Ronin

On le croyait réellement comme un Mark of Ninja et finalement, Ronin se révèle être toute autre chose. Si vous aimez cette référence du jeu d’infiltration en 2D et que vous avez déjà joué à l’excellent Gunpoint, Ronin pourrait bien vous intéresser…

La vengeance au tour par tour

Ronin nous raconte la quête de vengeance d’une jeune fille à moto, prête à tout pour mettre un peu d’ordre dans le monde et surtout dans cette organisation criminelle qui a changé sa vie pour toujours. L’histoire nous est racontée à travers plusieurs petite scènes narrées, agrémentées de quelques artworks. Pour le gros du jeu, par contre, c’est très simple : vous êtes en colère, vous devez les tuer et tous les trois niveaux, vous aurez le droit de trancher en deux un des Boss du scénario. Façon Kill Bill.
Mais si le jeu semblait être un Mark of Ninja « de plus », s’était sans compter sur son gameplay très étonnant. Dans un style entièrement en 2D, aux décors assez vides, aux couleurs froides mais à l’ambiance globale très réussie, vous allez devoir effectivement vous infiltrer. Passez dans l’ombre et personne ne vous verra, dans la lumière l’alarme sera enclenchée. Mais rapidement vous comprendrez que tout est fait en simili tour-par-tour dès que l’action se fait importante. Pour sauter, vous verrez se dessiner une courbe de trajectoire avant votre saut. En blanc, le trajet que vous ferrez, en rouge celui qui nécessitera un second tour. Ainsi, vos sauts les plus amples seront coupés par les actions ennemies.
Et c’est comme cela qu’on se retrouve avec une plateforme typé action/infiltration… au tour par tour et donc, très stratégique. C’est étonnant, surtout quand les ennemis sont assez originaux pour compliquer la chose. Mais surtout, cela mène à des scènes de folie furieuse.

Un véritable ninja

Les pauses vous permettent donc de choisir les actions à suivre et de faire en fonction de l’environnement à chaque seconde. Ainsi, vous pouvez sauter, les ennemis tenteront de vous tirer dessus et vous verrez la trajectoire de leurs balles, vous enclencherez alors votre grappin pour éviter de retomber en pleine ligne de mire. S’en suivra un saut vers un ennemi, ce qui le propulsera vers l’arrière. Un petit saut plus tard, vous le trancherez en deux. Pourquoi ne pas envoyer votre sabre voler sur l’ennemi suivant ? Attention à bien penser à retourner le récupérer ensuite. Tout cela en esquivant les balles, bien entendu.
Des soldats mitrailleurs feront vite leur apparition, nécessitant plusieurs tours avant de pouvoir passer dans la trajectoire de leurs nombreuses et rapides balles. Un autre soldat en armure de samouraï plongera vers vous le sabre bien affuté et ne vous fera pas de cadeaux : à vous de trouver comment le prendre à revers. Les combats sont magnifiques, les chorégraphies sont monstrueuses de sensations et le tour par tour y trouve tout son intérêt.

Quelques bugs pour tout gâcher…

Heureusement, le jeu est continuellement corrigé via quelques mises à jour. Mais quel dommage de voir ces bugs de téléportation de personnage à travers le décor et de trajectoires ratées vous faire perdre votre partie ! Les checkpoints sont nombreux, mais c’est toujours rageant de perdre à cause d’un jeu plein de bugs.
Pour la durée de vie, il faut noter une Histoire assez courte (6 heures grand maximum) mais heureusement, la nécessité de valider trois objectifs différents par mission (pas d’alarme, tous les ennemis tués et aucun civil de blessé) et permettant de débloquer des gadgets améliorant la diversité des combats viendront augmenter la rejouabilité du tout. En clair, si vous adhérez au concept, vous n’êtes pas prêt d’en sortir.
Ronin n’est pas un grand jeu, mais une belle expérience de gameplay. On lui reprochera un scénario vu et revu, une grande répétitivité des environnements proposés et des ennemis affrontés, ainsi que ces vilains bugs. Mais si vous aimez le genre et l’originalité que ce titre de Tomasz Waclawek propose, alors il n’y a pas de quoi l’éviter !

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