Overlord : Fellowship of Evil

Overlord, c’est deux jeux de qualité nous permettant de jouer les méchants dans un monde d’Heroic-Fantasy qui ne se prend pas trop au serieux. Codemasters tente de trouver de bonnes soupes dans de vieux pots et nous ressert la série dans un A-RPG qu’on attendait au tournant. Alors, ce nouveau titre a-t-il la fraicheur d’antan ? Et quand on n’y connait rien, à Overlord, il est comment ?

Rien à voir avec Overlord

Oubliez les jeux passés. Overlord : Fellowship of Evil est un Action RPG vu de haut, façon Diablo, qui s’oriente néanmoins plus du côté de Gauntlet et Forced que d’autres titres plus dynamiques. Il vous propose de jouer « le mal » entre quatre archétypes  classiques. Dans les profondeurs de la Terre se trouve votre Quartier Général, dirigé par des larbins complètement crétins. Ce qui est bien c’est qu’il le sont jusque dans le jeu, quand ils vous accompagnent, mais nous y reviendrons…

Vous voilà donc motivé par un seul but : régner sur le monde des vivants, bien trop coloré et joyeux pour vous. Pour cela, vous devrez entrer dans des zones et, grossièrement, tuer tout le monde. Chaque mission/zone est évidemment portée par une scénario (écrit par Rihanna Pratchet, c’est bien la seule chose qu’on y trouve d’intéressant et d’humoristique) qui reste souvent du type « va chercher ça » ou « enquête par-là » mais clairement, vous n’irez pas collecter des fleurs. Vous allez frapper de l’ennemi, arrivant par vagues de classes très peu diversifiées.

Dans le tutorial, vous découvrez que les niveaux sont séparés en zones d’action : ici on se bat, là on récolte le loot (qui explose de partout et disparait très vite, rageant !), par là on tenter de faire la course jusqu’à la ligne d’arrivée (oui, je ne comprend pas l’intérêt non plus)… Et tout cela vous est directement annoncé, à chaque entrée dans une zone vous aurez le droit à un petit panneau à l’écran vous annonçant votre but ; massacre, loot ou course. Ennuyant.

Rien d’un bon jeu, à vrai dire

Plutôt joli, propre, musicalement sympathique (bien que fouillis), Overlord n’a cependant rien pour lui une fois la manette/le clavier/la souris en main. Sincèrement, qui a conçu cette intelligence artificielle ? Les ennemis vous foncent dessus et c’est tout. Sans parler de vos sbires, qui sont des plus importants dans le jeu original et qui se résument ici à des aides rapides, soit pour activer des interrupteurs dans certaines zones (et en fonction de leur couleur) soit pour vous aider de leur pouvoir.

En fonction de leur teinte, ils ont un pouvoir différent : les bleus vous soignent, les rouges explosent, les verts empoisonnent… Mais surtout, ils ne servent à rien. Honnêtement, les invoquer ne sert pratiquement pas tant les dégâts infligés sont ridicules et votre épée bien plus violente. Ils ne servent, finalement, qu’à récolter votre loot et vous le ramener vu que celui-ci (constitué de pierres précieuses et de pièces d’or, seulement) disparait trop vite, comme je vous l’ai déjà dit. Je vous ai dit aussi que c’était une idée totalement ridicule ?

Intelligence artificielle nulle, ennemis répétitifs, sbires qui ne servent à rien… Je peux continuer sur ma lancée si vous voulez. Par exemple, je peux vous expliquer que trois attaques sont proposées : une simple, une moyenne (que l’on peut charger) et une puissante. Cela en plus d’une compétence de protection. Et bien, vous n’allez pas en croire vos yeux : là aussi, c’est mal conçu et complètement pété. L’attaque moyenne « choque » les ennemis quand elle les frappe, ce qui vous rend invincible et eux, complètement incapables de vous toucher. Tous les Boss du jeu (ou presque) peuvent être tués de la sorte, en matraquant (par défaut) B sur votre manette Xbox. Tranquille !

Un vrai ratage !

Techniquement potable, plutôt joli, plein de bonne volonté, cet Overlord est pourtant un échec total, un vrai jeu à éviter. Manquant totalement de plaire aux fans de la franchise, comme aux fans du genre d’ailleurs, ce titre manque clairement de finition.

Proposant une évolution du personnage trop rapide face aux heures de jeu proposées (cinq actes d’environ deux heures chacun), il se paye même le luxe d’avoir une difficulté complètement aléatoire en fonction des événements. Certaines hordes d’ennemis simples font mal, pendant que des Boss se font occire par 1245 pressions successives sur la touche B. Oh le vilain jeu pas beau !

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