Abraca : Imagic Games

Princes et princesses se mettent sévèrement sur la tronche dans ce dernier jeu signé Ankama, où les stéréotypes sont légèrement mis à mal pour proposer du multijoueur assez différent de ce qu’on a l’habitude de voir. Les damoiseaux en détresse vous saluent…

Abraca (1)Prince-sse-s en détresse !

Si dans le monde d’Imagi, les héroïnes couronnées des contes de fées sont effectivement capturées dès le lancement d’une partie, il ne faut pas croire que ce soient celles qui se défendent le moins. Bien au contraire ! Jouable jusqu’à quatre joueurs, Abraca : Imagic Games met en place des princesses se battant en duel façon Smash Bros (la finesse de gameplay en moins, mais nous y reviendrons) pour au final collecter des bonus permettant aux princes de progresser. Une fois la baston terminée, on passe donc aux phases de plateformes de nos héros masculins.

Les princes, que ce soit Don Quichotte, un Ours Polaire ou le Grand Méchant Loup, se doivent de leur coté de franchir plusieurs salles aux phases de plateformes très simples et ce, dans un temps limité. La difficulté pour chaque joueur, est que ses adversaires pourront incarner des objets des soldats pour mettre à mal leur progression en les combattant au corps à corps ou en leur tirant dessus de plusieurs façons différentes. Via les bonus récoltés par les princesses lors de leur séquence aux poings, les princes pourront alors temporairement augmenter la vitesse de leurs déplacements, entre autres fioritures bienvenues.

Ces deux phases se jouent alors en tour par tour, joueur après joueur, offrant un rythme plutôt amusant à suivre via des tours vite limités par le temps. Lorsque le sablier est vide, le tour s’arrête et notre prince se transforme en crapaud sautillant sur place comme pour signaler un checkpoint. Plus on est nombreux, plus le charme opère évidemment : surtout qu’il est même possible de frapper les crapaud, les princes en « pause » donc, lorsque c’est son tour. A deux joueurs seulement, les pièges sont assez simples à contourner et l’aventure se répète vite, mais à quatre… c’est le fouillis le plus total et un fun de tous les instants.

Abraca (2)Baston sans finesse

S’il n’y a pas grand-chose à dire sur les phases de plateforme princières, celles-ci se déroulant dans cinq mondes différents pour diversifier plusieurs parties à la suite, il en est tout autrement des combats de princesses. Amusants, ceux-ci sont aussi assez déséquilibrés en fonction du personnage possédé. Aussi, la hitbox des personnages a ses lacunes, en plus de quelques sauts énervants à placer. On conseillera sans mal à tous les débutants de se lancer dans le mode Solo à épreuves, où il sera nécessaire d’apprendre à jouer au mieux à Abraca pour en venir à bout. Après ces épreuves terminées, vous serez une déesse de l’arène.

Échanger les rôles masculins et féminins est néanmoins une bonne idée, avec des hommes échappant aux pièges pendant que les femmes se battent pour les aider. C’est frais, comme l’est d’ailleurs l’entier univers visuel de cet Abraca qui, s’il n’est en rien révolutionnaire, a au moins le mérite d’être autre chose qu’un simple « jeu multijoueur de plus ».

Une durée de vie intéressante, un principe de jeu original et fonctionnel et un univers artistique très travaillé sont les grandes qualités de ce jeu en multijoueur local qui égayera très efficacement vos soirées. On lui reprochera un gameplay pas toujours très accessible aux plus jeunes et débutants, ainsi qu’une certaine répétitivité des séquences de baston. Néanmoins, c’est un solide jeu à plusieurs qui mérite qu’on s’y intéresse.

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