Critique

Tengami

Développeur : Nyamyam – Date de Sortie : 15 janvier 2015 – Prix : 4,99 €

Depuis l’arrivée de greenlight sur steam on voit arriver en masse des jeux mobiles sur nos PC. Si le gap technique entre les supports est énorme, c’est surtout le gameplay qui est radicalement différent et très peu adapté au PC. Pourtant, il y a un genre qui est parfaitement jouable aussi bien au tactile qu’au combo clavier / souris : le point and click. Du coup, voir Tengami, déjà disponible sur IOS et WiiU, débarquer sur PC n’est absolument pas une surprise. Reste à savoir si l’adaptation, ainsi que le jeu en lui-même, mérite sa place sur nos machines.

Il était une fois…

Dans le Japon féodal (ou dans un pays voisin), un homme qui dormait sous un cerisier (enfin je suppose, mais il faut bien rester dans les clichés), quand soudain, une fleur de ce dernier tomba sur notre héros. Malgré la légèreté du pétale, il se réveilla et vit le drame se produire. Le pétale était le dernier de l’arbre.

Héros au grand cœur, ce dernier décide de partir chercher de nouveaux pétales pour refleurir l’arbre. Oui, notre héros est bien plus écolo que Nicolas Hulot ! Pour cela, il devra affronter une forêt, une montagne et un océan pour délivrer les trois pétales magiques qui refleuriront l’arbre.

Le livre aux mille facettes.

Afin de renforcer l’aspect “conte”, le plateau de jeu se situe dans un livre dépliable, comme on en trouve dans le rayon livre pour enfant. Le gameplay du jeu se base justement sur ce décor qui se déplie à l’ouverture d’une page. Magie du virtuel, il sera possible d’inter-changer ces décors afin d’ouvrir une route à notre écolo en herbe. Par exemple, afin de mieux illustrer mes propos, à un moment dans le jeu, vous devez traverser une rivière via un pont. Forcément, au départ, le pont n’est pas construit. Il y a trois zones de décor, que l’on peut faire défiler, puisque chaque zone va avoir trois à quatre décors possibles. Ainsi en mettant le bon décor et en déplacement le personnage comme il faut, vous arriverez à traverser la rivière.

Séparée en trois mondes différents, la difficulté du jeu incrémentera au fil des chapitres. Du coup, on se trouve avec un premier monde ultra simple n’offrant aucun challenge, mais vous donnant la clé de la réussite du jeu : l’observation. Si vous ne prenez pas le temps d’observer, préparez-vous à rager comme il se doit, tellement le troisième chapitre est l’exemple même d’ingéniosité et d’espièglerie. Du génie. Là où le jeu est frustrant, après la démonstration que Nyamyan nous a fourni avec ce troisième monde, c’est au niveau de sa durée de vie. A peine une petite heure trente de jeu, alors qu’on aurait aimé avoir un autre chapitre du niveau de ce dernier..

1080p, 60FPS, Dolby 5.1.

Rassurez-vous, aucun de ces arguments « so console de salon » ne sera pas exposé ici pour vous prouver que le PC est bien supérieur, surtout face à un téléphone portable ou une tablette ! Quoi qu’il en soit, on aurait aimé un peu plus de polish et de travail sur cette supérieure version. Pourquoi ça ? Parce que le jeu, malgré sa simplicité graphique, aurait mérité un petit coup de pinceau en plus pour rendre le tout encore plus impactant. Avec ses couleurs pastels et son environnement sonore ultra discret, il manque simplement un petit quelque chose pour rendre le tout magique. Heureusement, le gameplay ne souffre absolument pas de l’absence d’écran tactile et se joue entièrement à la souris, comme tout bon point & click.

Vendu moins de dix euros pour moins de deux heures de jeu, je ne peux que vous conseiller de jouer à Tengami si les points & click ne vous rebutent pas. Poétique à souhait, le studio a eu la bonne idée de raconter son histoire directement dans un livre pour enfants en y appliquant un gameplay simple mais ultra efficace. Mention spéciale au dernier chapitre qui surpasse allégrement les deux autres.

Crim

Crim

Intégriste gaucher depuis 1983. Les cailloux: GOTY des armes depuis 2013.

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