Je dis toujours que je n’aime pas les jeux de voiture sauf ceux de rally. C’est en partie vrai car j’adore également ceux typés arcade (Ridge Racer, Fun Tracks, Skidmars pour les anciens…). J’ai donc accueilli avec joie ce Mantis Burn Racing qui me promettait des heures de bonheur à déraper dans tous les sens pour enchaîner les premières places.
Avant d’être en vétéran, vous allez vous traîner
Mantis Burn Racing propose un mode carrière assez long pour ce type de jeu. Sept championnats sont disponibles (débutant 1, débutant 2, débutant 3, pro 1… jusqu’à vétéran 1) chacun rempli de nombreuses épreuves. Les défis sont assez variés, de la simple course au contre-la-montre, en passant par l’épreuve où à chaque tour le dernier est éliminé ou encore une sorte de capture de drapeau où vous marquez des points toutes les secondes suivant votre position et le premier à 10.000 remporte la partie.
La conduite est extrêmement simple, les gâchettes servent à accélérer et freiner et une touche est associée au boost qui se charge lorsque vous effectuez des dérapages. Plusieurs caméras (peu différentes les unes des autres) sont disponibles mais celle par défaut, légèrement au-dessus de l’action est la plus agréable.
Une fois en jeu, la première chose qui frappe est malheureusement la lenteur des véhicules. En débutant les voitures sont vraiment lentes et ce ne sont pas les bruitages catastrophiques qui donneront de la pêche au titre. C’est simple, les bruits de moteur sont inexistants ou agaçants suivant le modèle sélectionné. Les décors sont par contre plutôt jolis bien que peu variés (trois environnements) mais souffrent parfois de ralentissement (notamment le circuit de nuit ou le passage près de la cascade dans la grotte).
Le championnat se transforme alors rapidement en chemin de croix pour accéder le plus vite possible à la catégorie pro pour avoir enfin l’impression de rouler. Pour les petits malins qui voudraient rusher, ça n’est malheureusement pas possible car chaque défi apporte jusqu’à 6 engrenages (3 pour la victoires et 3 autres pour des objectifs secondaires comme ne percuter aucun véhicule ou ne pas utiliser le boost) et vous aurez à cumuler x engrenages pour accéder au championnat suivant. Au bout d’un moment vous devrez donc recommencer certaines épreuves pour en accumuler assez…
Level up, bolidage et multijoueurs
Outre les engrenages, chaque course permet de gagner de l’expérience pour monter peu à peu son niveau de joueur, récupérer de l’argent et débloquer l’accès aux 9 véhicules du jeu (3 débutants, 3 pros et 3 vétérans, avec à chaque fois 1 léger, 1 moyen et 1 lourd). Vous récupérerez également diverses améliorations à installer sur ceux-ci pour augmenter leur accélération, leur suspension, leur vitesse de pointe, etc.
Au départ, quatre emplacements sont disponibles, mais si vous les remplissez tous, vous aurez la surprise de voir votre véhicule évoluer (avec un look un poil plus agressif) et bénéficier de nouveaux emplacements. Chaque voiture peut être augmentée deux fois de cette manière pour donner enfin des petits bolides intéressants à conduire et non un poids lourd en pleine montée.
Si vous avez des amis à la maison, Mantis Burn Racing propose un mode multi en écran partagé jusqu’à 4. Il fonctionne parfaitement et vous pourrez choisir le véhicule souhaité (même parmi ceux non débloqués) ainsi que la difficulté et donc indirectement la vitesse du jeu, hourra ! Les 9 circuits sont disponibles, dans les deux sens, soit 18 courses.
Un mode multi en ligne jusqu’à 8 est présent, mais je n’ai malheureusement jamais pu le tester, faute de joueurs… malheureusement un grand classique pour les jeux indés.
Un défi hebdomadaire est également proposé pour se confronter aux autres joueurs (faire 10 tours d’un circuit le plus rapidement possible, dépasser 25 concurrents dans un niveau donné, etc.).
Mantis Burn Racing m’a déçu. J’espérais vraiment retrouver de vieilles sensations mais le manque de vitesse et les bruitages catastrophiques ont rapidement douché mon enthousiasme. C’est vraiment dommage car lorsqu’on atteint enfin la difficulté vétéran (ce qui vous prendra pas mal d’heures), le jeu devient agréable et les circuits, même s’ils manquent un peu de folie et de raccourcis sont intéressants à parcourir. Le mode carrière propose des défis vraiment variés, mais avec seulement une vingtaine de niveaux (en comptant les deux sens de course), on a la désagréable sensation de repasser toujours au même endroit, surtout qu’ils se débloquent au fur et à mesure et que les premières heures se passeront donc toujours sur les mêmes. Je pense que raccourcir ce mode aurait été une bonne idée pour pouvoir profiter plus rapidement du jeu à vitesse « normale ». Pour le moment c’est donc un non, mais s’ils continuent à travailler dessus, Mantis Burn Racing pourrait se transformer en titre agréable à jouer à l’apéro.