Dariusburst Chronicle Saviours

Parmi les séries mythiques de shoot’em up, Darius est probablement l’une des moins connues en France. Peu d’épisodes sont sortis par ici et jouer directement sur borne est souvent compliqué. Heureusement, Degica a décidé de publier la toute dernière version sur PC, PS4 et Vita.

Objectif destruction des Beslsars

Darius est un shoot’em up horizontal tout ce qu’il y a de plus classique. L’histoire est assez travaillée et un des modes de jeu permettra d’ailleurs de la suivre année après année depuis les origines de la série, un excellent point pour les amoureux de la licence.

Neuf vaisseaux différents sont disponibles, possédant chacun leurs propriétés mais globalement il y a souvent une touche pour tirer, une touche pour se retourner (le jeu exploite bien le fait que les ennemis puissent arriver de la gauche et de la droite), une touche de missiles et enfin une touche de gros laser / pose de tourelle.

Graphiquement c’est moyen, pas moche mais pas très joli pour autant. Les développeurs se sont par contre lâchés sur le nombre d’ennemis qu’il est possible d’afficher simultanément et ça fait vraiment plaisir. La plupart du bestiaire est issu du monde sous-marin et on croisera des bestioles ressemblant à des poulpes, des calmars, des tortues, des hippocampes, etc.

La bande-son est comme toujours assurée par Zuntata pour le résultat qu’on lui connait : très abstrait, changeant très régulièrement de rythme, n’hésitant pas à mixer énormément de sonorités différentes, une chose est sûre, elle divisera.

Passons en revue les différents modes de jeu

Je vais essayer de détailler ce que Darius a dans le ventre sans trop vous perdre. Basiquement, on peut dire qu’il y a trois modes de jeu : deux issus de la borne d’arcade Darius Burst Arcade Chronicle Ex et un créé pour la sortie sur PC, PS4 et Vita.

Le premier est le grand classique, avec un crédit (ou un nombre illimité si vous n’aimez pas les shmups) vous essayez de boucler trois stages pour terminer le jeu (chacun d’entre eux s’achevant évidemment par un combat contre un boss plus ou moins velu).

Pour varier les plaisirs, vous pouvez régler la difficulté en choisissant au départ entre le niveau facile (A), le moyen (B) et le difficile (C). A la fin de chaque niveau, vous aurez le choix entre deux destinations dont une est plus facile que l’autre. Par exemple, si vous commencez avec A, vous aurez ensuite le choix entre D et E. Si vous partez avec B vous pourrez alors choisir entre E et F et ainsi de suite.

Si trois stages paraissent courts pour terminer le jeu, la rejouabilité est très bonne et il faudra un très grand nombre de parties avant de voir chaque stage ne serait-ce qu’une seule fois. Je disais un peu plus tôt que c’était l’adapatation de la version Ex de la borne d’arcade, vous pourrez commencer dans des difficultés encore plus élevées en partant via les niveaux O, P ou Q (expert, extreme, exceed) doublant ainsi le nombre de stages disponibles.

Le second mode, toujours tiré de la borne est un mode campagne, une première je pense pour un shmup en arcade. Vous devrez conquérir un système planétaire contenant plus de 3000 missions… oui oui, je ne me suis pas endormi sur le 0, le nombre est complètement fou. Chaque mission réussie permet de débloquer l’accès à celles situées juste à côté.

Elles sont variées et ajoutent souvent des conditions particulières (une seule vie, seulement jouable à deux, jauge de burst qui se régénère progressivement, etc.). Elles sont prévues pour durer le même temps qu’un crédit dans l’autre mode, elles sont donc composées la plupart du temps d’un enchainement de quelques stages et boss piochés parmi une quarantaine.

Une subtilité cependant, et c’est là que je vais perdre les moins attentifs d’entre vous, je vais vous expliquer comment fonctionnait la version arcade. Vous imaginez bien que les développeurs n’ont jamais imaginé qu’un joueur allait mettre 3000 crédits dans la borne pour tout débloquer (en imaginant qu’il passe tout du premier coup…). Pour pallier à ce problème, les exploits de tous les joueurs de la borne sont mis en commun. Si le joueur A termine le premier niveau, le joueur B qui passera ensuite aura la possibilité de faire le premier pour battre le score, mais aura également accès à tous ceux qui auront été débloqués par le joueur A. Ainsi, chaque borne a un avancement personnel et vous n’aurez donc pas forcément accès au même contenu suivant la salle d’arcade où vous vous rendez.

Pour simuler cela, vous aurez la possibilité de choisir une borne parmi 64. Tous les joueurs utilisant la même partageront leurs avancées, déroutant mais malin. Un reproche toutefois, c’est forcément publique, vous ne pourrez pas générer une borne uniquement pour vos amis et vous-même.

Le troisième et dernier mode est calqué sur le mode « alternatif » de la borne d’arcade. L’idée est ici de réussir environ 200 missions retraçant l’histoire de Darius. Plus scénarisée, l’aventure vous permettra également d’acheter des vaisseaux spécifiques en utilisant les points que vous récoltez.

Surface de jeu, multijoueur et scoring

Une des raisons pour lesquelles la série Darius est connue, c’est la taille de ses bornes avec plusieurs écrans placés côte à côte pour élargir la surface de jeu. Réjouissez-vous, la version PC gère le multi-écran pour retrouver les mêmes sensations à la maison, c’est absolument génial ! Si vous n’avez qu’un seul écran, attendez-vous par contre à avoir deux énormes barres noires en haut et en bas sur les deux modes de jeu de la version arcade.

Le mode Chronicle Saviours créé pour l’occasion est quant à lui adapté aux résolutions habituelles et on peut regretter que la mise à l’échelle ait été réalisée un peu sauvagement. Les textes sont trop gros, pas très bien intégrés à l’interface de jeu et on peut remarquer que le multiplicateur de points déborde presque du cadre lorsqu’il est à deux chiffres, ce qui est un peu triste.

Excellent point, une option est prévue pour sauvegarder une configuration graphique par mode de jeu. Il est donc possible de lancer Darius sur deux écrans lorsqu’on joue aux modes issus de la version arcade et un seul lorsqu’on joue à Chronicle Saviours.

Parfaitement jouable en solo, Darius devient excellent à 4 (en local uniquement). Le jeu est d’ailleurs largement pensé pour et fourmille de subtilités améliorant l’expérience de jeu en multi. J’avais parlé d’une touche de laser (qui peut d’ailleurs contrer les lasers d’un boss dans une explosion de couleurs très réussie), il est possible de « croiser les effluves » en fusionnant les lasers de deux joueurs pour en lancer un monstrueux. Autre idée excellente, il est possible de partager les bonus en jeu (des sphères colorées) permettant d’augmenter les missiles, le bouclier et le tir (en changeant au fur et à mesure leurs propriétés, donnant par exemple un effet pénétrant ou la possibilité de détruire les tirs ennemis). Lorsqu’on les récupère, une zone d’effet apparaît et tout joueur qui entre dedans bénéficie du même bonus.

Au niveau du scoring, il y a des points bonus lorsque vous détruisez des vagues complètes, un multiplicateur de points qui augmente au fur et à mesure et baisse lorsque vous vous faites toucher et des récompenses entre les niveaux suivant vos performances.

Encore 1000h et j’aurai tout bouclé

Vous l’aurez compris, le contenu de Darius est sans aucun doute son gros point fort. Boucler l’ensemble des modes vous demandera un temps incroyable pour un shmup. La gestion du bi-écran est excellente, le jeu avec des amis est génial, les vaisseaux répondent parfaitement et permettent de changer le style de jeu, etc.

La version arcade est parfaitement reproduite (avec par exemple la partie mise en garde pour ne pas se cogner le front contre la borne en se levant à la fin de la partie) et même un peu trop car les détails des vaisseaux sont en japonais, vous aurez donc intérêt à noter les spécificités de chacun sur un bout de papier.

Attention cependant, le jeu est très difficile. Le mode « console » se complique peu à peu, par contre les modes arcade risquent d’en décourager plus d’un, même en prenant le chemin A-D-H.

Honnêtement, si on met de côté l’aspect « réalisation graphique correcte sans plus » lui permettant du coup d’afficher énormément d’ennemis simultanément, le reste est excellent. Si vous aimez la série, vous serez aux anges. Si vous ne la connaissez pas, c’est le moment de la découvrir !

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