P.O.L.L.E.N

Pensé pour la Réalité Virtuelle, P.O.L.L.E.N (je le fais en copié-collé, la flemme de réécrire les points à chaque fois) nous propose une excursion dans l’espace ou plus précisément, à la recherche d’un équipage disparu dans une station spatiale. C’est classique ? Oui, mais finalement le jeu est loin d’être quelconque dans sa globalité.



Et dire que j’y suis allergique…

Je ne sais pas pourquoi je me suis lancé dans cette aventure : même le titre ne me donnait pas envie, tant ce sujet me fait éternuer et perdre mes yeux à la même période de chaque année. Néanmoins, P.O.L.L.E.N n’a pas grand-chose à voir avec vos paquets de mouchoirs et ces antihistaminiques qui ne fonctionnent pas toujours très bien. Non, ici il s’agit surtout d’une étude faite sur les abeilles et ce, dans un laboratoire gigantesque et dans l’espace. Tout cela dans un futur où Kennedy n’est pas mort et où les ordinateurs ne se sont jamais installés dans les foyers. Cette dernière information étant donnée par le jeu dans son introduction dans le seul but de pouvoir copier les visuels des ordinateurs de l’Alien de Ridley Scott, j’en suis certain.

Vous n’êtes pas Sigourney Weaver, mais les hommages sont évidemment là. Reste que P.O.L.L.E.N va rapidement vous bloquer le chemin. Dans un sas, à peine entré dans la station, vous devez passer une porte qui reste bloquée quoi que vous fassiez. Alors vous fouillez, vous balancez tout ce que vous trouvez avec une physique très amusante (et ne prenant jamais trop en considération le poids des objets) et vous découvrez un casque qui brille d’un bleu pas très encourageant. Et si on mettait la tête dedans ?

Il suffit d’y porter un regard pour se voir téléporté dans la même pièce, mais surement pas au même moment / ni à la même dimensions (rayez la mention inutile si vous comprenez la fin du jeu). Dans ce monde de ténèbres, puisque la base y est totalement éteinte, vous pourrez trouver quelques objets à ramener dans votre « vrai monde », si tant est que cette définition soit la bonne.



Trois heures de point & click à la première personne

Trouver la carte d’un membre de l’équipage, ouvrir sa chambre, trouver une photo et une clé, la ramener au bon endroit, utiliser un treuil pour soulever un caisson qui nous bloque le passage, jouer au basket, aux fléchettes, à un jeu d’arcade pour débloquer des succès… P.O.L.L.E.N se lance comme un jeu d’exploration et légèrement effrayant, mais si l’ambiance est pesante, vous ne sursauterez jamais. Même moi qui déteste ça (sérieusement, avoir peur dans un jeu, quel intérêt ?) j’aurais voulu être surpris par un jumpscare au bout d’un moment tellement l’ennui s’installe.

Vous le savez si vous lisez GSS régulièrement (allez, on met le site en favoris s’il vous plaît), j’adore les jeux à ambiance et exploration. P.O.L.L.E.N est le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas forcément faire dans le genre : il est paresseux puisqu’il nous demande de réaliser d’incessants allers-retours, malgré un visuel très correct. Aucun extérieur ou presque n’est proposé et rapidement, on se sent bien trop comme chez soi dans cette installation spatiale. On se sent un peu comme Matt Damon dans Seul sur Mars : on a qu’une envie, que l’on vienne nous sauver. Quant à l’enquête sur l’équipage disparu… Par où commencer ?

Le jeu dure trois heures environ, enchaîne les puzzles et tente de vous raconter une histoire via les différents textes écrits par l’équipage, en plus de cassettes enregistrées. C’est très intéressant, surtout qu’un lien est fait via ces cassettes entre les deux dimensions. Mais l’enrobage puzzle prend vraiment le pas sur la narration. Par conséquent, puisque le mélange est plein de grumeaux, il faut faire un choix : on joue pour finir la partie et prouver qu’on a réussi à battre les énigmes des développeurs façon « Escape Room » ? Ou on tente de s’intéresser à ce qui est raconté très maladroitement à travers l’introduction sévèrement scénarisée et les quelques journaux audio ou non à trouver partout dans la base ? Le pire dans tout cela, c’est que la fin est consternante.


P.O.L.L.E.N est très sympathique à découvrir, mais c’est une vraie plaie à terminer. Au bout d’un heure trente de jeu on connait la base comme notre poche et plus rien ne vient vous surprendre à tel point qu’on prie pour une peluche géante venue nous effrayer et nous réveiller dans cette suite de puzzles classiques et inintéressants. Le voyage reste sympathique mais est gâché par cette lenteur, ce manque d’intérêt global et cette fin catastrophique à base de DEMO Amiga mal foutue qui crie « Oculus, Oculus, Oculus » à qui veut rentabiliser les 25 € que coûte le jeu. Spoiler : il ne les mérite pas vraiment.


 

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