The Incredible Adventures of Van Helsing III

Les incroyables aventures de Van Helsing « trois ». Oui ça fait un grand nom qui, lorsqu’on est asthmatique, peut nous étouffer et nous obligerais à gronder les hongrois de Neocore Games alors qu’en vrai, ils ne sont pas si vilains que ça. Après deux épisodes plutôt efficaces, malgré quelque petit problème dans leur Hack and slash très orienté vers l’aventure, ils reviennent un an après pour clore l’épopée de notre chasseur-vampire préféré, Mr Abraham Van Helsing. Bon OK, en vrai on est tous secrètement amoureux de Katarina, toujours aussi en forme.

A la recherche de « SPOILER ALERT. »

Bon, si vous n’avez pas terminé le second volet de la trilogie et comptez faire ce troisième volet, passez au chapitre suivant tout de suite, sinon vous allez m’insulter, voir insulter ma maman et ça, ce n’est pas très gentil. Après vous avoir sauver la vie au début du second jeu, vous découvrez à la fin de celui ci que le prisonnier Sept est un vilain pas beau et devient ainsi l’ultime grand méchant de la trilogie. Comme il veut remodeler le monde, mais surtout parce qu’il s’est complètement joué de vous, il devient directement votre Némésis à la vie à la mort. Oui, Van Helsing est comme ça, il ne déconne pas. Petit problème, il s’est réfugié dans le plus profond du monde de l’encre, un monde parallèle où se trouve les dieux, titans mais surtout, c’est le monde d’où proviennent tous les monstres et il est en plus interdit aux humains… du moins, vivants.

Votre quête consistera à trouver un moyen de vous rendre dans ladite partie du monde de l’encre, vous y frayer un chemin et tataner le popotin du tzar immortel. Le tout en tuant tout le bestiaire présent pour vous ralentir. Pour cela, nous sommes toujours accompagnés de Katarina, une femme, ou tout du moins son fantôme, qui est lié à la famille Van Helsing pour les servir. Si Abraham à le charisme d’une huitre en colère, Katarina est toujours aussi délicieuse : sarcastique au possible, mesquine, tout le charme du duo vient uniquement d’elle et on peut dire qu’elle est en forme ! De plus, nous apprendrons enfin son histoire, étant donné qu’elle s’insère directement dans l’histoire principale du titre, et ainsi nous pourrons enfin savoir ce qu’il est arrivé à son PONEY.

Une suite régressive.

N’y allons pas par quatre chemins : si le second titre avait corrigé énormément de défaut du premier, notamment en rendant Katarina un peu plus utile, ce troisième titre est quant à lui régressif. Première régression et pas des moindres : il est impossible de récupérer son personnage du deux ! Oui, votre Abraham que vous avez fait évoluer depuis le premier est bon pour la poubelle. Vous n’hériterez que d’un pauvre anneau aux statistiques toutes pourries. Du coup, nous sommes obligé de démarrer avec un nouvel Abraham, à choisir parmi six classes, au niveau un, pour être limité au niveau trente (en mode histoire en tout cas) et vingt-cinq pour Katarina. Pour vous donner une idée, on termine le deuxieme jeu au niveau soixante et on arrive au niveau maximum au deux tiers du jeu de ce troisième épisode. C’est très léger.

Autres disparitions : Van Helsing aura moins de compétences, elles sont toutes à débloquer dès le premier level-up. De même vous n’aurez plus la possibilité de porter deux armes, pour switcher d’une à l’autre à la volée. Ça fait un peu beaucoup quand même. Heureusement, ils n’ont pas touché à Katarina. Elle gagne même en équipement, puisqu’elle a maintenant armure, arme et bouclier dédiée uniquement à elle. Autre disparition : les potions. J’avoue, ce n’est pas un mal. Vous avez automatiquement votre potion de soin et de mana, qui se recharge automatiquement avec le temps, qui est, il faut le dire, un peu long. Même chose pour Katarina, sauf que vous pouvez décréter un pallier à partir duquel elle pourra boire la potion. Enfin, le jeu est un peu plus court, avec beaucoup moins de quêtes secondaires, qui justifie en partie la longueur du titre.

Une aventure plaisante.

Malgré cette régression, The Incredible Adventures of Van Helsing 3 reste un jeu agréable qui corrige le dernier gros défaut du jeu : l’équilibrage. Le jeu se veut dur est se base presque sur le principe de pierre/papier/ciseau. Soit vous tuez rapidement, soit vous êtes tués rapidement, vous laissant à peine le temps de boire une potion de soin. Ce système est parfois injuste et vous oblige à être extrêmement mobile, car les éléments (feu, froid, poison) seront votre faiblesse, malgré les compétences passive de résistance. Cet élément est toujours présent dans ce volet, tout aussi violent. Là où l’équilibrage est fait, concerne votre équipement. Vous dropez de manière linéaire tout votre équipement, là où ce n’était absolument pas le cas sur le premier et second épisode.

Côté direction artistique, Neocore continu sur sa lignée « steam goth » et ça marche toujours aussi bien. Si vous êtes Clownophobe, vous allez adorer le niveau qui se passe dans un cirque fou, où un clown psychopathe, un frère siamois et un énorme éléphant voudront vous faire la peau. Une vraie réussite. Evidemment, vous continuerez à trainer dans les forêts en bordure de Borgovia, ainsi que dans son centre-ville, puis retournerez dans les niveaux un peu difformes de l’encre. Tout comme dans les deux premiers, le jeu est bourré d’Easter Egg, allant des comptes des frères Grim à Warhammer en passant par Game of Throne. Oui l’écart est énorme, mais ça fonctionne. Pour combler le manque de transfert de personnage (oui, c’est une excuse de merde), Neocore a apporté deux nouvelles classes : Un mécano ingénieur qui est capable d’invoquer des machines, et un mec dans un exosquelette qui se bat au lance flamme, plutôt jouissif. Enfin, la partie tower defense, qui «a accouché » d’un jeu à part entière, Deathtrap, est toujours présent. S’il est plutôt bien réalisé, l’unique niveau que j’ai fait en fin de jeu (on peut déléguer cette tache aux généraux de la résistance) était sans intérêt car trop simple.

Conclusion.

The Incredible Adventures of Van Helsing 3 laisse un gout amer. Après l’énorme déception que provoque l’impossibilité d’importer son personnage ainsi que le contenu un peu léger par rapport aux titres précédents, il en reste quand même un titre efficace, dans la lignée des deux premiers. On retiendra particulièrement la direction artistique du jeu qui fait mouche (le cirque fou !) et Katarina, qui avec son sarcasme incroyable, son dédain pour le bas peuple et son amour pour les poneys ne pourra que vous faire rire. Si vous aimez les hack and slash un peu durs avec quelques mécaniques parfois injustes et si vous êtes trop feignant pour vous déplacer, alors n’hésitez pas, surtout pour une quinzaine d’euros.

1 réflexion au sujet de « The Incredible Adventures of Van Helsing III »

  1. J’avais assez aimé le premier, un peu moins le deuxième et je crois que je vais malheureusement esquiver ce dernier. C’est vraiment dommage qu’ils aient voulu coûte que coûte faire une trilogie avec un rythme de sortie beaucoup trop soutenu pour apporter de réels ajouts :/

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