On Rusty Trails

Les membres de Black Pants Studio (qui ont entre autres développé l’étonnant et amusant Tiny and Big : Grandpa’s Leftover) sont aujourd’hui de retour avec un platformer très nerveux. Les premières secondes du trailer ne laissent aucun doute à ce sujet : ça bouge vite, les niveaux sont truffés de pièges en tous genres, la comparaison avec Super Meat Boy se fait instantanément. Mais est-il aussi bon que ce dernier ?

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Ah bah c’est sûr elle abritera beaucoup moins bien maintenant

L’histoire commence très mal pour Elvis, notre robot héros. Sa maison vient tout juste d’être pulvérisée par une météorite. Heureusement, il avait souscrit une assurance. Le but est donc simple, se rendre en ville pour amener son contrat et se faire rembourser, l’aventure peut commencer !

La route sera par contre loin d’être aisée. Etre un robot c’est bien, mais le moindre contact avec l’eau est fatal. Vous devrez donc dans un premier temps contourner toutes les zones un peu trop humides en profitant de la spécificité d’Elvis, sa capacité à s’accrocher et marcher sur toutes les surfaces, murs et plafond compris. Ca donne une sentiment de liberté assez grisant et on se rend très vite compte que la plupart de niveaux n’ont pas qu’un seul chemin.

Au fil de votre avancée, vous découvrirez que le monde d’On Rusty Trails est en pleine guerre entre les robots et les créatures bleues chevelues qui sont un peu l’opposé de vous, elles aiment l’eau et détestent la lave et les villes.

Coup de chance, vous récupérerez rapidement une combinaison pour vous déguiser en l’une d’entre elles et bénéficier de ses « pouvoirs ». Vous pourrez alors d’un simple appui sur un bouton passer du rouge au bleu et devenir insensible à l’eau, courir sur la glace, etc. A partir de ce moment, la plupart des pièges seront basés sur cette inversion de polarité et vous demanderont par exemple de changer de couleur en plein vol pour traverser un nuage de pluie puis repasser en rouge pour faire apparaître les blocs de la plate-forme d’arrivée (en gros lorsque vous êtes rouge les éléments rouges apparaissent et inversement pour le bleu).

Graphiquement c’est très réussi. La DA est excellente, c’est joli, lisible et les décors regorgent de détails racontant l’histoire du monde. Si vous faites attention, vous verrez de nombreuses pancartes, manifestants et autres indications vous expliquant ce qui se passe exactement entre les robots et les créatures bleues. C’est un moyen intelligent de rendre vivants les niveaux tout en évitant la présence de nombreux dialogues que les joueurs ont tendance à zapper dans ce type de jeu.

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Plus vite, toujours plus vite

On Rusty Trails propose une centaine de niveaux répartis en sept environnements. Chaque nouvelle zone sera l’occasion de découvrir des pièges et mécaniques inédits (souffleries, lasers, plateformes mobiles…).

Contrairement à ce qu’on pourrait penser en visionnant le trailer, le jeu n’est pas si dur que ça. Les niveaux sont courts (de 30s à 1min en moyenne) et comportent plusieurs checkpoints (à noter que ces points de passage nécessitent de récolter des triangles répartis dans les niveaux pour être activés). C’est un peu dommage car l’aventure se boucle de ce fait trop rapidement, comptez un peu moins de 3h pour en faire le tour complet. Les boss sont assez intéressants, même si là encore leur affrontement est simplifié via un point de sauvegarde entre chaque phase.

Le jeu se prête tout à fait au speedrun et vous encourage même à s’y essayer puisque votre rang apparaît à la fin de chaque niveau. Trois critères sont pris en compte : le temps évidemment, le nombre de morts ainsi que le nombre de triangles non utilisés. Juste un regret à ce sujet, le classement complet n’est pas consultable en jeu, il faut afficher l’interface steam pour voir le score des autres joueurs.

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Elvis, mon nouveau pote

Le mix entre nervosité à la Super Meat boy, déplacements à la Gex et inversion de polarité à la Outland fonctionne parfaitement. Elvis répond très bien et c’est un véritable plaisir d’enchaîner sauts et déplacements contre les murs et plafonds pour créer sa propre route.

Les niveaux courts poussent à aller toujours plus loin « un petit dernier et j’arrête, oh je suis bientôt à la fin du chapitre, bon bah je termine et j’arrête… ».

La DA et l’univers sont excellents et tentent réellement de raconter une histoire. L’ambiance sonore accompagne d’ailleurs parfaitement l’action. Mis à part le trop grand nombre de checkpoints rendant le jeu un peu facile et court (contrairement à ce que laisse penser le trailer) je n’ai pas vraiment de reproche à formuler. Black Pants Studio a fait de l’excellent travail pour son premier essai de platformer.

Les premières images et vidéos d’On Rusty Trails m’avaient mis l’eau à la bouche et je n’ai vraiment pas été déçu. Beau, dynamique, varié, le jeu est un excellent platformer. Moins exigeant qu’un Super Meat boy mais tout aussi intéressant, je vous le recommande vivement, ne serait-ce que pour profiter de la liberté de déplacement du personnage et de la mécanique d’inversion de polarité que les développeurs ont su exploiter intelligemment durant la centaine de niveaux disponibles.

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