Submerged

On ne va pas se mentir et épiloguer pendant trois pages sur Submerged. Pourquoi ? La raison est simple, il n’y a pas grand chose à en dire et c’est bien triste. Pourtant, à première vue, je suis tout à fait le public de ce type de jeu : exploration, narration, poésie… Tous les ingrédients semblaient là. Pourtant, une fois détaché des screenshots du store, la réalité est toute autre.

Le mode carte postale permet d’admirer ce que le jeu a de mieux : ses décors.

Un long fleuve tranquille

Vous incarnez une jeune fille sillonnant entre les ruines d’une ville submergée par les eaux avec sa barque. Son petit frère semble grièvement blessé et nécessite des soins. Accosté auprès des ruines d’un clocher, votre but sera d’arpenter les ruelles de cette Venise improvisée et d’explorer les bâtiments émergeant de la mer à la recherche de vivres et de médicaments.

C’est là qu’on déchante. Outre le fait que le jeu est joli, que les effets de lumières sur l’eau et les couleurs chatoyantes sont très agréables à contempler, on s’ennuie ferme en un rien de temps. On ne va cesser de jongler entre deux phases. La première consiste à se balader avec sa barque et à repérer des points d’intérêt grâce à sa longue vue. Une fois une caisse de ravitaillement ou un secret repéré, le point s’ajoute à la carte. Survient alors la phase deux où l’on va chercher les-dits objets en escaladant les bâtiments, tout cela en orientant simplement le stick gauche dans les diverses directions. Nul besoin de sauter, de prendre de l’élan ou d’anticiper quoi que ce soit. C’est très casual, trop même car la lenteur des animations et la répétitivité du level design (un cycle perpétuel de type corniche, branchage, corniche, gouttière, branchage, corniche) font que ces phases deviennent soporifiques.


Cache-cache avec le scénario

Ce n’est pas un jeu d’action, on pourrait donc passer sur la mollesse du gameplay au profit d’une narration riche. Mais encore une fois Submerged n’est pas à la hauteur de nos attentes. Le scénario est creux voire inexistant. Les seules lignes de dialogues seront des ordres de mission lacunaires de type « Taku a besoin d’eau », « Je dois nettoyer la plaie de Taku », « Je dois éloigner les insectes de Taku » et ainsi de suite. Pour le reste, c’est à nous de « construire » le scénario en récoltant les 60 secrets cachés un peu partout sur la map. Chacun rapporte une petite image qui permet la construction d’un récit imagé. Pour un semblant de narration, on se voit donc obligé de jouer les completionnistes alors que le jeu s’était déjà bien essoufflé.


Qu’en reste-t-il au final ? Un jeu sans combat et sans difficulté qu’on jouera volontairement par très petites sessions, le temps d’explorer un bâtiment ou deux puis de passer à autre chose pour ne pas laisser la monotonie s’installer. On rappellera quand même le travail effectué sur les beaux décors qui créent un côté relaxant dans la veine d’un simulateur de marche. Oui, c’est vraiment à cela qu’il faut s’attendre, à un simulateur de marche. Mon avis est très mitigé et pour moi Submerged s’en sort tout juste avec la moyenne. Maintenant que vous savez à quoi vous en tenir, faites le choix qui s’impose.

 

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