DoDonPachi Resurrection

Sorti en arcade en mai 2008, DoDonpachi Resurrection (ou Daifukkatsu) est le dernier épisode de la saga culte de Cave. Au programme, toujours plus de boulettes et d’explosions à l’écran et un nombre de modes de jeux totalement délirant !



Encore un DoDonpachi ?

Suite directe de DoDonpachi DaiOuJou (dont il continue le scénario car oui il y en a un), Resurrection reprend la plupart des bases de la série. On retrouve le choix entre trois vaisseaux : le rouge rapide disposant d’un tir frontal, le vert plutôt polyvalent et le bleu plus lent au tir évasé, cinq niveaux (ainsi que d’un deuxième loop à débloquer), des abeilles à récolter, l’alternance entre le shot et le laser, le système de chaînes où vous devez éliminer vos ennemis sans laisser de temps mort pour garder votre multiplicateur de points le plus élevé possible, etc. Celui qui a raté quelques épisodes sera tout de même en terrain connu.

Heureusement, pas mal de nouveautés font ici leur apparition. Parlons tout d’abord des trois modes de jeu. Une fois votre vaisseau sélectionné, vous aurez le choix entre Bomb, Strong et Power. En Bomb vous aurez beaucoup de… bombes et le déclenchement automatique de celles-ci si vous vous faites toucher pour vider l’écran et éviter de mourir. En Power, vous n’en aurez qu’un seule mais vous pourrez augmenter la puissance de votre tir d’une simple pression sur un bouton (évidemment pas mal de subtilités de scoring sont liées à ça pour vous éviter de trop en abuser). Enfin, le Strong mode est une sorte de mix entre les deux, que je conseillerais à tous les débutants car contrairement à la difficulté Novice, le jeu reste tout de même intéressant.

L’autre ajout intéressant est la barre d’Hyper. En détruisant les ennemis (si possible en étant collé au maximum à eux), cette jauge se remplira et une fois pleine, vous pourrez déclencher un laser surpuissant qui aura la particularité d’éliminer les tirs ennemis. Cerise sur le gâteau, toutes ces suppressions s’ajouteront à votre compteur de combos pour atteindre des scores complètement fous (on parle de plusieurs milliards juste pour le premier niveau…).

Graphiquement le jeu est un véritable régal pour les yeux. La 2D est propre, les couleurs sont bien choisies pour que tout reste lisible même lorsqu’il y a des explosions et des tirs sur tout l’écran, l’image se déforme lorsqu’on détruit un boss ou un mid-boss, etc.

Les musiques sont par contre un peu moins convaincantes, la BO étant majoritairement constituée de remix de pistes d’anciens épisodes. Pour le reste c’est du tout bon comme d’habitude avec de nombreuses options pour configurer son écran : rotation de l’image, zoom / dezoom, ajout de cadres supplémentaires pour afficher le score, les combos, changer les fonds, etc. Il y a également un classement en ligne ainsi que la possibilité de sauvegarder ses runs ou de visualiser celles des meilleurs pour progresser.



Et niveau contenu ?

On va faire simple, cette version Steam est je pense la plus fournie à ce jour. Le jeu était déjà sorti sur différentes plate-formes auparavant (notamment la xbox 360) mais nous avons ici droit à huit modes de jeu réellement différents les uns des autres : Novice, Normal 1.5, Normal 1.51, Arrange A, Arrange B, Black Label, Black Label Novice et Black Label Arrange.

Je mets de côté les modes Novice (qui sont comme leurs noms l’indiquent des versions simplifiées) et le mode Normal 1.5 dont j’ai déjà suffisamment parlé jusqu’à présent pour donner quelques informations sur les autres :

Normal 1.51 : un seul loop, le rank augmente beaucoup plus vite, Hyper qui se charge très vite mais dure moins longtemps, des patterns extrêmement chargés au bout de quelques minutes.

Arrange A : sorte de mix entre Daifukkatsu et DaiOuJou, un seul vaisseau possible (le type A en mode Power) et des Hyper qui tombent du haut de l’écran comme dans le précédent épisode.

Arrange B : un score attack niveau par niveau où mieux vous jouerez et plus les niveaux seront difficiles à votre prochain essai (vitesse des tirs, résistance des ennemis, patterns…).

Black Label : un seul loop, difficulté liée au mode de tir choisi (très très dur en Strong) et apparition d’une nouvelle jauge appelée Reddo. Pour le remplir il faut utiliser simultanément le shot et le laser, ce qui offre une plus grosse puissance de feu mais plus la barre est haute et plus il y a de boulettes à l’écran et pour scorer un maximum, vous devrez annuler ces tirs. C’est clairement un mode destiné aux acharnés qui aiment apprendre les niveaux par cœur.

Black Label Arrange : la base reste proche du Black Label auquel on aurait ajouté le système de scoring de Ketsui (les « boîtes »). Pour optimiser vous devrez éliminer un ennemi au shot en étant collé au plus près (pour récupérer une boîte 10) et à partir de là vous pourrez arroser l’écran complet au laser et voir apparaître plein de 10 de partout, puis détruire un nouvel ennemi au shot avant la fin du timer et ainsi de suite. Perso je me suis vraiment éclaté, je crois que ce mode est encore plus fou que les autres avec encore plus de choses affichées à l’écran si c’était encore possible !


DoDonpachi n’a jamais été ma série Cave préférée mais il faut bien avouer que cette version Resurrection est une réussite totale. Le jeu est beau, plaisant à jouer et les huit modes permettent à tous les types de joueurs de s’amuser. Que vous soyez un débutant total intéressé par les danmakus ou un joueur expérimenté vous trouverez forcément une variante qui vous conviendra. Les connaisseurs retrouveront d’ailleurs pas mal de clins d’oeil aux précédents jeux du studio (notamment Ketsui avec le mode Black Label Arrange reprenant le système de boîtes) ainsi qu’à d’autres mythes du shmup comme Ikaruga (certains passages vous demanderont d’alterner entre shot et laser pour survivre). Les musiques sans être exceptionnelles sont pour la plupart des remix d’anciens titres qui rappelleront de très bons souvenirs. Pour résumer, si vous ne possédez pas déjà ce jeu (sur xbox 360 par exemple) et que vous aimez les shmups, il n’y a aucune raison de passer à côté !


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