Zombasite

On connait Soldak et son amour pour les hack & Slash. Après plusieurs opus dans des contrées marécageuses et d’heroic-fantasy, on nous a même proposé un petit voyage dans l’espace. Depuis quelques années cependant, Soldak travaille sur Zombasite fraîchement sorti sur Steam. Que vaut le petit dernier, comparé à ses aînés ?


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Soldak, en avant !

L’idée des jeux Soldak c’est de propose du hack & slash original. Reprenant les recettes habituelles d’un Diablo, un jeu comme Din’s Curse propose une carte moins linéaire, plus amusante à parcourir, jonchée de petites originalités qui font nettement la différence. Les options de jeu à cocher (ou non) sont nombreuses et en plus de tous ces modificateurs de partie, les titres de la firme sont ouverts aux mods. Forcément, avec tout cela, on a le droit à une communauté très active. Zombasite ne déroge pas à la règle.

Tout en anglais ? Pas grave, un patch français est déjà disponible. Trop dur ? Pas de soucis, un mode « newbie’ est proposé dans les forums du jeu (et on vous le conseille largement si vous n’avez jamais joué à un jeu de cet acabit). Prêts pour l’expérience, on se lance alors dans une partie après la création rapide de notre personnage.

Je vous passe l’histoire du jeu, intéressante mais pas forcément bluffante, pour vous explique clairement ce qu’il propose d’original. Vous commencez votre épopée dans une ville dévastée. Un panneau de missions vous demande de remplir votre journal de quêtes avec des Boss à détruire, des araignées à écraser, des colis à amener à la bonne personne et du personnel à recruter. On en prend plusieurs, on fonce vers les limites de la ville et rapidement, on trouve un chemin nous menant vers un bois bien malfamé. Les squelettes, goules et autres monstres sont là pour vous déchirer la face à coup d’épées et de haches ancestrales : heureusement, vous êtes plus fort qu’eux. Enfin bon, ne vous éloignez pas trop tout de même…



Hack & Slash & Zombies

Je ne vais pas vous la faire à l’envers, inutile de vous expliquer les bases du gameplay : vous frappez, vous gagnez en niveau, vous obtenez des compétences à placer dans votre barre de raccourcis, le soin est rouge et le mana est bleu. Les originalités sont par contre très rapidement visible : le monde entier généré aléatoirement au lancement de la partie se montre entièrement vivant. Comme dans un 4X, les différentes espèces qui peuplent les contrées alentours se font la guerre ou la paix, les unités se battent et gagnent en grade au fil de leurs victoire, tout cela pendant que vous terrassez du petit gobelin juste pour passer au niveau 2.

C’est chouette, mais ce n’est pas tout : votre ville est souvent assiégée par des unités ennemies et il vous faudra donc looter ou créer (via l’atelier et le recyclage de loot inutile) des portes et autres défenses à placer via un piédestal autour de votre Home Sweet Home. Des unités peuvent aussi être trouvées pour être placées en défense : à vous l’armée de squelettes infranchissable contre des ennemis pourtant bien organisés. Mais pour cela, il va falloir bien des heures de jeu !

Il y a plein d’autres idées qui découlent de cet aspect « connecté » entre toutes les unités du jeu et il vous faudra recruter pour votre équipe, mais aussi votre village. Faire attention à ce que les gens s’entendent bien, utiliser des philtres d’amour le cas échéant (oui, c’est de la triche, et alors ?) mais surtout, jongler avec tout ce qui va tomber sur le coin de l’épée à chaque minute de jeu. Il y a toujours un évènement improbable, une coalition qui se forme, une guerre qui éclate, un ennemi qui monte en grade… Par exemple, à quelques secondes de votre affrontement avec lui. Un bonheur.


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Recyclage malgré tout…

Le problème de Zombasite c’est que toutes ces originalités, ces vraies qualités, il y a un même moteur utilisé depuis dix années par Soldak qui n’en à que faire de la beauté. En vrai, nous aussi : mais le gameplay reste toutefois assez rigide, troué de bugs d’un peu partout et forcément, l’expérience n’est pas aguicheuse. A côté de cela vous avez aussi ce problème inhérent à l’ajout d’idées sur un moteur déjà utilisé plusieurs fois : c’est ou qu’on place tous les icones de tous les sous-menus disponibles ? L’interface est un modèle de ce qu’il ne faut absolument plus proposer de nos jours et d’ailleurs, certains mods essaient déjà de corriger ce problème.

Il n’y a qu’après une dizaine d’heures, finalement, qu’on comprend l’intérêt de toutes ces originalités, ces implications. Car si n’importe lequel hack & slask fini par perdre de sa superbe pour n’être finalement qu’une chasse au loot, Zombasite réussit à faire le contraire : le début est ennuyant, mais après plusieurs heures on a le droit à de vrais bons moments originaux, plein d’imprévus qu’il est possible de gérer. Ce sont ces moment-là qui font de Zombasite un jeu intéressant même si, finalement, il n’est accessible qu’à peu de personnes très motivées et/ou déjà habituées des anciens jeux du studio. Je me demande même si cette dernière catégorie ne risque pas, elle aussi, de ne pas s’y retrouver dans ce nouveau titre. Au-delà de sa qualité globale, c’est un jeu très curieux.


Zombasite c’est le hack & slash qui ne ressemble à aucune autre, si ce n’est à ces prédécesseurs. Il casse complètement les codes du genre en ajoutant de la survie (il faut nourrir ses troupes en lootant de la nourriture), de la gestion de village, d’équipe et de bien d’autres aspects qu’on a pas l’habitude de voir dans ce type de jeu. Il est blindé d’idées, de modificateurs, il est ouvert aux mods, mis à jour très souvent… Mais il est aussi assez moche, il propose une interface archaïque et globalement, il est très dur d’y entrer sans paniquer, s’ennuyer les premières heures et laisser tomber. Il va falloir s’accrocher !


Ce test est parcouru d’images représentant le patch français non-officiel du jeu, réalisé par all_zebest du site RPG France. Merci à lui !

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