Crowntakers

Voilà un jeu qui m’a tapé dans l’œil quelque jours avant sa sortie alors que je n’en avais jamais entendu parler. Il faut dire que je suis bon client, dès qu’il s’agit de jeu avec des combats tactiques et une bonne dose de RPG. Après quelque recherches, il se trouve que le studio derrière Crowntakers répondant au nom de Bulwark Studios est français et s’est bien fait discret jusqu’ici. Tout comme son jeu.

Game of Throne

Vous, petit paysan bon à rien, vivez paisiblement dans votre ferme quand soudain viens une apparition : celle du roi, ou plutôt ex-roi vous demandant de venir le sauver car son frère lui a volé le trône. Là, vous vous demandez pourquoi vous ? L’inutile de service ? Pour deux raisons. La première, scénaristique, puisque vous êtes un fils illégitime du roi. La seconde est pour arranger les développeurs du jeu puisqu’il est plus facile de faire évoluer un bon à rien qu’un héros aguerri. Vous devrez arpenter tout le royaume, composé de huit niveaux, afin d’arriver au château fort où se trouve votre paternel de roi. Évidemment, divers dangers  se mettront sur votre chemin mais aussi des alliés, échoppes et autre événements. Sur votre route, en plus des ennemis, vous aurez toujours une auberge où vous pourrez recruter un mercenaire, y dormir pour récupérer de la vie mais aussi faire des emplettes. Il y aura aussi un forgeron pour améliorer votre équipement. Et puis d’autre bâtiments seront présents (maison, grotte, tour de guet, etc) qui font office de mini événements.

Dans chaque lieu il se passera quelque chose. Au minimum, on fouille les lieux, on y rencontre un marchand, ou bien l’on doit y faire une action précise : taper sur un ivrogne, tuer des rats, aider des paysans dans leur tâches. Toute action aura une conséquence, qu’elle soit positive (trouver des objets, gagner de l’expérience ou de l’or) ou négative. Principalement en perdant de précieux point de vie. Enfin, ajoutez à cela des quêtes qui arriveront de manière aléatoire et vous permettrons de débloquer de nouveaux mercenaires pour vos aventures futures.

Bâtard, je suis ton père !

Car préparez-vous à mourir. En plus d’être un tactical RPG sans prétentions (de prime abord), Crowntakers est surtout un rogue like qui ne vous fera pas de cadeau. Au début on y croit pas trop pourtant, le fait que l’on puisse uniquement jouer en facile (tant que l’on n’a pas fini une fois le jeu) aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Si les deux premiers mondes sont suffisamment simples puisque vous n’y affronterez que des loups, les choses se corsent rapidement des que des humains entrent en scène. Bien plus résistants et pouvant utiliser des objets, vous insulterez rapidement les Boss tellement ils sont cheatés… à bas niveau.

Les petits malins de développeurs ont trouvé l’astuce scénaristique pour justifier le rogue like et le monde généré aléatoirement. Votre père le roi est en fait un méga chaud lapin qui a semé des bâtards un peu partout dans le royaume ! Du coup à chaque nouvelle partie, vous avez un nouveau paysan bon à rien pour recommencer. La magie scénaristique… au détail prêt que votre héros et vos mercenaires gardent l’expérience accumulée (uniquement en mode facile). Plus vous ferez de partie, mieux vous serez armés pour vos parties suivantes. Chaque niveau vous propose de monter une de vos quatre caractéristiques (vie, force, critique et esquive) mais en ne vous donnant que deux options. Malgré le choix aléatoire des options proposées, on arrive quand même à faire un personnage orienté vers le sac à PV ou le barbare qui fait mal. C’est surtout que l’équipement, que vous améliorez en y plaçant des runes, transformera votre héros ou votre mercenaire en machine à tuer.

Parlons tactique

Évidemment, le gros morceau du jeu est la partie combat. Comme pour la carte de déplacement, celle-ci se compose d’hexagones. Chaque membre de votre groupe, jusqu’à cinq maximum, aura deux point d’action, qui serviront à attaquer, à vous déplacer ou à utiliser une de vos deux compétences. Vous avez une dernière action possible, utilisable à l’infini et qui ne consomme pas de point d’action : boire une potion (pour récupérer de la vie, devenir invisible, récupérer un PA). Si ces dernières sont quasi inutiles pendant la première moitié du jeu, elles deviennent un atout ultra important en fin de partie. Autre moyen de gagner un point d’action : tuer un ennemi. De cette manière, il est possible d’enchaîner un certain nombre d’ennemi à condition d’avoir un bon placement. Ce dernier est d’une importance capitale. Si vous attaquez un ennemi par derrière, les dégâts seront maximums. Si vous avez deux ennemis au corps à corps, le fait d’en attaquer un permettra au second de vous attaquer par surprise. Il en va de même pour vous lors du tour ennemi.

Une fois que l’on a compris cela, les combats se transforment en vrai champs de placements tactiques, en anticipant le front d’attaque ennemi pour essayer de gagner quelque coup avec ses attaques anticipées.

Conclusion

Ce petit crowntakers fait presque un sans-faute : rogue like mignon à la difficulté bien dosé, du moins en facile (je ne vois pas comment on peut arriver au bout de l’aventure avec des aventuriers qui commence tous niveau 1), il est suffisamment tactique pour rendre les combats intéressants. Du coup, qu’est ce qui cloche vous demanderez vous? L’interface est clairement plus adaptée à une tablette qu’à un PC. Du coup, tout les menus sont d’une lourdeur incroyable. Heureusement cela ne nuis pas trop à l’expérience de jeu mais donne comme un arrière goût de portage mal foutu qui lui fait perdre un point de charisme.

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