche pour lancer une nouvelle partie. Au-delà de ça, Velocibox reste un chouette jeu, coloré, dynamique, amusant quelque temps, mais il n’est pas un incontournable pour autant.

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