I Want to Be Human

Du noir, du blanc, du rouge, vous connaissez déjà la recette de ces jeux souvent grossiers dans leurs propos qui choisissent le crayonné et ces trois teintes pour se montrer les plus outranciers (et illisibles) possible. I Want to Be Human est de ceux-ci, en tous points.



Chapeau le vampire !

La fille est une héroïne vampire. Le garçon est un chapeau qui balance des insanités à tout bout de champs. Les deux s’aiment, mais ont du mal à vivre leur vie pleine de cœurs avec les mains depuis qu’ils ont été génétiquement modifié. Ils vont donc tout faire pour devenir humain, quitte à dessouder toute la raclure du monde à coup de shotgun.

Jeu de plateformes de son état, I Want to be Human propose une carte de monde mettant en avant des accès à chacun des niveaux disponibles dans le jeu. Rares sont les passages bloqués pour le joueur qui peut alors compléter les différents niveaux dans l’ordre qu’il préfère. Seuls certains boss et chemins de progression plus important sont bloqués et rendus accessibles seulement après quelques réussites de la part du joueur.

Les niveaux sont très courts et sont tous construits de la même façon : vous avez le droit à du Die & Retry extrêmement bête et très méchant. Il est possible de sauter, double-sauter, d’effectuer ces sauts sur les murs et de rager sur ces animations rigides et cette prise en main pleine de bugs. Pour vous gêner dans votre progression visuellement assez immonde, pleine d’artefacts dégoulinants à l’écran, vous aurez des pièges typiques (des pics), des caméras de sécurité à éviter (sinon de gros missiles viendront mettre fin à votre épopée) et une tonne d’ennemis placés assez aléatoirement qui tenteront de drastiquement faire baisser votre pourtant bien épaisse barre de vie.



Le mauvais gout en premier plan

Armé d’un fusil à pompe, vous voilà donc en train de tirer sur tout ce qui tente de vous tuer, d’éviter des pièges divers mais peu variés et d’atteindre la fin du niveau sans heurts. Au fil de la progression, il y a aussi des interrupteurs cachés qui débloquent des passages uniques dans tous les autres niveaux du jeu : une bonne idée, gâchée par un level design immonde qui ne ressemble à rien de vraiment clair et intéressant.

Les ennemis ont une intelligence au ras des pâquerettes et finalement, on perd surtout à cause d’un énième saut raté, du à des commandes rigides et mal comprises par le jeu. On traverse les ennemis, on vise difficilement avec un stick analogique bien mal utilisé et au final, la frustration est partout et le plaisir de jouer absolument nulle part.

La courbe de difficulté est incompréhensible : on oscille entre les niveaux ultra simples et les passages complètement horribles de difficulté. Seule la musique de Jimmy Urine (de Mindless Self Indulgence, qu’on avait déjà apprécié écouter dans The Metronomicon) vient donner un peu d’intérêt à un jeu qui n’en a pratiquement aucun.


I Want To Be Human est vraiment un jeu raté. Plein de bonnes idées, d’envie de bien faire, il se vautre dans un univers d’enfant de 10 ans qui aurait découvert trois gros mots dans la cour de récré et dessiné ses premiers monstres sur son cahier pendant que la maîtresse avait le dos tourné. Tout cela retranscrit dans un jeu aux commandes mal alambiquées et au level-design raté ne permet même pas à Jimmy Urine et sa bonne bande-son de sauver ce titre de l’oubli évident.

3 réflexions au sujet de “I Want to Be Human”

  1. Coucou. Je ne connaissais pas du tout ce jeu vidéo, et c’est une agréable découverte ! L’univers a l’air plutôt cool, mais je trouve que ça fait un peu fouillis, on dirait que tout a été mélangé… Bref, je ne suis pas trop fan de ça.

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