Song of the Deep

Alors que Ratchet & Clank est sorti en fanfare et nous a explosé les rétines, un nouveau jeu Spider-Man est annoncé exclusivement sur PlayStation 4, Insomniac Games sort aussi un nouveau jeu de sa poche, façon surprise indépendante. Song of the Deep, c’est un peu de metroidvania simple et beau dans un monde qui en aura toujours besoin. Mais est-il complètement réussi ?



Une histoire de sous-marin

Merryn est une petite fille qui adore les histoires que lui raconte son papa. Mais quand celui-ci disparaît en mer, elle n’écoute que son courage et son talent de bricoleuse pour construire un sous-marin de fortune qui lui permettra de partir à la recherche de son paternel adoré. C’est narré comme un conte pour enfant que Song of the Deep commence son aventure. Bien vite, on comprend dans quoi on a mis les pieds : l’eau est claire, les fonds sont sublimes, les animations gèrent et les ennemis apparaissent dans de fabuleux jeux de premiers et arrière-plans qui nous font espérer le meilleur de ce « petit » jeu, comme disent les marketeux.

Song of the Deep est un Metroidvania : sur une grande carte pleine de puzzles et d’ennemis qui réapparaissent à chaque checkpoint, vous devrez collecter de l’argent et débloquer de nouvelles capacités pour votre sous-marin. Au début juste bon à avancer et agripper des objets, votre tas de ferraille s’améliorera pour proposer des missiles explosant des portes de pierre, vous permettra d’activer une lampe géante repoussant les méduses réagissant à la lumière, etc. En milieu de course, Song of the Deep vous proposera même de laisser sortir Merryn pour vous permettre de visiter les lieux les plus serrés et ainsi, débloquer toujours plus de passages, de trésors, de puzzles à terminer.

C’est un beau jeu, cela ne fait aucun doute. Visuellement très percutant, Song of the Deep a tout pour lui de ce point de vue. Manette en main, par contre, il y a quelques soucis…


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Dans l’eau, rien de nouveau

Song of the Deep est furieusement quelconque. Voilà, c’est dit et c’est son principal souci. Le jeu enchaîne le déjà vu, l’habituel puzzle répétitif (ici la recherche de plusieurs morceaux d’une statue permettant d’ouvrir une porte), les ennemis sans trop d’originalité et les situations que l’on voit venir à bien des lieux avant qu’elles n’apparaissent réellement. Porté par des musiques certes de qualité, mais elles aussi complètement classiques dans le genre (voir doucement inspirées d’autres jeux du même genre), Song of the Deep manque d’une réelle identité.

Il faut y jouer pour le croire : ce magnifique jeu qui nous en met plein la vue se permet de ne pas du tout tenir ses promesses d’originalité et d’aventure nouvelle une fois celle-ci jouée. Il y aura évidemment quelques moments de grâce, tout n’est pas complètement quelconque, mais l’ennui guette quiconque aura déjà terminé un jeu du même genre. Reste le récit alors ? Oui et non. Si l’histoire est mignonne et efficace sur les plus jeunes joueurs, il reste toujours cette impression d’avoir déjà vu tout cela quelque part et ce, plusieurs fois à travers les années.

Tout n’est pas raté et Song of the Deep n’est clairement pas un mauvais jeu, il est juste furieusement quelconque. Il remplit le cahier des charges du Metroidvania « de base » à merveille et c’est bien ce qu’on lui reproche. Néanmoins, ceux qui ne jouent que pour les atmosphères pourront très bien y trouver leur compte. A noter que sur PC, ce fut la croix et la bannière pour réussir à terminer l’aventure sans être coincé par un bug : cela explique d’ailleurs le retard de ce test.


Song of the Deep est très beau, mais aussi beaucoup trop quelconque pour convaincre. Manquant totalement d’originalité tout au long de son aventure, il rate le coche de l’émerveillement en ne proposant qu’un joli spectacle creux de toute réelle innovation. Reste un univers charmant, qui risque cependant d’être très vite oublié.

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