Iron Fisticle

Derrière le riff électrisant des bips d’une borne d’arcade, il y a surtout les souvenirs. Ceux de parties endiablées et de morts répétées. De portefeuilles évidés. Iron Fisticle qui porte un nom rigolo pour les anglophones, essaye quelque peu de recréer cette saveur épicée d’antan où mourir à répétition n’est que l’expression du désir d’atteindre le plus haut des scores.

Alea arcade est

S’il y avait une fente prévue pour dans la tour de mon pc, je crois bien que j’y insérerai quelques piécettes pour jouer. Iron Fisticle se range dans la catégorie des twin sticks shooter. Pour les allergiques de la langue native du ministère des marches idiotes, cela veut dire que vous devrez vous diriger du stick gauche et trucider du monstre sur 360° avec le droit. C’est on ne peut plus enfantin. En théorie.

Car au-delà de son apparente simplicité de prise en main, bouger et tirer, c’est toute une véritable maîtrise qu’il va requérir de votre part. Les parties pourront s’enchaîner à une vitesse folle, aussi vite que votre vie ne se videra. Le principe ? Vous êtes enfermé dans une toute petite pièce qui va se voir très vite peuplée d’ennemis. Votre mission ? Tous les dézinguer pour obtenir la clé pour passer à la chambre suivante et au passage, pourquoi pas, ramasser de menus bonus ça et là.

Répétez l’opération sur un total maximum de trois pièces à explorer par trois – soit neuf au total pour les mauvais en maths – et vous tomberez sur un boss à abattre avant de pouvoir poursuivre. A l’occasion, vous passerez par une pièce servant de boutique ou sous la forme d’un niveau de plateformes bonus à la difficulté exagérée. Le concept est simple comme bonjour, un peu répétitif et paradoxalement addictif.

Bonus repetita

Heureusement pour briser la monotonie d’une telle formule, il y a un semblant d’évolution. En effet, on débloque l’accès à de nouveaux bonus à mesure que l’on joue. De nouvelles armes de jet notamment. Ce sentiment de progression a pour qualité de briser la monotonie dont sont parfois sujets ce type de jeu. On devient en théorie plus fort, mais dans les faits, rien ne sera jamais acquis. Puisque ces améliorations devront tout de même être ramassés en pleine partie pour pouvoir être utilisées. Ne comptez pas les avoir dès le commencement.

Enfin bon, ce qui compte avant tout, c’est de casser du méchant. Chaque partie ressemble à s’y méprendre à un ballet où les tutus roses auront été remplacés par des patates chaudes mises dans la tronche. La vôtre ou celle de vos ennemis. A s’y méprendre, le gameplay ressemble parfois à un de ces jouets où il faut passer un anneau de ferraille autour d’un fil électrique sans le toucher. Eviter et tirer, faire deux choses en même temps. Chose difficile pour tout homme.

On fera donc avec alors que j’enclenche le pouvoir ultime de l’Iron Fisticle, à faire pâlir les techniques de l’école de l’Hokuto de cuisine. Ce jeu est difficile mais doté d’une courbe de progression plus qu’acceptable. C’est en enchaînant les parties comme une bête de somme que l’on prend de plus en plus le coup. Plus vous y jouerez, meilleur vous serez. En théorie, chaque partie peut être assez courte, surtout au début. Concrètement, il y a de quoi y jouer des heures.

Conclusion

Iron Fisticle est un jeu d’arcade tout ce qu’il y a de plus simple. Vous devez y éliminer toute menace dans une pièce plus petite qu’un appartement de 7m² à Paris avec vue sur un mur sali par la pollution. Dextérité, précision et doigté seront nécessaire pour faire face à sa difficulté. Pour autant, il est étonnamment accessible et n’est pas insurmontable. Voilà un top down shooter au look rétro et médiéval qui ne paie pas de mine, mais saura être amusant le temps de quelques parties pour les uns, ou plus longtemps pour celles et ceux à la recherche du meilleur score.

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