Astroneer

Entre l’élite dangereuse, le citoyen des étoiles et le ciel sans homme, il y a Astroneer, un nouvel arrivant dans cette époque où il est enfin à nouveau permis de rêver d’espace infini. En effet, jamais il n’y eu autant d’opportunités pour s’envoler vers des horizons sans fin ou presque. Plus coloré que ses concurrents, derrière la façade bonbon acidulé se trouve un véritable jeu de survie et d’exploration. Bien que n’étant disponible qu’en accès anticipé à ce jour, il propose déjà suffisamment de bonnes idées plutôt bien exécutées, pour avoir envie de se laisser tenter par son attraction terrestre.



Spacecraft

C’est immédiatement attiré par un graphisme aux formes épurés, géométriques et aux couleurs pastels que j’ai fini par m’engouffrer dans la plus adorable des simulations d’exploration spatiale du moment. En vérité, on y échoit dès le départ sur une planète générée de façon procédurale avec quelques outils en poche, et, notre capsule spatiale de départ qui servira autant de point de sauvegarde que de lieu central pour nos futures opérations. La grosse boîte métallique nous permettra dans un premier temps de survivre un peu plus longtemps. A l’aide d’un appareil portatif, qui ressemble de loin à une sorte d’aspirateur, on s’amusera assez vite à modifier la topologie du terrain autour de nous tel le maire de Sim City formatant terres et mers à l’envie. Cet outil essentiel va nous permettre ainsi de dessiner de nouveaux reliefs avec une facilité déconcertante. Oubliez la tâche rébarbative de creuser ou empiler. Avec, vous pourrez tailler des vallées, élever des collines ou aplanir vos environs. Dans la limite d’une batterie qu’il faudra se laisser recharger, vous pourrez construire grottes et bâtiments à la volée et à l’envie.

Cette première prise en main aisée, fluide et sans fioritures est aussi annonciatrice de la suite. Si fondamentalement Astroneer n’est pas forcément le plus novateur qui soit (pour le moment), il s’exécute avec une grande facilité et sait très rapidement rendre ludique des tâches propres au genre d’habitude ennuyeuses. Rien que le fait de pouvoir modeler le terrain sans un effort assourdissant rend la chose immédiatement amusante, là où chez la concurrence, l’aspect redondant d’un tel travail de masse pourrait devenir assez vite gonflant. De la plus simple des manières, Astroneer aura au moins su nous approcher avec douceur. Cette réussite est simplement due à la très grande qualité de sa jouabilité et surtout de son interface. Tout semble y couler de source et vient naturellement à nous. A l’image de l’inventaire de notre astronaute. Celui-ci apparaît sous la forme de son sac à dos. Il est divisé en divers compartiments dont le contenu est alors directement visible dans le jeu. Tout à fait, en jouant, grâce à la vue à la troisième personne, d’un regard vous pourrez voir le contenu de votre inventaire sans l’ouvrir. Et en l’ouvrant d’une touche, celui-ci se verra simplement zoomé pour vous en donner une meilleure appréciation, et le gérer selon votre envie. Il sera même possible d’y construire tout aussi aisément divers outils avec les ressources que vous auriez récolté, et/ou bien d’y adjoindre des modules alternatifs comme une batterie supplémentaire ou un radar.



Man on the moon

L’interface et la jouabilité d’Astroneer marchent beaucoup grâce à leur modularité et leur fluidité. Là où dans d’autre jeux, et plus spécialement ceux de survie, elles peuvent se révéler souvent lourdes et peu ergonomiques. Notre petit bonhomme de l’espace et son environnement se manipulent avec un plaisir constant. Comme quoi, de la simplicité et une interface utilisateur bien pensée peuvent grandement faire la différence entre deux expériences de jeu proches voire similaires. Heureusement pour lui, ce n’est pas là la seule de ses qualités. Bien évidemment, dans le contexte d’une alpha, son contenu bien que déjà fort respectable, trouvera au bout d’un moment ses limites. Mais d’ici là, une fois charmés, les joueurs devraient y avoir jeté quelques heures sans s’en rendre compte. Si je dis les joueurs, c’est qu’il est possible d’y jouer jusqu’à quatre en ligne. Forcément, à ce stade du développement, la formule n’est pas parfaite. Ne vous attendez donc pas à une expérience en ligne des plus stables étant truffée de bugs. En dehors de cela, il joue beaucoup sur les plates-bandes des Minecraft et cie. A partir de votre capsule de départ, vous devrez construire des modules annexes, notamment certains qui vous permettront outre de survivre plus longtemps, de construire de nouveaux éléments tels que des outils divers, des batteries plus évoluées ou entre autres, des véhicules.

Il faut bien avouer qu’à ce jour, c’est un peu la limite à laquelle on va se heurter. Le jeu prévoit de nous faire visiter d’autres lunes et planètes à l’aide d’un vaisseau qu’il faudra bien construire, mais en attendant, il faudra déjà survivre aux plantes toxiques et aux intempéries encore assez limitées dans leur variété. Comme je l’ai dit précédemment, il y a de quoi s’amuser quelques heures, mais à son stade d’alpha, les planètes finiront par paraître un peu vide à force. Sa faiblesse viendra peut-être à terme de son absence de challenge et de renouvellement. Il reste donc à savoir comment ses développeurs vont relever le défi pour la suite de cette aventure. En l’état, ce fut plaisant. Les graphismes sont mignons, et le tout tourne correctement sur ma machine. Je ne saurai cependant que vous mettre en garde, certains retours faisant état d’un jeu assez mal optimisé selon les machines. Ce qui est encore compréhensible pour un accès anticipé, mais à prendre suffisamment en compte si votre ordinateur commence à sentir la poussière. L’environnement sonore est pour sa part assez discret tout en étant efficace. Les thèmes musicaux sont courts et atmosphériques, et me rappellent pas mal ceux du fameux Minecraft. Le titre de Mojang comme celui qui nous intéresse aujourd’hui ont d’ailleurs cette même qualité d’être immersif avec économie.


Si Astroneer ne plaira pas à tout le monde, il a indéniablement du charme. Son interface devrait être prise en modèle par d’autres, tant elle est simple et agréable à la fois en étant complètement intégré au jeu lui-même, et non en sur-impression comme à l’habitude. En l’état, le jeu en ligne est loin d’être parfait à cause d’une trop grande instabilité et de nombreux bugs. En attendant, le contenu actuel du jeu est suffisant pour en avoir un bon aperçu en quelques heures, voire quelques dizaines selon votre acharnement. Les précautions d’usage pour les jeux en accès anticipé sont ici toujours à prendre en compte, même si j’avouerai voir en lui un potentiel que j’espère voir très vite s’émanciper. En l’état, il est déjà très prometteur, même s’il ne faudra pas oublier le statut de son développement encore en alpha et certains manques pour le rendre vraiment incontournable.

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