Rapides Critiques #Juin 2017

Aucun changement pour nos critiques les plus rapides, qui sont dédiées à tous types de jeux. Bons ou moins bons, ils sont ici juste parce qu’ils n’engagent pas à écrire un long pavé, s’expliquent très vite ou qu’il n’est pas nécessaire d’y passer des heures pour vous donner envie (ou non) de vous y plonger. L’occasion d’en rater encore moins, malgré un nombre de sorties toujours plus énorme alors qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une seule journée…


AereA

Lorsque qu’Aerea est arrivé à nos yeux, il avait tout pour plaire : un mélange entre le hack & slack et du twin stick shooter, le tout dans un univers sympathique. Hélas, le studio brésilien Odin Game Studio a excellemment raté tout ce qu’il a entrepris dans son jeu. Entre son univers super sympathique lié à la musique complètement sous exploité et son gameplay raté, Aerea ennuie avant le premier quart d’heure.

Il faut dire que faire un jeu basé sur les mécaniques d’un twin stick shooter sur lequel le stick droit ne sert à rien (ce dernier est habituellement utilisé pour la visée) n’aide pas. Pire encore, trois des quatre personnages sont pensés pour attaquer à distance : mais du fait de la limitation citée précédemment, on est du coup obligé se déplacer pour viser étant donné que notre personnage ne peut tirer que tout droit. On pourrait aussi parler de la difficulté inexistante où l’on tue en un coup n’importe quel boss du jeu, mais aussi parler des quêtes fedex qui ne sont même pas mises en scènes et où il faut obligatoirement aller dans votre journal de quête pour savoir quel est leur but. Du coup on ne s’attardera pas plus que ça à déconstruire toute les mécaniques de jeu et on ne le conseillera même pas aux plus jeunes pour qu’il découvrent ce type de jeu. Un très beau gâchis. 

Le Crim


Cooking Witch

Mignon tout plein avec sa musique classique libre de droits et ses pixels environnants, Cooking Witch vous propose de capturer des enfants pour les plonger dans une grande marmite afin d’en tirer de la viande (la monnaie du jeu), de la vie et du temps jusqu’à l’aube (où c’est le Game Over). Des chasseurs, les pères de vos proies, tenteront de vous en empêcher avec leur tromblon : prenez un de leurs enfants et lâchez-le au-dessus de leur tête : vous tuerez le chiard et assommerez le paternel, que vous pourrez à son tour faire cuire dans la grande marmite. Ah oui, le coté mignon du jeu à très vite disparu.

Amusant, Cooking Witch se comprend en quelques minutes et se termine en une ou deux heures tout au plus. Sans défi quelconque, il demande surtout de recommencer la partie plusieurs fois pour obtenir assez de viande et débloquer des bonus de vitesse, de nombre d’enfants que vous pouvez prendre en un trajet et de récompenses obtenues une fois ceux-ci plongés dans la marmite. C’est marrant, mais c’est largement oubliable. Après, ça ne coûte (encore heureux) que 2 €.

Skywilly


Slowdrive

Vous jouez un paresseux au volant d’une vieille voiture sans charisme. Le but est alors de prendre des virages dans des niveaux visuellement excessivement simples, de façon à vous rendre le plus vite au point d’arrivée. Après trois niveaux réussis, un quatrième vous demandera d’enchaîner les trois précédents à la suite et là aussi, en temps limité. Formaté façon « application iOS/Android » avec ses étoiles à collecter et ses niveaux à débloquer, Slowdrive proposer aussi une longue liste de voitures et de motifs à débloquer tout au long des réussites.

Mais voilà, Slowdrive est d’un manque d’intérêt assez violent. Vendu 6€, il ne fait absolument rien qui n’ait pas déjà été aperçu auparavant et ce, depuis quelques années d’ailleurs. Slowdrive c’est le jeu facile, jeu « CV », qui se permet en plus d’être assez mal réglé en termes de courbe de difficulté. Bref, ce n’est pas un mauvais jeu, mais il manque totalement d’intérêt.

Skywilly


Mirage : Arcane Warfare

Comment nommer cette débâcle ? Vide de tout joueurs sur ses pourtant nombreux serveurs, il était pourtant impossible que Mirage loupe le coche. Les développeurs.euses ont créé Chivalry, un jeu d’un certain renom, encore joué aujourd’hui et lorsqu’ils proposent ce nouveau titre, les voilà oubliés des joueurs ? Quelques pistes d’explications sont peut-être à présenter…

En plus de couter 30 €, Mirage n’a pas le mot « Chivalry » dans son nom, ce qui obscurcit légèrement ce qu’est le jeu et fait fuir les joueurs du premier opus qui ne seraient pas assidus aux communiqués de presse. Aussi, Mirage propose un univers teinté d’orange et de violet ce qui en soi est une bonne idée… Mais rend assez mal à l’écran, avec un filtre assez vomitif et des gerbes de sang qui viennent asperger un tableau déjà assez de mauvais gout.

Mais l’autre problème de Mirage, c’est l’équilibrage de ses personnages. A moins que ce soit ses menus confus ? Ou peut-être qu’il y a trop de jeux « de classes de perso » en multijoueur compétitif sur la toile, allez-savoir ! Il y a aussi ce souci d’optimisation sur certains PC (nous avons lancé le jeu sur plus de trois bécanes différentes, chacun a eu son lot de textures ridicules et mal chargées).

Non, je crois que le vrai gros souci de Mirage, celui qui fait fuir les joueurs au-delà du prix, c’est l’intérêt peu probant d’un simple skin pour Chilvary vendu au prix fort avec une ambiance loin de plaire au plus grand nombre. Un énorme raté que l’on espère, de tout cœur, voir sortir la tête de l’eau avant de se noyer dans la masse de titres oubliés de Steam. On vous en reparle si c’est le cas, c’est une promesse !

Skywilly


Monolith

J’aime les top down shooter, les bullet hell shooter et les rogue like, Monolith avait donc sur le papier tout pour me plaire… et c’est le cas ! Le jeu vous place aux commandes d’un vaisseau se baladant de salle en salle pour en vider tous les occupants. Un peu comme dans Isaac, chaque étage est généré aléatoirement et propose des rencontres variées : des combats évidemment, mais aussi des marchands, des salles cachées, des améliorations passives offrant de nouvelles capacités, etc.

La maniabilité est extrêmement simple, en plus du déplacement vous aurez juste à utiliser trois touches pour tirer, dasher et lancer une bombe. Sept armes différentes pourront apparaître au cours du jeu, avec de nombreux modificateurs (tirs latéraux supplémentaires, balles qui rebondissent contre les murs, etc.). La réussite de votre run sera d’ailleurs pas mal basée sur le fait d’avoir ou non de la chance car certaines peuvent être surpuissantes. Les cinq mondes du jeu se terminent par l’affrontement de boss assez coriaces remplissant rapidement l’écran de boulettes.

Le jeu est nerveux, jouissif et les parties courtes incitent le joueur à en relancer une sans trop s’énerver, même après une mort un peu injuste face à une salle objectivement déséquilibrée par rapport au reste du niveau. Dernier point vraiment bien pensé, vous pouvez à tout instant vous téléporter dans une salle déjà pacifiée. Ca n’a l’air de rien mais ça pousse le joueur à fouiller les étages pour en découvrir tous les secrets et débloquer de nouveaux objets qui apparaitront aux prochaines parties.

Si la direction artistique et les arènes relativement petites ne vous dérangent pas, vous pouvez foncer !

Bestio


Pixel Heroes: Byte & Magic

Présenté par un trailer très décalé qui fleurait bon les années 80, Pixel Heroes : Byte & Magic s’inspire des vieux jeux de nos micro-ordinateurs. Aux commandes d’un trio de héros (à vous constituer à la taverne) vous accomplirez divers missions pour satisfaire des villageois tous aussi étranges les uns que les autres. Pour chaque quête, votre équipe se lance en direction d’un donjon dont la route est ponctuée d’événements aléatoires vous proposant des choix parfois totalement absurdes, à l’intérêt très variable. Une fois arrivé à votre destination, une série de combats au tour par tour, particulièrement répétitifs et difficiles, vous attendrons.

L’ensemble est enrobé de références à la culture web et/ou geek, malheureusement mal utilisées. Trop nombreuses, trop gratuites et parfois trop spécifiques, elles viennent surtout cacher un manque de rythme et d’univers qui fait défaut au jeu. Ne disposant pas d’une véritable ambiance, Pixel Heroes : Byte & Magic est plutôt un gros mélange de médiéval, de pixels et de culture geek, qui manquera surtout d’une base solide pour lier le tout. Un titre un peu mou, un peu répétitif, un peu trop dur, où les développeurs se sont fait plaisir à eux-même avant tout, au détriment des joueurs.

ChezMoa


Rime

Lorsque l’on a appris que TequilaWorks travaillait sur un autre jeu (qu’il est bien en plus) en même temps que Rime, on était inquiets… mais pour le second. Il faut dire que la première annonce du jeu des madrilènes date d’août 2013. Après un développement chaotique, lâchés en cours de route par Sony, les espagnols ont réussi à sortir leur jeu avec deux bonnes années de retard pour espérer marquer les esprits. Depuis la sortie de Journey, d’autre jeux oniriques, poétiques et contemplatifs sont apparus sur le marché en faisant parfaitement le boulot.

Si Rime se base aussi sur des puzzles, c’est bien l’ambiance évoquée précédemment qui marque les esprits. Du coup on se trouve avec un bon jeu, un peu maladroit sur sa narration, où l’on tombe hélas sur bien trop d’éléments vus et revus. Ajouter à cela un portage PC pas très glorieux (chute de framerate inexpliquée, le jeu ne supporte pas les “Alt+tab”) fait que l’on a du mal à conseiller l’investissement plein tarif, pour une expérience qui se révèle agréable mais oubliable.

Le Crim


The Silvercase

Sorti sur Playstation 4 au mois de mai, l’un des tout premiers jeux de SUDA 51 est donc disponible en occident en sous-titres anglais. L’occasion de plonger dans plusieurs enquêtes policières forcément très liées entre elles, dans un mélange de Visual Novel et de labyrinthe en vue à la première personne qui fonctionne très bien pour son époque. Aujourd’hui, c’est moins le cas… Mais si on s’accroche, on a le droit à de véritables fulgurances scénaristiques et des moments réellement réussis.

The Silvercase est réellement un jeu « ancien », qui a forcément mal vieilli. Mais il offre une enquête de qualité dont on ne saurait diminuer l’excellence de l’écriture et des situations. Reste que si SUDA 51 n’était pas derrière le projet, voilà un titre qui serait vite tombé dans l’oubli. Combien d’autres jeux de cet acabit n’ont pas le droit à une sortie occidentale ? Profitons alors de cela pour nous jeter sur cette expérience unique qui à défaut d’être inoubliable, pose des bases d’un univers créatif très différent de ce que l’on a l’habitude de voir.

Skywilly


Use Your Words

Jeu multijoueur local utilisant un rapide serveur en ligne et nécessitant que chaque joueur puisse utiliser un téléphone ou une tablette connectée à Internet, use Your Words est excessivement malin. Quatre épreuves différentes sont proposées : le sous-titrage d’une scène de film étrangère, la création d’une légende pour une image souvent loufoque, la complétion d’un télex à la fin coupée et enfin, un grand final de plusieurs questions au score compte double. Le but est alors que chacun des joueurs réponde ce qui lui passe par l’esprit dans chacune de ces épreuves, de façon à gagner des points vis-à-vis de ses camarades.

Le jeu est magique, car il parvient à rendre des soirées complètement dingues de bêtises et de non-sens. Les idées fusent, les blagues, les délires, les phrases sans inspirations qui deviennent de véritables créatrices de fous rires… Use Your Words n’a qu’une limite : il est entièrement en anglais. Nécessitant des joueurs tous bilingues pour être correctement pratiqué, il propose aussi une troisième épreuve (le télex) beaucoup moins drôle sans traduction directe. La faute à la richesse et aux faux amis et sens des mots différents de la langue anglaise.

Quoi qu’il en soit, si vous êtes un groupe d’amis bilingues alors Use Your Words vous assure des soirées absolument dantesques.

Skywilly


Zombie Night Terror

Reprenant l’idée même d’un Lemmings, ce jeu de zombie reprend tous les clichés du genre et parodie à foison tout ce qui attrait aux zombies, très populaires de nos jours. Que vous piquiez un humain pour le transformer ou que vous ayez déjà votre horde à l’écran en début de niveau, votre objectif sera le même : semer la panique en bouffant/transformant un maximum de gens tout en évitant les dangers. Précipices, soldats surarmés et autres obstacles seront à franchir avec malice.

C’est ainsi qu’en reprenant les idées de gameplay des petits êtres de DMA Design et Psygnosis, les développeurs.euses de ce Zombie Night Terror s’en sortent à merveille : il est possible de donner des rôles précis à certains zombies pour bloquer une route et obliger les autres à aller dans le sens voulu, par exemple. Il faudra jongler entre tous ces rôles et apprendre via les nombreux échecs chaque particularité des très nombreux niveaux proposés.

Grosse durée de vie, fun immédiat, Zombie Night Terror est excessivement répétitif et assez classique sans son concept, mais le tout fonctionne à la perfection. Un bon petit jeu de détente.

Skywilly

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