Back to Bed

L’histoire d’un homme qui tente de dormir malgré ses mauvaises pensées, jouée en pleine fatigue, avec un test écrit avec une transfusion de caféine… Cette mise en abyme est des plus étonnantes !

Bob le dormeur

Bob tente de s’endormir, mais se perd dans ses rêves. Son subconscient, plutôt canin, va tenter de l’aider à trouver la voie de Morphée. Pour se faire, dans des niveaux en 3D, le joueur va donc contrôler Subob ayant la capacité de déplacer des objets (de grosses pommes) pour changer la trajectoire du somnambule Bob qui se déplace toujours tout droit, sauf si un obstacle lui barre la route. C’est simple ? Au début, oui. Puis ça se corse et cela devient diabolique.
Back to Bed est davantage artistique et poétique, plutôt que d’être un simple puzzle-game. Ne vous y trompez cependant pas : point de vue puzzle, il est futé. Bob ne peut tourner que dans une seule direction, toujours la même, lorsqu’il rencontre un obstacle et il faudra donc faire avec, être plus malin que le level-design. Les perspectives se joueront aussi de vous, sans parler des miroirs faisant office de téléporteurs et de certains murs, aux escaliers translucides, qui peuvent être parcours la tête en bas. Diabolique vous dis-je.
Une dizaine de niveaux pour un tutorial bien complet : voilà qui s’appelle une bonne mise en bouche. Suivrons tout autant de niveaux, beaucoup plus difficiles, qui verront des cases du sol dévorer votre Bob (et forçant au Game Over alors que d’habitude, vous avez le droit à des checkpoints). Ajoutez à cela un casse-tête toujours plus violent et vous en aurez pour votre argent. Pas en termes de durée de vie, certes, vu que les niveaux sont peu nombreux, mais en termes de prise de tête jouissive.

Subob le guide

Néanmoins, si la durée de vie est effectivement en deçà et que le jeu est assez répétitif, se révélant évidemment bien plus amusant à petites doses, Back to Bed propose un mode Cauchemar complètement horrible. Difficulté rehaussée, même niveaux beaucoup plus complexes, pas de droit à l’erreur : tout de suite, l’aventure se révèle bien plus mordante. Le jeu va plus vite, le cerveau tout autant et on en vient à jeter la manette pour les plus faibles, tant certains passages débordent de qualité coté énervement dû à des capacités de jeu pas du tout au niveau.
Alors on appelle sa chérie, son voisin, ses potes, pour venir nous aider à passer « ce foutu tableau » qui ne veut jamais montrer un moyen d’accéder à sa sortie, tout ça sur un fond de poésie basée sur le sommeil, les rêves, les cauchemars et des peintures surréalistes du plus bel effet. La petite voix-off, un enregistrement passé à l’envers pour encore plus de surprise, nous met lui aussi dans l’ambiance. Un jeu à jouer au casque, ou tranquille chez soi, juste pour en profiter. Bref, un très bon puzzle-game, toutefois réservé aux plus patients.

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