Pro Basketball Manager 2016

« Temps mort Monsieur l’arbitre… Oui, temps mort, TEMPS MORT ! Ok je croyais que vous aviez pas entendu. Allez venez là les gars… Julien, viens là, ne parle pas à l’arbitre, ICI ! Punaise les gars, qu’est ce qu’on a dit dans les vestiaires avant le match ? Merde ! Vous voulez que je devienne chèvre ? On le sait que leur force c’est les 3 points, bon sang ! On fait une zone 3-2 exprès, je veux qu’on leur colle les basques, les extérieurs shootent dans un fauteuil ! Et le rebond défensif ? On bloque les gars avant d’aller comme des fleurs vers l’arceau, y a trop de deuxièmes chances, purée… »

Bm2016 (1)« Et en attaque, sur leur indiv’, les renversements sont trop mous et les grands là… Quand on fait « corne », c’est double pick en haut, vous barrez pas avant que Johnson ait choisi un côté et hop on roule du côté choisi et on reste en haut pour l’autre, pour assurer le transfert et faites moi le plaisir de mettre des watts en transition, les mecs jouent en sifflant et en tapant des sms tellement c’est pépère… Allez on presse tout terrain, faut recoller tout de suite et derrière 3-2. Go ! »

(P)GM

Si vous êtes familier de ce jargon abscons, c’est probablement que vous avez fait un peu de basket dans votre vie, au contraire si vous n’avez rien bité à ce petit laïus, vous feriez bien de réviser si vous avez l’intention de (bien) jouer à Pro Basketball Manager 2016. En effet, la dernière itération de la série développé par Umix Studios en collaboration avec Cyanide (depuis l’édition 2015), vous propose d’endosser l’enviable position du coach/manager/gestionnaire dans un jeu de gestion de basket-ball complet et réaliste. Le but étant d’emmener votre équipe favorite, que ce soit les LA Lakers ou le BC Orchies, jusqu’au firmament des plus grandes ligues mondiales.

Pour ce faire, quasiment tout repose sur vos épaules : entraînements, transferts, finances, ajustement des objectifs de saison, prix du coca et des maillots, scouting, construction du staff d’encadrement… Ils ont prévu quelqu’un pour nettoyer les vestiaires mais pour ainsi dire, vous gérez tout. Cet aspect est vraiment satisfaisant et correspond sensiblement à ce que l’on trouve dans ce genre de jeu. Manque à l’appel quelques options dans la négociation des contrats et la gestion de la presse sinon c’est du tout bon. Vous avez un grand choix dans les équipes jouables puisque il y en a près de 1000, de la NBA aux ligues chinoises, australiennes et de la Pro A jusqu’en N2 (!) en France.

Bm2016 (4)C’est plus de 70 compétitions avec comme belle nouveauté cette année, la possibilité d’incarner le rôle d’entraîneur de club et de sélectionneur de l’équipe nationale. Alors que dans Basketball Pro Management 2015 (quel subtil changement de nom n’est ce pas ?), on ne pouvait pas jouer au sélectionneur, la nouvelle itération le permet. Comme on l’a dit, on peut avoir la double casquette dans les ligues qui le permettent, tandis que pour un bon nombre de pays, si on schématise : les pays africains, une bonne partie des pays asiatiques, les contrées scandinaves et les états d’Amérique latine et du sud, on ne peut jouer aucun club mais être sélectionneur pour l’équipe nationale et défendre l’honneur de l’Ouzbékistan (si, si on a essayé) dans les compétitions internationales. C’est une des grandes nouveautés du titre et un de ses points positifs.

A noter, que chaque ligue possède ses règles propres. Si vous décidez de manager une équipe amateur, il faudra convaincre les joueurs de rejoindre votre team, tandis que si vous optez pour une équipe NBA, vous signerez pour le pack « maux de tête » à base de contrat, draft, système d’exceptions, luxury tax et autres trades.

Bm2016 (2)« D’un dauphin, t’en fais pas un requin ! « 

Et c’est pas Laurent Sciarra et son mythique coup de gueule qui vous dira le contraire. Car une fois les actions liées à la gestion pure effectuées, à savoir la planification des entrainements, la mise en place et/ou la création de systèmes de jeu, le scouting pour assurer le futur, la gestion du moral des troupes, l’œil toujours sur les finances et la gestion du budget du club et de la masse salariale, vous arriverez au moment fatidique du match. Et vous pouvez choisir de gérer en temps réel tous les paramètres de ceux-ci comme de vous faire aider par un assistant qui prendra les décisions les plus complexes pour vous. A noter que l’option tutorial est vraiment bien faite et propose une explication lorsque vous parcourez une rubrique pour la première fois. Idéal pour se lancer en douceur. La visualisation des rencontres se fait en 2D ou en 3D. Pour la dernière option, ne vous attendez pas non plus à du NBA2k, mais elle offre une lisibilité de l’action très satisfaisante.

On note tout de même de petits ralentissements dans le mode 3D, ce qui aura pour effet de rapidement passer l’affichage en 2D. Un autre point positif se trouve également dans le raccourcissement du temps de simulation autour de 2 sec pour une journée sans match et environ 10 sec pour une journée avec match. Cette amélioration avait été effectué dès la version 2015 et se retrouve dans cette itération 2016, tout comme la visualisation en 3D. Malheureusement, on trouve aussi quelques menus défauts hérités de l’opus précédent comme la note générale des joueurs sur 5 étoiles alors qu’une valeur numérique sur 100 aurait été plus précise. C’est d’autant plus dommage que les statistiques détaillées (et très complètes !) des joueurs peuvent être réglées sur une base de 20 ou 100, pourquoi pas le niveau général ? Pour continuer dans les chagrineries, on constate toujours l’absence des licences ce qui implique de ne pas avoir d’office les vrais noms des joueurs : attendez vous à jouer avec du Pau Gasul et du Joakim Noeh.

Bm2016 (3)Heureusement, Pro Basketball Manager embarque le DataBase Editor qui permet de modifier le noms des joueurs et des équipes ou encore de télécharger les DataBase des autres joueurs, une bonne initiative vraiment. Il faut voir cela comme une ouverture à des sortes de mods qui permettent de personnaliser votre partie et de la partager avec d’autres joueurs. Cela donne un vrai souffle « communautaire » au titre d’autant qu’on peut s’attendre à une base restreinte de joueurs, mais qui seront à n’en pas douter, c’est souvent le cas pour les jeux de niche, très actifs et investis dans le partage de contenu. On remarque également une dernière amélioration bien sentie, à savoir la possibilité de charger une partie sans avoir à quitter le jeu, ce qui n’était pas le cas dans l’édition 2015 et qui était bien agaçant.

Pour Basketball Pro Management 2015, Umix s’était fait épauler par Cyanide et son expérience reconnue des jeux de gestion. Cela avait permis à la licence de franchir un cap notamment en terme d’interface, simple mais plus professionnelle mais également de réduction de temps de simulation et d’une base de données vraiment fournie. Le travail global effectué avait été de bonne facture et on retrouve cette qualité dans l’édition 2016. Cette dernière s’appuie sur le gap effectué pour proposer quelques nouveautés bien senties : les sélections nationales jouables, le support de modding DataBase Editor ou encore la possibilité de charger une seconde partie sans quitter le jeu.

Le contrat est donc rempli, on se trouve en présence d’un manager-like basketballistique solide même s’il reste en-deçà des ténors du genre, de Football Manager à Pro Cycling Manager. On sent le manque de moyen par rapport aux grosses écuries notamment sur les finitions mais le résultat obtenu est très correct. Ainsi les heures passent rapidement et on se prend vraiment au jeu. Le titre demeure solide et permettra aux aficionados de la balle orange de contenter leur appétit de gestion.

2 réflexions au sujet de “Pro Basketball Manager 2016”

  1. Faut aussi préciser qu’ils ont encore beaucoup de boulot à faire au niveau du réalisme des transactions : pouvoir échanger un Kevin Garnett de 40 ans en préretraite contre un futur crack, ou bien voir Mam Jaiteh de Nanterre être choisi en première position de la draft 2016, c’est assez déroutant.

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    • Oui tout à fait, tu as raison, c’est un des problèmes qui existait déjà sur l’itération 2015 et j’ai omis de le repréciser pour cette version. Merci à toi.

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