Portal Knights

Depuis l’incroyable succès de Minecraft, on ne compte plus les titres basés sur la collecte de ressources dans des mondes générés aléatoirement. Malheureusement, peu se sont révélés être dignes d’intérêt, voyons ensemble ce que vaut ce Portal Knights.



Profession chasseur du portail

Le monde de Portal Knights est assez étrange. Depuis un événement appelé « la fracture », il est morcelé en une cinquantaine d’îles reliées par des portails magiques. Peu de gens peuvent les remettre en état pour les utiliser, mais vous faites heureusement partie de ces personnes, celles que l’on appelle les Chevaliers du Portail (oui le jeu est intégralement traduit en français).

Trois classes très classiques sont disponibles : le guerrier, le rôdeur et le mage. Quelques options de personnalisation plus tard (sexe, coupe de cheveux, barbe, boucles d’oreille…) vous voici prêt à sauver le monde.

La prise en main est immédiate pour quiconque a déjà touché un titre du genre. En vue première ou troisième personne, vous pouvez commencer à évoluer dans le jeu et à collecter vos premières ressources en récupérant de la pierre, du bois, etc.

La première île sert de tutoriel et vous permettra d’apprendre les bases du jeu : comment créer les outils (pioche, hache…) et les machines de base (fourneau, établi, enclume…), comment combattre les créatures (frappe, esquive…) ainsi que le plus important, comment réparer le vieux portail que vous apercevez au loin et qui doit vous emmener à votre prochaine destination.

J’aime beaucoup la direction artistique du titre. Pas mal orientée cartoon, les textures n’en sont pas moins assez détaillées et les « espaces verts » rendent vraiment très bien. C’est un véritable plaisir de découvrir les différents biomes du jeu.



Une vie de stakhanoviste

Si le but ultime est de réactiver tous les portails, vous devrez pour cela récolter de nombreuses ressources pour améliorer peu à peu votre équipement. Durant la première partie du jeu, vous récupérerez du cuivre, qui, une fois raffiné et accompagné d’autres matériaux, vous permettra de créer vos premières armes et armures pour aller défier le premier boss du jeu. Suite à cela, vous pourrez ramasser du fer, puis de l’or et enfin du titane.

Le fait qu’il soit facile et très rapide de se téléporter d’île en île est vraiment agréable et à chaque fois que vous aurez besoin de ressources (carapaces, bois spécifique, huile…) vous aurez juste à lire le descriptif de chaque zone pour trouver la plus appropriée à votre récolte. Lors de la création de l’univers, vous pourrez d’ailleurs choisir entre trois formats d’îles (petites, moyennes et grandes). Evidemment, si les grandes abondent de ressources, il sera également bien plus difficile d’y trouver les portails de sortie, surtout lorsqu’ils sont plusieurs et cachés au fond de donjons.

Comme vous pouvez l’imaginer, la boucle de gameplay est vite répétitive (obtenir les composants nécessaires pour crafter le nouveau tier d’équipement et obtenir assez de pierres de portail en éliminant des monstres pour activer le chemin suivant) mais pour une raison que je ne m’explique pas vraiment, j’y ai vraiment pris du plaisir et je ne me suis pas ennuyé !

Pour casser la monotonie, vous rencontrerez de temps en temps des PNJs sur les îles qui vous donneront des quêtes. Ce n’est jamais très original (tuer x créatures, apporter un objet spécifique…) mais ça apporte un peu de vie à l’univers. Vous verrez parfois des quêtes globales apparaître. Vous aurez alors un temps limité pour vous rendre à un endroit précis, boucler la mission et récupérer une recette inédite.

Les amateurs de construction seront d’ailleurs bien servis avec de nombreux plans à récupérer tout au long du jeu. Vous serez libre de choisir l’île où installer votre base et même de déménager par la suite (c’est notamment intéressant lorsque vous souhaitez planter des espèces ne poussant que dans un biome spécifique).



Leveling et multijoueur

Outre les loots, éliminer les monstres vous octroiera des points d’expérience. A chaque passage de niveau, vous aurez trois points de caractéristiques à répartir entre Constitution (points de vie), Force (dégâts au corps-à-corps), Agilité (vitesse de déplacement), Dextérité (dégâts à distance), Sagesse (réserve de mana) et Intelligence (dégâts des sorts).

Au niveau 2 puis tous les multiples de 5 jusqu’à 30, vous pourrez également choisir une compétence passive parmi deux ou trois (spécialisation à l’arc, chance d’esquiver augmentée après une roulade, etc.). Ce choix ne sera d’ailleurs pas définitif et vous pourrez à tout instant modifier votre build pour l’adapter à la situation. N’imaginez tout de même pas des choix très profonds, tout comme le reste du jeu, cet aspect RPG reste très simple.

Il est très probable que vous terrassiez le dernier boss avant d’atteindre le niveau 30, mais si vous aimez les défis, vous pourrez débloquer des versions avancées des 3 boss du jeu qui, non seulement auront des attaques inédites, mais surtout la particularité d’être niveau 35 et de looter des recettes et objets introuvables autrement.

Pour vous aider dans votre mission, vous pourrez jouer avec trois amis. Le jeu devient plus amusant, mais également plus (trop ?) facile. Je vous incite d’ailleurs à jouer uniquement sur de grosses îles pour éviter de tomber à court d’ennemis et de ressources trop vite.

Jouer en groupe est en tout cas la meilleure façon de bâtir des édifices immenses et comme à chaque fois dans ce type de jeu, j’ai vraiment été impressionné par les créations des joueurs. Il y a par contre une restriction vraiment énervante, tous les membres du groupe doivent se trouver en permanence sur la même île. Vous pouvez donc faire une croix sur une organisation type un ou deux joueurs à la base en train d’assembler des blocs pendant que les autres partent à l’aventure pour récupérer ce qu’il manque.

Pendant mes essais j’ai également rencontré quelques problèmes de connexion (des personnes qui n’arrivent pas à rejoindre ou après 5 minutes de chargement ou tout simplement la partie qui se coupe). Je sais que les développeurs travaillent toujours sur la stabilité en multi, n’hésitez pas à consulter les derniers retours de joueurs avant de passer à la caisse.

Chose très sympa par contre, il est possible de jouer à deux sur le même écran (et de rejoindre deux autres personnes en ligne pour compléter le groupe). Le jeu est assez peu gourmand et suffisamment bien optimisé pour qu’il n’y ait pas de ralentissements.


J’ai vraiment passé un agréable moment sur Portal Knights. Le fait que le monde soit divisé en de nombreuses îles reliées par des portails magiques permet de naviguer rapidement dans celui-ci et de choisir sa destination en fonction des ressources recherchées. La direction artistique colle parfaitement à l’univers et les biomes variés apportent chacun une ambiance vraiment particulière. Les trois classes disponibles, bien que classiques, permettent de s’adapter au style de jeu de chaque joueur et même si on peut regretter une simplification assez poussée du jeu (combats répétitifs et faciles, pas de compétences actives…) ça fonctionne parfaitement et je me suis amusé à tout crafter en cuivre, puis en fer, puis en or et enfin en titane. Le multi manque encore un peu de stabilité et de liberté (devoir être constamment sur la même île que le reste du groupe est contraignant), mais fracasser des monstres en groupe est réellement amusant. En plus c’est le meilleur moyen d’accumuler énormément de ressources pour construire une gigantesque base ! Même si je le conseillerais en priorité aux enfants, Portal Knights saura sans aucun problème occuper les plus grands pendant un bon moment, au moins le temps d’aller terrasser le boss final pour sauver le monde.


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