Icewind Dale : Enhanced Edition

C’est durant l’été de l’an de grâce deux – mille , fraîchement remis de sa frayeur d’un bug apocalyptique qui ne vint jamais, que sortie dans toute les bonnes crèmeries de l’époque un jeu développé par le très célèbre Black Isle Studio : Icewind Dale.

Il était un dé six +2…

Interplay avait mis les petits plat dans les grands, et certains virtuoses du jeu de rôle numérique de ce temps comme Chris Avellone et Feargus Urquhart à qui l’on devait des perles comme Fallout et Baldur’s Gate, nous pondait leur dernier né, un jeu de rôle dans le plus pur style donjon et dragons mais avec des batailles aux dimensions épiques.

Il ne s’agissait pas de faire un clone de Baldur’s Gate ou de Planescape Torment mais de répondre aux demandes des rôlistes habitués à des campagnes longues et difficiles, plus interessés par les combats et la tactique au tour par tour que par de somptueux scénarios.

Dans cet optique nous fûmes projetés encore une fois en féerune près de l’épine dorsale du monde en Val Bise (Icewind Dale) un des pieds à terre du très célèbre Drizzt Do’Urden où le petit village d’Havredest semble frappé par un mal inconu, il vous faudra enquêter et selon votre bon vouloir aider la populace locale sur fond de légende tribale du grand nord.

Le mystère s’épaissira au long de vos pérégrinations et il vous faudra vous tailler un chemin dans les hordes de gobelins, de yétis et d’une innombrable marée de mort-vivants pour rassembler les pièces du puzzle, croisant des cités naines sous-terraines et des bastions elfes hantés. Vos aventures vous mèneront en des lieux si reculés, si oubliés que l’on ne murmure même plus leur nom.

Vous et une côterie de cinq autres aventuriers que vous pourrez créer de toutes pièces (bien que des archétypes soient disponibles pour les moins pointilleux) devrez démêler les fils de cette intrigue et ramener le calme dans la région, vous partirez de rien et deviendrez des dieux dans vos domaines.

La création des personnages est classique mais demandera une longue réflexion si vous jouez dans un niveau de difficulté élevé, une fois cette fastidueuse tâche accomplie on se lancera dans un bain de sang sans fin ou l’xp et les tripes pleuveront sur vos personnages.

L’histoire est prenante et qu’importe que vous vouliez aider le monde ou votre soif de puissance vous avancerez toujours plus curieux de savoir qui sème ces troubles en Val Bise et surtout, pourquoi!? La musique du jeu est magnifique et entêtante composée par le génial Jeremy Soule à qui l’on doit des chef-d’oeuvres comme les musiques d’ Harry Potter, Neverwinter Nights ou encore Skyrim. Et c’est ainsi que presque quinze ans plus tard Wizard Of The Coast lança le studio Beamdog sur les traces enneigées de ce vénérable jeu afin de le dépoussiérer.

Alors bon sang de bois y’a quoi dans cette nouvelle mouture!?

Et bien pas mal de trucs, les joueurs fans de Baldur’s Gate de l’époque ont crié au scandale quand au manque de quêtes dans Icewind Dale ce qui avait fait grand bruit et avait presque descendu le jeu à sa sortie, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd… Des quêtes assez volumineuses au nombre de six ont été ajoutées, ma foi fort adroitement et on ne sera pas choqué lors de l’aventure par leur présence et ce, même pour ceux qui ont usé jusqu’à la corde l’ancienne version il s’agit enfait de quêtes « coupées » par Black Isle avant la sortie du jeu.

Une autre critique du moment était la trop grande difficulté du jeu par rapport à ce qui se faisait d’habitude, pas de soucis, un coup d’épée « casual +2 » dans la nouvelle mouture vous offre un mode « histoire » bien plus accéssible au tout venant, on notera aussi la présence d’une soixantaine de nouveaux objets.

Afin de justifier son prix, il ne suffisait pas de rendre le jeu compatible avec nos bécannes modernes, Beamdog nous ajoute les extensions Heart Of Winter et Trials Of The Luremaster vous pouvez les jouer indépendamment de la campagne par simple sélection au menu principal ou les démarrer dans Icewind Dale par le biais de personnage non joueur ce qui rend un peu plus rôleplay la démarche.

C’est tout ?

Non, un ajout de trente et une classe et kits issues de Baldur’s Gate II Enhanced Edition ainsi que la race des demi-orcs ont été injectés dans l’oeuvre et pas moins de cent vingt deux sorts empruntés à Baldur’s Gate Enhanced Edition sont ajoutés ce qui cloura le bec aux récalcitrants de l’époque qui se plaignaient du manque de magie dans cet opus!

A noter au niveau des règles que l’on peu désormais utiliser, les règles d’attaque furtive de D&D 3ème édition et le mode « Coeur de Furie » qui boost la difficulté de manière malsaine! De plus le titre se fend d’un mode multijoueurs cross-plateform et sort sur PC, Mac, iOS et Android. On est plus dans le simple dépoussiérage mais bien dans l’amélioration d’un titre déja d’excellente qualité qui est en plus localisé en français texte et audio.

Le côté visuel est certes rafraîchit avec une résolution max de 1280 par 1024 mais il va sans dire que l’infinity engine de Black Isle est un peu dépassé par rapport aux standards de notre ère pour ma part cela ne m’a pas empêché de l’apprécier et de le trouver même beau par endroits. Le mode Multijoueurs est sympa et surtout STABLE ce qui n’était absolument pas le cas a lors de sa sortie.

Alors? Ça vaut le coût?

A vrai dire je pense que oui, j’ai bien connu ce temps où l’on changeait de CD toutes les heures en transitant d’une zone a l’autre et rien que ça, quel soulagement! Blague à part ce jeu est devenu ce qu’il aurait dû être au depart, un Baldur’s Gate like avec un niveau de difficulté plus élevé et des combats nombreux et complexes contre un adversaire supérieur (et de loin) en nombre et en force.

Ce jeu était un défi et maintenant il est accessible à tous et lui qui était si peu cité dans les conversations du genre : « c’était le bon temps les rpg » car écrasé face à des géants comme Fallout ou Planescape Torment bien plus portés sur l’histoire et le background que leur pauvre cousin pourra enfin reposer au panthéon des grandes oeuvres vidéo ludiques. Pour moi il s’agit là d’une véritable Director’s Cut, foncez!

2 réflexions au sujet de “Icewind Dale : Enhanced Edition”

  1. Bonjour,

    Bravo pour ce très bel article fort agréable à lire !

    Je souhaiterai savoir si pour un presque noob en jeu de rôle ( j’ai surtout fait du TES Daggerfall, Morrowind, skyrim ), il valait mieux commencer ce icewind dale ou baldur’s gate ?

    Merci !

    Répondre

Laisser un commentaire