Epanalepsis

Je crois que l’on tient l’un des jeux les plus durs à prononcer de cette année 2015. Après  une campagne kickstarter réussie, le jeu de Cameron Kunzelman arrive sur nos machines avec près de six mois de retard vis-à-vis de la promesse de livraison lors de la dite campagne de financement. Plongeons nous dans ce point and click des plus étranges.

Une histoire qui dure.

D’entrée de jeu, le joueur est directement déstabilisé. On nous annonce que nous sommes en 1993, mais pourtant l’action se passe dans les années 70. Nous sommes en fait dans le rêve de Rachel, qui toutes les nuits fait le même rêve d’un lieu de sa jeunesse qu’elle n’apprécie pas. Contrairement aux autres nuits, cette fois elle fait la rencontre d’une personne étrange. Fin du rêve, retour à la réalité.

Le joueur contrôle enfin Rachel, lui fait faire ses tâches quotidiennes tout en étant harcelée au téléphone par sa mère. Clairement, la petite Rachel à l’air d’être une personne fragile. Après quelques actions des plus étranges, le chapitre de Rachel est clos. Le joueur est projeté vingt ans dans le futur, en 2013, mais ce coup-ci en la personne d’Anthony, amateur de MMO. Tout comme pour Rachel, il y a une introduction, qui se fera ici directement dans son jeu favori… Avant de le retrouver dans le monde réel. Encore une fois vous recroiserez le personnage étrange du rêve de Rachel, qui sert à créer le lien entre les deux protagonistes. L’appartement, lui, est le même. Enfin, pour finir, de nouveau un bond de vingt ans dans le temps pour être ce coup-ci au commandes d’un robot dans quelque chose qui ressemble à une guerre civile. Trois époques, trois personnages, trois ambiances, mais une seule question : heu ?

Qui ? Que ? Quoi ? Où ?

Qu’est-ce qu’il ressort de ce point and click ultra court (comptez moins d’une heure trente pour en venir à bout) ? La première chose : une histoire dont je n’ai strictement rien compris. Chacun des chapitres est trop court pour développer le personnage et notamment l’interaction avec la personne étrange que l’on croise dans le rêve. Des choix seront à faire, dont les conséquences se résument par une phrase à la fin du jeu.

Certes il est uniquement en anglais, mais dans un anglais accessible… Pourtant le jeu se veut bien trop méta pour qu’il en ressorte quelque chose. Peut-être faut-il refaire le jeu, en changeant ses choix pour comprendre, mais clairement, il n’invite pas à le refaire. Soyons clair, Epanalepsis est moche. Je suis souvent le premier à ne pas m’attarder sur les graphismes, car ce qui compte au final c’est la direction artistique ainsi que l’ambiance du titre. Ici il n’y a rien à sauver. Les animations sont ridicules. Les traits, aussi bien des personnages que de l’environnement, sont grossiers. Seule la bande sonore est à sauver, elle-seule réussi à poser l’ambiance.

Conclusion

Si vous n’avez plus rien sous la main pour vous retourner le cerveau, alors Epanalepsis pourra peut-être vous plaire. Ce point and click, penchant plutôt du côté des productions Telltale (d’un point de vue mécanique de gameplay propre au genre), n’invite à aucun moment à rêver. Seule la bande sonore et le premier personnage, plutôt bien écrit, arrive à ne pas définir le jeu comme une bouse infâme.

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