Phoning Home

Quand les communiqués sont tombés, les premiers screenshots arrivés, on a tout de suite reconnu ce petit robot héros de Phoning Home : c’est Wall-E. À moins que ce ne soit Johnny 5 ? Bon, les références sont évidentes mais au final, Phoning Home n’a rien à voir avec ces deux tas de boulons adorables…



Robot, téléphone, maison

Un vaisseau s’est écrasé sur une étrange planète. Vous êtes un robot, dénué de parole qui en début de partie, n’a même pas la possibilité de bouger. L’intelligence artificielle de votre vaisseau vous indique alors que vous êtes le seul survivant de cette catastrophe et qu’il va falloir trouver un moyen de contacter votre base pour que l’on vienne vous aider. Alors que cette voix vous permet de nouveau de bouger dans tous les sens, vous découvrez un monde de survie à base de récoltes et de constructions.

Le craft : élément (tristement) essentiel du jeu d’aujourd’hui. Il est omniprésent dans Phoning Home qui nous demande de parcourir une très large zone très naturelle, ou vivent une faune et une flore très particulière. Papillons et nuées d’insectes volants côtoient des géants de pierre qu’il vaut mieux ne pas déranger dans leur sommeil. Visuellement, Phoning Home est très beau, très charmant, même si il lui manque cruellement de personnalité. Un peu comme notre héros, finalement.

L’intelligence artificielle vous guide dans ce jeu de survie très linéaire. De la roche, des fleurs, d’étranges champignons, du métal, tout est propice à remplir la liste d’ingrédients de toujours plus de nouvelles recettes qui se débloquent au fur et à mesure des objectifs validés. Entre temps, le joueur préféra se perdre dans ce monde, tenter de découvrir un maximum de choses. Malheureusement, la linéarité globale de l’expérience gâche cette idée.



Suit les ordres et tais-toi !

Réparer un bout de vaisseau, aller fouiller une épave, réparer une antenne radio… Les trois premières heures de jeu sont laborieuses et ne permettent aucunement d’explorer avec réel plaisir le monde qui nous est proposé. On valide les missions au fil des récoltes et du craft, le radar pointant tout ce qui a de l’importance (même et surtout l’objectif principal) à l’écran. Puis vient un petit twist, un retournement de situation bienvenue mais qui va encore totalement chambouler l’expérience.

Ce jeu de craft/survie devient au bout de quelques heures un véritable plateformer/puzzle game en 3D. Je ne vais pas vous révéler pourquoi (les screenshots le font déjà trop à mon gout) mais rapidement vous allez devoir jouer de vos capacités au jetpack. Le seul problème c’est que si la maniabilité très peu précise de ce réacteur n’était pas un souci lors de vos phases d’exploration, il en est tout autre quand il faut passer d’une plateforme à l’autre sans tomber dans le vide. Entre la rigidité des mouvements et les murs invisibles, Phoning Home va vous faire rager de nombreuses fois. Heureusement, il y a un système de chargement/sauvegarde rapide très efficace.



Exploration / Action

L’attrait principal de Phoning Home c’est clairement son monde à découvrir, ce langage alien si particulier à décrypter et toute l’histoire passée de cette planète qu’il va falloir révéler par bribes. Accompagné de musiques calme, d’une ambiance reposante, Phoning Home parvient sans mal à se créer une atmosphère appréciable ou on aime s’y perdre. Le problème, c’est que le jeu vous tient par la main à chaque seconde. Surtout lors de sa deuxième partie, ou les phases de plateformes sont plus obligatoires.

La « survie » est aussi extrêmement simple. Les récoltes sont partout, il est très rapide de créer une batterie, une recharge de bouclier, une réparation de coque en cas de problème. La difficulté de Phoning Home se trouve juste dans sa gestion des sauts et des déplacements, souvent problématiques à cause de bugs de collisions et autres fioritures dont les développeurs se seraient sans doute bien passées. Le jeu est très souvent mis à jour depuis sa sortie pour corriger ce genre de soucis, mais il reste encore beaucoup de travail à faire sur ce point précis. Et le jeu n’est pas en Early Access.

Reste l’histoire, le monde, l’ambiance. Si c’est votre principal attrait et que jouer du clavier avec un peu de rage ne vous fait pas peur, alors vous pouvez tenter l’aventure.


Phoning Home est un jeu de survie très facile d’accès et plaisant à découvrir, mais qui se transforme très vite en une petite boule de frustration et de sauts de plateformes ennuyants. Sa première partie est sans soucis la meilleure, même si l’histoire de la planète est intéressante à découvrir par la suite. C’est un jeu bancal, qu’on oserait dire « mal huilé » si on avait un humour un peu naze. Et ce n’est pas le cas, vous en conviendrez ? Reste l’ambiance, le voyage, qui a de très bons moments à proposer.

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