Mad Max

S’il y a bien une licence qu’on n’attendait pas sur cette génération de console et PC, c’est bien Mad Max. Grâce à un film de grande qualité, ce vieux Max en monde post-apocalyptique revient sur le devant de la scène et en bon produit promotionnel, le jeu fait un peu peur. Alors, certes, il est développé par les gens responsables du très fun Just Cause 2… Mais est-ce que cela suffit réellement ?

Un Wasteland d’une beauté apocalyptique

Monde libre de son état, ce jeu Mad Max est un titre à la troisième personne plaçant le très cinématographique Max au centre de l’action. Enfin ça, c’est sur la pochette. Car le vrai héros de Mad Max, c’est son monde : dans un futur qui n’est pas daté, la Terre est dévastée, faite de sable, de poussière et où l’eau est une denrée rare. La monnaie, c’est la ferraille. Le plus beau bijou que l’on peut posséder, c’est sa voiture. Vous voilà en plein post-apocalyptique des familles, avec des sauvages qui viennent vous casser la figure et vous piquer votre caisse. Il va falloir la retrouver !

Pour cela, il faudra aller à Petroville. Mais avant, il sera nécessaire de casser quelques bouches et de remplir quelques objectifs. Le monde est vaste et chaque parcelle est dirigée par un grand seigneur (qui n’a généralement rien de bien charismatique, si ce n’est qu’il est plus malin que les autres pour réussir à prendre le trône du secteur, généralement un fauteuil bien crade dans une cave ou une carcasse d’avion). Chaque seigneur tente de garder le contrôle du secteur malgré la présence de Scrotus, un Big Boss, une légende… à qui vous avez enfoncé une tronçonneuse en pleine tête pendant l’introduction. Et il vit encore.

Pour le déloger de l’endroit, ce sera votre objectif principal, il vous faudra coopérer avec les seigneurs du coin et détruire les positions des hommes de Scrotus. Pour cela, plusieurs camps sont à démanteler. Vous y rentrez, vous fouillez pour prendre toute la ferraille, casser les emblèmes de Scrotus, mettre à terre tous les ennemis dans un gameplay « à la Batman » (avec un peu moins de précision malgré tout), trouver quelques objets secrets et détruire des stocks de pétrole/battre un Boss pour prendre la position. Après avoir fait tout cela, vous êtes prêts à recommencer !

Même défaut que Just Cause 2 : la répétitivité

Mad Max est ultra-répétitif, violemment, à l’excès. Il n’y a pas de missions très différentes les unes des autres et en général vous aurez : des décharges à vider de leurs ferrailles et objets secrets, des « épouvantails » (de morbides drapeaux) à détruire, des snipers à déloger de leur tour, des caves à fouiller… pour y prendre la ferraille et les objets cachés. Puis les camps dont il est question dans le paragraphe précédent, où vous devrez encore et toujours taper du méchant, prendre toute la ferraille et trouver les objets secrets. Ça va, le texte ne se répète pas trop ? Tout autant que le jeu, à vrai dire.

Les premières heures, on s’y plait. Le Wasteland est vraiment magnifique et surtout, on passe d’un objectif à l’autre en voiture : ça a son charme, même si la caisse se traîne en début de jeu. Vous pourrez l’améliorer, ainsi que Max, via la ferraille que vous récupérez. Un meilleur équipement, un châssis différents et des armes de qualité : voilà ce qu’il vous faudra pour gérer en milieu hostile. La voiture possède un sniper (vous vous arrêtez pour prendre position et à vous les ennemis éliminés de loin), un shotgun (le même que lorsque vous êtes à pied, aux munitions hyper rares mais à la violence inouïe. Vous pouvez même exploser les réservoirs de carburant des voitures ennemies ainsi) et un grappin.

Ah, le grappin… Votre meilleur ami. Avec, vous pouvez tirer les conducteurs d’un véhicules, exploser les roues, trainer un ennemi, exploser des défenses de camps à démanteler, etc. Le grappin sert à tout, même s’il devra lui aussi être amélioré pour réellement satisfaire vos envies de grand n’importe quoi. Vous l’aurez compris, Mad Max a tout pour être fun. Surtout que je ne vous ai pas parlé des plans à récupérer pour améliorer les QG et ainsi y gagner des bonus, ou des différents « monstres » de ferraille que vous pouvez débloquer au fur et à mesure de votre progression (certaines voitures sont sublimes de crasse et de rouille).

Un grain de folie en moins

Mad Max possède deux gros défauts, vraiment frustrants. Il est beaucoup trop répétitif, à l’extrême, à tel point qu’il énerve et ne donne pas du tout envie d’être terminé à 100% (alors que, pourtant, les récompenses sont là !). Mais surtout, comble de tout, il manque de folie et se destine beaucoup trop au grand public. Par exemple, Max peut regagner de la vie grâce à sa gourde qu’il remplit d’eau, une denrée rare dans le Wasteland. Enfin ça, c’est sur le papier : de l’eau, il y en a presque à tous les avant-postes et si vous mourrez, votre gourde est de nouveau remplie. Pareil pour la nourriture : une boîte de Canigou dans chaque avant-poste, si ce n’est une belle poignée d’asticots. Sincèrement, cela casse le trip survie.

Restent de grands moments tout de même, avec les tempêtes par exemple, véritable florilège d’éclairs, de tonnerre, de tornades, de grandes plaques de métal qui viennent vous éclater le châssis et de caisses « bonus » que vous pouvez récupérer dans l’œil du cyclone pour un joli bonus de ferraille. Ces moments-là sont précieux, ils sont ce qui se fait de mieux dans ce Mad Max à moitié réussi. On y trouvera de quoi s’amuser, c’est une certitude. Mais on ne peut s’empêcher de penser à quel point il aurait pu être tout simplement parfait !

3 réflexions au sujet de “Mad Max”

  1. Je pense tout pareil. Ce jeu est une véritable machine à screenshots mais on s’y emmerde grave dès que l’on sort de sa bagnole.
    La preuve, c’est qu’en général je suis très client des jeux en monde ouvert. J’adore me balader dans de vastes étendues et explorer des univers (presque) sans limites. Mais là, je ne l’ai toujours pas terminé, et je termine souvent jusqu’à 100%. Alors je ne saurai dire si c’est la faute du jeu, ou s’il est simplement la goutte qui a fait déborder le vase des open worlds, mais je n’arrive pas à vouloir y revenir.

    Shadow of Mordor souffrait de problèmes similaires, et pourtant, il avait ce je-ne-sais-quoi qui donnait envie d’y retourner.

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  2. Mince alors. J’avais beaucoup apprécié les deux premières heures de jeu, et je l’avais mis de côté pour quand j’aurais plus de temps, en me réjouissant d’avance. Voilà qui diminue la motivation ^^

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