Hyrule Warriors

Transposer Zelda dans un Dynasty Warriors, voilà qui n’est pas banal ! C’est l’idée de Nintendo pour faire patienter avant le prochain épisode des aventures de Link et mine de rien, ça a du sens quand on le prend en main. Mais sur la longueur, ça vaut quoi ?

Dynasty Zelda Warriors

Il va falloir vous expliquer le concept de Dynasty Warriors ? Allez, courage, on y va ! En gros, vous jouez un héros plongé dans des batailles à répétitions, ou chaque carte de niveau est séparée en plusieurs « camps » ennemis que vous devez capturer. Plus vous avez de camps, plus vous avez d’unités. Le but est de conquérir la zone ou, en tous les cas, de répondre aux exigences du scénario alentours et de ces objectifs principaux. Les développeurs de chez Omega Force sortent au moins un « Dynasty-Warriors-Like » tous les ans, voir davantage, ce qui rend la série complètement répétitive. On les a vus tenter de se diversifier avec One Piece, Ken le Survivant, Gundam et même en mélangeant les univers Dynasty et Samurai Warriors… Et voilà que Zelda s’y met sérieusement.
Ce qui fait la force des Dynasty Warriors, c’est le contenu. Hyrule Warriors n’est pas avare de ce point de vue puisqu’il propose lui aussi un scénario assez massif en terme de durée de vie. Rendez-vous compte : la Triforce est de nouveau séparée et les forces de la lumière et des ténèbres s’affrontent pour en obtenir le pouvoir leur permettant de regner sur Hyrule. Malheureusement, la sorcière Cya en profitera pour ouvrir un portail temporel et se battre sur plusieurs fronts, tous dédié à un jeu Zelda en particulier. Après quelques missions « d’entraînement », vous vous verrez plongé dans le monde d’Ocarina of Time, de Twilight Princess et du petit dernier, Skyward Sword. Déja, point de vue « Histoire », la durée de vie est colossale.

L’Aventure, c’est l’Aventure

Mais en jeu, cela se passe comment ? A la troisième personne, vous avancez et frappez les unités « de base » qui sont rien de plus que de la chaire à canon. Sans même une barre de vie, vous les exterminerez en deux temps, trois mouvements. Certains ennemis ont par contre une jauge de santé et sont beaucoup plus massifs. Souvent, ils gardent un lieu (un camp à conquérir par exemple), un coffre, un point de la carte en particulier… Et les battre vous permettra d’étendre votre territoire. Mais ne vous attendez pas du tout à une personnalisation des ennemis : ils arrivent par centaines devant vous et c’est ce qui fait l’intérêt principal du jeu. Les combats sont massifs et le nombre d’ennemis à l’écran mettre votre WiiU à genou à de rares moments (davantage en coopération, mais on en reparlera).
On suit alors les objectifs : libérer ce camp, tuer ce boss, obtenir cette arme… On retrouve plusieurs références directes à l’univers de Zelda via les fées cachées dans les grottes qu’il faut ouvrir à coup de bombes (et qui vous récompenseront en lançant un énorme météore sur un zone ennemie du jeu, par exemple), les petites fées à capturer, les fragment de cœur à collecter pour augmenter sa jauge de vie, etc. Les idées sont bonnes, la retranscription de l’univers Zelda est réussie. Mais voilà : c’est un Dynasty Warriors et au bout de deux/trois missions, on ne se fait plus d’illusions. C’est extrêmement répétitif et ça le restera jusqu’à la fin.
Un mode Aventure est cependant là pour pallier à ce problème en proposant des objectifs fixes et originaux. Reprenant la carte du Zelda sur NES, le jeu propose 128 défis intéressants à débloquer seul ou à deux. Ils obligent de jouer avec certains personnages, certaines armes, dans certains lieux et permettent de débloquer plusieurs récompenses comme de nouvelles armes, de la vie, des fragments de cœur ou encore quelques Skulltullas. Ces araignées (apparues dans Ocarina of Time) doivent être supprimées, bien cachées dans les niveaux et apparaissant seulement temporairement après avoir accompli un objectif annexe particulier. Il y en a autant dans ce mode Aventure que dans le mode Scénario et leur recherche pimente un peu les parties. Mais clairement, le gameplay reste méchamment répétitif.

Ramons en coopération…

Il y a bien du multijoueur local, sur le papier complètement intéressant, mais il oblige l’un des deux joueurs à utiliser le Gamepad. Si techniquement c’est assez révolutionnaire dans l’idée, il n’empêche qu’on se retrouve à jouer façon « console portable » avec les écouteurs branchés pour profiter de l’ambiance. Ce n’est donc pas parfait. De plus, une fois la coopération lancée, le jeu devient beaucoup plus moche sur les deux écrans. L’aliasing est partout et le framerate chute violemment. Ce problème a été légèrement corrigé avec les premiers patchs, mais il persiste. Mine de rien, il faut bien trouver les ressources quelque part pour permettre à la console d’afficher deux parties sur deux supports différents !
Pour finir, Hyrule Warriors est plein de génie en terme d’adaptation des univers Dynasty Warriors et Zelda, mais il en récupère les principaux gros défauts. Très répétitifs en termes d’objectifs, de gameplay (avec des combos gigantesques mais qu’on garde jusqu’à la fin du jeu), de level-design, Hyrule Warriors reste un bon jeu, un bon défouloir et saura surtout plaire aux plus jeunes qui y trouveront un titre à la durée de vie immense. Le seul problème finalement, c’est pour ceux ayant déjà joué à un jeu de la série des Dynasty Warriors… Bon sang, qu’est-ce que c’est répétitif !

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