Spate

Le cliché du jeu indépendant : un message sérieux caché un univers loufoque, que le joueur traverse sur fond de voix-off et de déprime. Spate, c’est exactement cela. Un détective noie sa tristesse, après le décès de sa fille, dans une enquête bizarre aux mystérieuses îles de la Zone X. Il y trouvera plus qu’une mission, il sera aussi en pleine introspection.

L’alcool et ses dérives…

Pour le joueur, il s’agit surtout de suivre les péripéties de jeux de plateformes d’un personnage qui se raconte en voix-off au fil de la progression. Vous voulez un guide de jeu parfait pour Spate ? « Allez vers la droite de l’écran ». C’est aussi simple que cela. Le problème c’est que plutôt que de choisir la narration ou le jeu, Spate a les fesses entre les deux chaises. Et cela se voit.
Vous pouvez sauter et effectuer un petit saut supplémentaire via votre jetpack, dans ce monde assez Steampunk qui nous est présenté. Les niveaux sont principalement filtré d’une couleur principale, histoire de rendre les zones plus symboliquement repérables. Tout est ensuite dans la gestion des sauts pour éviter les pièges, prendre les bonnes plateformes et gérer ses atterrissages pour ne pas s’écraser. Les checkpoints sont très nombreux, rendant le jeu simple en plus d’être très court (comptez moins de deux heures pour en voir le bout).

Papa est triste !

Spate est ennuyant. On passe son temps à aller vers la droite de l’écran, sur une voix-off nonchalante, à s’émerveiller quelquefois de fonds très jolis mais principalement, à réaliser quelques faux puzzles sans difficulté. Tirer des boulets de canon pour ouvrir une porte, utiliser un vaisseau pour jouer à un Flappy Bird pour 4-6 ans… Vraiment, Spate n’arrive jamais à se trouver un genre, un sens, quelque chose qui nous ferait y rester plus longtemps. Tant mieux vu que la durée de vie est courte mais sincèrement, Spate est « un jeu indépendant de plus » à bien des égards.
Pourtant, il est assez joli par moments. La direction artistique est réussie, mais on peste devant des bugs de collision avec les plateformes (entraînant eux-mêmes des bugs sonores, par ailleurs) et un manque global de punch. C’est ennuyant et assez prétentieux, sans parler du scénario mille fois vu qui se permet même d’être moins bien mis en place que dans Papa & Yo et son traitement de l’alcoolisme. Heureusement, la fin ne perd pas son temps à s’afficher à l’écran. Et malgré cela, beaucoup se diront qu’ils n’attendaient que ça.

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