The Aquatic Adventure of the Last Human

Ce qu’il y a de bien avec le jeu vidéo, c’est qu’il n’a aucune limite dès qu’il s’agit de nous faire vivre des aventures folles, sans qu’aucune contrainte réelle ne vienne mettre des bâtons dans les roues à toute idée farfelue. Les petits Suédois d’YCJY  l’ont bien compris en nous mettant dans un vaisseau spatial qui est en vrai, sous-marin.

20 000 lieues sous les mers.

L’histoire de notre héros est une histoire totalement banale. Alors qu’il est dans son sous-marin de l’espace, tranquillement en train d’observer la terre, un trou noir l’absorbe. Bon ça peut arriver à tout le monde. Sauf qu’il faut croire qu’il n’était pas du goût de l’estomac du trou noir, qui le recrache. Manque de bol, plusieurs dizaines de millions d’années se sont écoulées. On se retrouve seul, sur une terre complètement recouverte d’eau. Comme notre héros n’a rien de mieux à faire, il décide d’aller explorer les alentours, à la recherche de potentiels survivants afin de comprendre ce qu’il se passe. Comme vous vous en doutez, du moins si vous avez réussi à lire le titre complet du jeu sans vous essouffler, vous êtes le dernier survivant sur terre.

Dans les profondeurs sous-marines que vous allez explorer, vous trouverez les vestiges de la civilisation humaine, avec quelques avant-postes qui émettent des messages radios. Ces derniers vous expliqueront plus ou moins ce qu’il s’est passé. Derrière tous ces messages, YCJY  nous apporte une énorme réflexion écologique et notamment sur le moyen d’y parvenir : la technologie est-elle la solution pour avoir un monde plus propre ? Évidemment, ici aucune réponse n’est donnée, laissant ainsi le joueur lui-même s’interroger sur ce problème qui tôt ou tard, deviendra un des vrais enjeux économiques de notre monde.

Un harpon pour les tuer tous.

Si la narration du jeu est aussi forte qu’elle est discrète, rien ne vous oblige à écouter les signaux radio, la partie exploration reste le noyau dur du jeu. Nous avons ici à faire à un mélange entre le boss rush, comme Titan Soul ou Jotun, et à un métroidvania. Du premier il récupère le bestiaire. Ici, vos uniques ennemis seront des boss. La petite différence avec les deux jeux du même genre cités précédemment est que l’on ne s’ennuie pas pendant les phases d’explorations. Phases qui de plus, ne sont pas dépourvues de dangers : mines sous-marines, gaz toxiques, électricité, le danger sera bien présent et il faudra naviguer avec prudence. Chaque boss tué donnera un nouvel équipement, allant d’un second harpon permettant de tirer sur toute la partie se trouvant au-dessus de votre sous-marin, à une tronçonneuse, un lance-rocket, un bouclier ou un système de propulseur permettant de dasher. Évidemment, tout ce nouveau matériel vous permettra d’ouvrir l’accès à de nouvelles zones, que ce soit pour continuer votre aventure ou trouver un des quatre bonus d’upgrade de votre navire (santé, régénération de santé, vitesse de charge de votre harpon et charge de dash).

La partie la plus fun d’Aquatic adventure of the last human est les phases de combats de boss. Ces derniers sont pour la plupart gigantesques, ayant souvent une seule zone non protégée qui vous oblige à vous mettre en danger afin de faire des dégâts à votre ennemi. Uniquement armé de votre harpon en début de jeu, il ne vous permet que de tirer vers le bas avec un angle de 180°. Ce dernier a de plus la particularité de devoir être chargé pour tirer. Plus vous chargez, plus il ira loin, dans la direction mais aussi la distance qui sépare votre curseur de votre sous-marin. Cette dernière feature empêche forcément le jeu de se jouer au pad (qu’on se le dise, le combat clavier souris est parfait ici).

Comme tout combat de boss 2D, ces derniers ont des patterns qu’il faudra apprendre. Mais les mouvements seront semi-aléatoires, comme par exemple avec la pieuvre géante dont les tentacules ondulent et rendent la prédiction de mouvements difficile. Préparez-vous à rager, pour la simple et bonne raison que certains boss trichent (j’en ai compté deux, dont le boss final). Si ces derniers remarquent qu’ils peuvent vous piéger, dû à votre lenteur de mouvement, ils changent radicalement leur pattern pour vous aplatir / manger / couper / électrocuter. Ceci arrive uniquement lorsque le jeu est certain que vous n’arriverez pas à vous échapper à temps d’un pattern. Soyez prévenu, votre sous-marin se traîne et ce, même après avoir récupéré un boost de vitesse. S’il est en effet compréhensible de ne pas avoir une machine rapide pour les combats contre les boss afin de ne pas les rendre faciles, cela pénalise la partie exploration (qui occupera environ la moitié de votre temps de jeu), rendant certains allers-retours un peu pénibles.

Conclusion

Avec son pixel art détaillé comme il faut, son univers paisible et dangereux, The Aquatic of the Last Human nous emmène sur une réflexion de l’impact qu’a la technologie sur notre environnement. Avec sa formule metroidvania, ce boss rush est bien plus intéressant dans ses phases d’exploration que les derniers jeux du même type sortis récemment. D’autant plus que chacun des boss présents offre un réel challenge et un certain plaisir à combattre. Évidemment tout n’est pas parfait, entre certains boss tricheurs et un équilibre difficile quant à la vitesse de déplacement. Reste que le nouveau jeu d’YCJY est une des bonnes surprises de ce début d’année.

Laisser un commentaire