A Fistful of Gun

Devolver Digital a souvent choisi d’éditer des jeux aux graphismes pixels baignant dans une ultra-violence qui transparaît malgré le côté grossier des décors et des personnages. On pourrait citer des jeux tels que Hotline Miami, Not a Hero ou encore Mother Russia qui reste à paraître mais qui s’annonce déjà très gore et brutal. L’association de Devolver avec le développeur FarmerGnome ne déroge pas à la règle et nous entraine dans l’ouest américain où la loi des gunslingers règne.

Quatre modes de jeu différents disponibles

Différents modes de jeu sont disponibles.
Différents modes de jeu sont disponibles.

Le baron Clayton Boon a fait appel à des démons pour assurer sa prospérité et son contrôle sur l’ouest. Il ne s’attendait pas à ce qu’un chaman ramène alors quelques pistoleros de l’enfer pour l’arrêter ! Le baron sera poursuivi à travers les plaines peuplées de bandits et de hordes d’animaux sauvages par les onze gunslingers en quête de vengeance.

Bon, disons que le scénario est un peu étrange et que lorsqu’on commence le jeu on est un peu confus de par les explications succinctes de l’introduction. Enfin si on commence par s’essayer au mode Story du jeu car il existe d’autres modes. Je vais commencer par expliquer celui-ci.

En mode Story vous aurez à choisir quelles missions effectuer.
En mode Story vous aurez à choisir quelles missions effectuer.
  • Story : Vous vous lancez dans un mode de jeu bénéficiant d’une trame scénaristique bien que celle-ci ne soit pas d’un grand intérêt. Des onze personnages qui sont jouables vous n’aurez le choix qu’entre trois d’entre eux pour commencer une partie Story et, au cours des actes qui composent ce mode vous passerez par des zones neutres et par des zones de conflit. 12 Miles vous séparent du baron, il faudra donc passer par 12 zones différentes pour atteindre la fin de l’acte. En zone neutre vous devrez choisir dans quel sens aller sachant que vous rencontrerez parfois des personnages qui demanderont votre aide pour une mission ou qui vous donneront la direction d’un raccourci, bien gardé cependant. En zone de conflit il faudra venir à bout de tous les ennemis en présence sans être touché. Vous n’avez pas de barre de vie et un coup équivaudra à une mort immédiate qui vous fera recommencer la zone. Au bout de cinq tentatives, c’est le game over et vous recommencerez alors au début de l’acte. Contrairement aux autres modes celui-ci vous fera aussi rencontrer des marchands pour dépenser vos pièces ramassées sur les corps des ennemis.
  • Arcade : Le mode arcade permet de profiter du gameplay sans s’embêter avec une histoire. C’est un mode de scoring où l’on va avancer zone par zone et où il faudra tenir le plus longtemps possible sans mourir. Chaque victoire vous permettra d’acquérir un bonus pour la zone suivante (balles qui traversent plusieurs ennemis, balles qui ont plus de chances de se transformer en balles explosives, possibilité de rester vivant pendant un court moment lorsqu’on est tué pour essayer de venir à bout des ennemis, capacité de survivre à un coup avant de mourir ou encore augmentation de sa vitesse). Vous pourrez aussi ramasser des alcools aux différentes propriétés pour vous donner l’avantage (temps ralenti par exemple). Au game over vous pourrez afficher votre nom sur un leaderboard et recommencer avec un autre personnage puisqu’en mode arcade les onze pistoleros seront disponibles.
  • Versus : Un mode pour affronter des amis en coop locale (jusqu’à neuf amis, je me demande où on va brancher tout ça). Il faudra récolter trois crânes (droppés par les ennemis lorsqu’ils meurent mais qui disparaissent très vite) ou toucher trois fois son adversaire. Le versus se passe en trois rounds à l’issue desquels le vainqueur sera déclaré. Classique.
  • Online : Le mode online permet d’affronter des joueurs en mode versus ou de coopérer pour venir à bout des bandits en mode arcade. Les serveurs semblent délaissés cependant.

Une ribambelle de personnages… inutiles

Chaque personnage a différentes capacités qui nécessitent un nouvel apprentissage des contrôles.
Chaque personnage a différentes capacités qui nécessitent un nouvel apprentissage des contrôles.

Parlons un peu de ces onze personnages maintenant. Il y aura des fous de la gâchette, des poseurs de bombe ou encore des tireurs à l’arc cependant il n’y a pas une telle diversité des capacités qui pourrait justifier de recommencer des parties avec chacun d’eux et qui permettrait de vivre à chaque fois une expérience différente.

L’intérêt de tous ces personnages reste limité et bien souvent on se cantonnera à un voire deux gunslingers. Les développeurs mettent en avant le fait qu’il faut apprendre à contrôler chacun d’eux différemment. Personnellement je ne trouve pas que cet aspect soit nécessairement une qualité du jeu. En effet, pourquoi m’embêter à réapprendre le gameplay à chaque fois ? D’autant que c’est un peu la prise de tête pour certains de ces personnages. Pour mieux vous faire comprendre je vais en exposer quelques-uns :

  • Noah : On tire avec les touches A et B du joystick, chaque touche équivalant à un autre barillet. Simple.
  • Abel : On tire en inclinant le stick droit vers sa cible. Le tir n’a pas un grand rayon d’action et si on est trop loin de l’ennemi on va souvent manquer sa cible. Déjà plus prise de tête celui-là.
  • Billy : Il faudra appuyer sur la touche correspondante à l’un des quatre barillets qui clignotent au dessus de Billy. Il faudra donc garder un œil sur lui et perdre de vue les ennemis. Pourquoi s’embêter avec ça quand on peut avoir toujours les mêmes touches avec d’autres personnages ? Pour corser le challenge sûrement parce que ce n’est pas non plus comme s’il était plus puissant que Noah par exemple.
  • Pablo : Ce personnage pose une bombe avec la touche A et la déclenche lors d’un appui sur B. Là ça change le gameplay, c’est pas mal mais moins intéressant qu’avec un pistolet quand même. Il faudra aussi toujours esquiver ses propres bombes pour ne pas se faire exploser bêtement.
  • Zeke : Zeke bouge avec le clic gauche et tire avec le clic droit. Il n’est pas possible de jouer avec lui à la manette et il en va de même pour d’autres personnages qui ne sont pas jouables à la souris. C’est un peu bête tout de même.

Personnellement j’ai trouvé que le personnage de « base » (Noah) était très bien, le plus maniable et le plus simple d’utilisation. Avoir ajouté les dix autres n’est pas une mauvaise idée mais il aurait peut-être fallu se cantonner à cinq personnages vraiment différents et interchangeables avec la manette et la souris.

Du pixel art de qualité

Le pixel art est de bonne facture.
Le pixel art est de bonne facture.

Graphiquement parlant, c’est du pixel art plutôt bien rendu. Les zones sont variées et les teintes aussi, on voyage dans les plaines et petits bourgs du Far West. Au premier abord ça n’a pas l’air de grand chose surtout en plein bullet hell mais finalement c’est assez sympa.

Il en va de même pour la bande-son qui colle très bien à l’univers et nous rappelle des airs de films de Cow Boys avec de la guitare Gipsy.

Au final, A Fistful of Gun est un jeu d’action qui a quelques défauts mais qui reste un bon défouloir. Le rythme très rapide et la maniabilité très fluide (les touches sont réattribuables, ce qui aide bien) et simple (surtout avec les personnages de base) contribuent à nous donner du plaisir de jeu. De plus, l’ambiance ouest américain est bien rendue grâce aux teintes utilisées et à la musique réussie. C’est un bon choix pour les amateurs du genre.

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