Rapides Critiques #Mars 2018

Aucun changement pour nos critiques les plus rapides, qui sont dédiées à tous types de jeux. Bons ou moins bons, ils sont ici juste parce qu’ils n’engagent pas à écrire un long pavé, s’expliquent très vite ou qu’il n’est pas nécessaire d’y passer des heures pour vous donner envie (ou non) de vous y plonger. L’occasion d’en rater encore moins, malgré un nombre de sorties toujours plus énorme alors qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une seule journée… Cette page est mise à jour régulièrement tout au long du mois !


Bad Government (PC)

Il fallait bien qu’arrive ce jour ou l’excellent REIGNS serait plagié, en tout bien tout honneur par ailleurs. Bad Government c’est un REIGNS mais dans un monde moderne, ou politique et pouvoir font un ménage bien curieux avec les autres puissances qui dominent le monde. Le jeu nous propose alors de jouer un dirigeant et de faire des choix entre les différents avis des ministres, les situations de crise, l’argent, le peuple, la presse, les tueurs à gages, etc.

C’est beaucoup moins bien réalisé que REIGNS, c’est rien de le dire : les personnages en pixels rappellent les vieux point & click de Ron Gilbert avec un peu moins de classe, mais ce n’est pas dans le visuel que Bad Government pêche. C’est davantage dans son écriture, bateau, quelconque, téléphonée, qui ne parvient pas à captiver plus de quelques parties. Aussi, la version française est HORRIBLE. Vous voilà prévenus : Bad Government vaut quand même la curiosité, à tout petit prix et uniquement en anglais.

Skywilly


Bit Dungeon + (Switch)

La switch est un peu l’eldorado des remakes, aussi bien pour les gros éditeurs que les studios indépendants. Le studio Kinto Games en profite pour ressortir Bit dungeon+. On est face à un jeu d’arcade, typé RPG, où le but est de parcourir des niveaux de donjon dans le style d’un Zelda (sans les clés à trouver) les uns derrières les autres. Un peu comme un Binding of Isaac en quelque sorte.

Votre petit chevalier a la possibilité de donner des coups d’épée (normaux ou chargés pour plus d’effet), de parer avec son bouclier et enfin de lancer un sort. La progression de notre personnage se fera principalement sous forme d’équipement à récupérer, très typique des hack and slash, ainsi que des bonus à choisir dans certaines salles pour améliorer son attaque, sa vie ou ses chances de critique. Si dans l’ensemble le jeu fonctionne plutôt bien (pour de courte session de jeu), il faudra toutefois passer les premières heures à se casser les dents en facile. Cette phase d’apprentissage est obligatoire afin de bien comprendre la rythmique du jeu, où il faut alterner entre les coups à donner et les parades, si l’on souhaite arriver ne serait ce qu’au premier boss.

Il ne faut pas s’attendre à une grande profondeur (il n’y a aucune différence entre frapper avec une hache, une lance ou une dague) et surtout on est loin du charme qu’a Bit Dungeon + 2, bien plus agréable et complet. Enfin, pour les anglophiles, si la traduction française est disponible, elle est catastrophique, ce qui rend incompréhensible le très peu de texte que comporte le jeu. A réserver uniquement aux personnes voulant un petit défouloir dans les transports en commun pour éviter de s’en prendre aux petites mamies (parce que c’est mal).

Crim


Fear Effect Sedna (PC, Switch, PS4, Xbox One)

J’ai longtemps tenté de vous en parler longuement en une grande critique mais voilà, rien n’y fait, je ne trouve pas les mots pour vous dire à quel point Fear Effect Sedna est décevant sur plus d’un paragraphe sans commencer à m’énerver. Comment les développeurs de l’excellent Goetia ont pu autant laisser ce jeu à licence devenir ce qu’il est actuellement ? Sympathique au premier abord, reprenant à la perfection le style des cinématiques des deux premiers jeux sur PSOne, Fear Effect Sedna devient rapidement un faux tactical bourrin ou l’intelligence artificielle des ennemis (qui se posent et canardent) et des alliés (qui restent plantés sur les pièges et n’utilisent pas leurs compétences) fait vraiment de la peine à voir en 2018.

Désastreux à ce niveau, Fear Effect Sedna ne réussit même pas à capitaliser sur ses bases, avec une histoire qui ne décolle qu’à la dernière minute. La durée de vie est très petite (6 heures suffiront), les énigmes sont souvent très dures et injustes, les Boss sont ridicules, la tension est nulle part et la « pause tactique » permettant de définir les mouvements des personnages se voit elle aussi bugguée donc peu utilisable. Fear Effect Sedna est un vrai ratage, de ceux qui font vraiment mal au cœur.

Skywilly


Hellmut The Badass From Hell (PC)

Ce jeu avait tout pour me plaire. C’est un twin stick shooter ultra dynamique, doté d’un pixel art bien maîtrisé et proposant plein d’armes différentes. Les environnements et les monstres sont assez variés et pour se différencier de la concurrence, le jeu propose une mécanique intéressante : vous contrôlez un crâne qui peut prendre la possession de certains démons rencontrés. Vous avez alors accès à leurs capacités spécifiques (le Roi des Rats possède un shotgun et balance des grenades, l’Amas de Chair jette des hachoirs et peut foncer en ligne droite pour mettre une grosse baffe au corps-à-corps, etc.).

Les pièces récupérées en éliminant les démons permettent d’acheter de nouvelles armes dans la boutique ainsi que diverses améliorations (dégâts augmentés, vie augmentée, meilleure vitesse de déplacement…). Le problème est qu’au bout de quelques minutes on se rend compte que le jeu n’a finalement rien de spécial et on a la désagréable sensation de jouer à Enter the Gungeon en moins bien. Hellmut n’est pas mauvais, il est juste moyen.

Mis à part si vous avez déjà retourné en long en large et en travers tous les excellents twin stick shooters sortis ces dernières années, difficile de vous le recommander quand certains font bien mieux parmi la concurrence. Dommage, l’idée de changer de corps était bonne.

Bestio


Herald: An Interactive Period Drama (PC)

C’est est un point and click contant les histoires de l’équipage et des passagers du navire du même nom. Plus précisément, il raconte l’histoire de Devan, un jeune homme vivant dans un XIXème siècle alternatif où le Protectorat est le nom donné à une puissance coloniale non sans rappeler l’Angleterre victorienne.

La prémisse de départ n’est pas inintéressante entre intrigues de couloirs et questions d’identité pour une jeunesse partagée entre deux origines ethniques et culturelles, avec un Devan en quête de son autre moitié, étant métisse. Manigances et conspirations semblent être le pain quotidien d’une galerie de personnages venant de tous les milieux sociaux.

Malheureusement, malgré une réalisation correcte et quelques lignes narratives mises en place semblant promettre de futures dénouements passionnants, seuls deux de ses quatre livres sont disponibles. Faute de succès commercial et de financement suffisants, les deux derniers chapitres de cette histoire sont toujours absents malgré l’espoir de ses développeurs de mettre un point final à cette aventure. A ce jour, seul un cliffhanger sert de conclusion. Vous voilà prévenus.

Vasquaal


Monument Valley 2 (iOS, Android)

Monument Valley (premier du nom) fait sans doute partie des meilleurs jeux sortis sur mobile. Son esthétique épurée et élégante, ses musiques relaxantes, son architecture escherienne et ses puzzles simples mais originaux en ont rapidement fait une référence. Ustwo Games remet le couvert avec une suite, Monument Valley 2.

Il y a deux façons d’envisager cette nouvelle mouture. D’abord, on ne peut qu’être ravi : on y retrouve ces graphismes envoûtant, cet aspect méditatif et ce gameplay élémentaire (on fait glisser certains objets du décor pour modifier la perspective du niveau, et former de nouveaux passages grâce des constructions impossibles) qui ont fait le succès de Monument Valley. Quelques ajouts viennent agrémenter le jeu, comme de nouveaux éléments interactifs et des niveaux où il faut déplacer deux personnages. Mais il faut également signaler que ces nouveautés sont limitées, et n’apportent guère de mécaniques à même de véritablement renouveler l’expérience : c’est toujours aussi agréable, mais l’effet de découverte n’étant plus là on se sent légèrement déçu. De plus, le jeu est toujours aussi facile, ce qui est autant une bonne chose (Monument Valley est pensé pour être une balade onirique) qu’une frustration, car on sent qu’on le parcourt trop vite.

Difficile tout de même de ne pas se montrer heureux de la sortie de Monument Valley 2 : déambuler dans ces niveaux étranges à la géométrie impossible est toujours un véritable bonheur. Mais le manque d’authentiques nouveautés en fait plus un prolongement, une sorte de bon DLC, qu’un véritable nouveau jeu. Bah, pour les 4.99€ qu’il coûte, après tout…

Mwarf


Rad Rodgers (PC, PS4, Xbox One)

Si vous avez l’impression d’avoir déjà entendu parler de Rad Rodgers, c’est normal car le jeu était sorti fin 2016 sous le nom Rad Rodgers World One. Je n’avais pas eu l’occasion d’y jouer, c’est pourquoi je me faisais une joie de tester cette version remise au goût du jour apportant pas mal de choses (un système de scoring, de nouveaux niveaux bonus, des chapeaux, de nouveaux ennemis…).

Malheureusement ça a été la douche froide. En visionnant le trailer je m’attendais à un jeu à la Metal Slug, à courir tout droit en blastant tous les monstres se trouvant sur mon passage. Mais je me suis vite rendu compte que c’est plutôt un platformer à l’ancienne où le but de chaque niveau est de fouiller partout pour récupérer 4 fragments de clé et ouvrir la porte de sortie.

Graphiquement c’est plutôt propre, ça fait penser à Trine ou Giana Sisters, pour le ton par contre, je n’ai pas vraiment compris les insultes non stop un peu hors contexte (un mode enfant est activable pour les supprimer). Les environnements sont assez variés et plaisants à parcourir. Dusty, la console sac à dos permet au héros de s’accrocher un peu partout pour une grande liberté de mouvement.

Malgré cela, l’ennui s’est vite installé et au bout d’un peu plus d’une heure j’ai totalement décroché. Le jeu n’est pas mauvais, il est juste moyen et rien ne m’a donné envie d’aller au bout. Les niveaux bonus sont inintéressants au possible et l’obligation de trouver les 4 fragments dans chaque niveau m’a vraiment gonflé, surtout que ça casse totalement le rythme du jeu. C’est dommage, car je pensais vraiment m’amuser en le lançant.

Bestio


Rym 9000 (PC)

Je dis souvent que tel ou tel shmup vertical permet de vérifier si vous êtes épileptique, mais honnêtement j’aurais du garder cette phrase pour ce jeu.

Ca part dans tous les sens, c’est une véritable orgie de couleurs et d’images. Chaque action déclenche des flashs, explosions et autres effets lumineux. Je pense que le jeu tient plus de la curiosité qu’autre chose car personnellement je n’ai pas tenu plus de 30 minutes, c’est épuisant tant pour les yeux que pour les oreilles.

C’est vraiment dommage car on sent qu’il y a du travail derrière, il y a même une histoire qui se débloque peu à peu au fil de vos succès (ne pas prendre de dégât contre un boss, éliminer tous les ennemis d’une zone, etc.). Mais malheureusement le côté expérimental retombe vite et le jeu s’avère illisible, obligeant le joueur à mémoriser chaque vague d’ennemis pour espérer survivre. La zone de jeu est petite, les ennemis arrivent sans aucune indication par les bords ou le bas de l’écran, le vaisseau est lent et bien souvent vous ne verrez même pas ce qui vous a touché.

Je vous laisse, ça m’a redonné envie d’aller voir quelques épisodes de l’Oeil du Cyclone !

Bestio


The Adventures of Elena Temple (PC)

Purement rétro, ce petit jeu sympathique nous avait été présenté à l’Indie Garden Assembly au début de l’année. Désormais sorti, nous pouvons donc réiterer tout ce que nous en avions déjà pensé de plutôt bon à l’époque : le jeu est une vraie bouffée de nostalgie, nous proposant un Die & Retry de vieux ordinateurs mais qui peut être joué sur plusieurs « plateformes » différentes histoire de varier la taille de l’écran et les palettes de couleurs.

Le jeu en lui-même est assez quelconque, même si il propose quelques mécaniques particulièrement interessantes. Néanmoins, c’est son atmosphère qui le rend sympathique avec des fonds qui mettent dans une ambiance de nostalgie assez réussie. Les vieux joueurs s’y retrouveront, cela fonctionne parfaitement. Reste que les palettes de couleurs sont rarement très différentes et qu’elles n’influent en rien le gameplay du jeu et sa progression somme toute trop classique pour être vraiment passionnante et terminée jusqu’au bout.

Skywilly


The Longest Five Minutes (PC, PSVita, Switch)

L’idée est tout simplement géniale : on joue plusieurs moments de la vie d’un héros qui, confronté aux cinq dernières minutes du combat final contre le boss ne se rappelle plus du tout de son épopée. On revient alors sur des moments de RPG particulièrement marquants, avec les premières amitiés, les plus grands combats, etc… Sauf que voilà, la réalisation ne suit pas la qualité du concept.

Avec des musiques oscillant entre le passable (les thèmes de fins) et l’horrible (celle du Casino est tout simplement inaudible) et des pixels bien trop quelconques pour être marquants, The Longest Five Minutes propose une aventure assez ennuyante, creuse et répétitive qui ne parvient pas à dépasser son concept et à proposer quelque chose de solide. C’est dommage car du point de vue du scénario, on a vraiment envie de savoir comment ça va se terminer. C’est déjà ça, diront certains, qui resteront peut-être jusqu’à la fin de l’aventure juste pour la découvrir dans son entièreté, faisant fi de toutes les erreurs et horreurs de design visuel et sonore. Téméraires !

Skywilly


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