WorldNeverland – Elnea Kingdom

Quand on regarde les premières images et vidéos de WorldNeverland – Elnea Kingdom, il en ressort deux choses : la laideur du titre avec un manque certain de personnalité et une atmosphère apaisante qui intrigue grandement. Surtout que le jeu nous propose une vie médiévale banale saupoudrée de donjons où l’on peut maraver du gros méchant. Une fois un personnage créé, on apprend que nous somme un·e voyageur·se fraîchement arrivé·e en ville et que nous n’avons qu’un permis d’un an pour rester en ville sans devenir un·e citoyen·ne de celle-ci. N’y voyez aucun contexte politique dans ceci, ce n’est qu’un prétexte pour vous faire faire des quêtes, afin d’amasser suffisamment d’argent pour pouvoir acheter des papiers de résident·e.

Ainsi une tavernière vous donnera des quêtes vous permettant de maîtriser les divers aspects du jeu, allant de la socialisation avec les habitants de la ville, à des activités diverses comme la pêche, la cueillette, la cuisine et le nettoyage de donjon. En gros il faut s’attendre à un Stardew Valley / Harvest Moon penchant plus vers le social que les activités professionnelles. Si nous n’effleurons que les principales features du jeu, on pourrait croire que nous sommes face à un jeu sympathique, sauf que non, nous sommes face à un jeu vide fleurant l’amateurisme. Les relations sociales avec la centaine de PNJ présents en ville est la même pour tous : parler littéralement de la météo. Faite le cinq fois, et la personne deviendra votre amie. Faite le dix fois, vous obtiendrez un rendez-vous galant.

C’est tellement navrant, étant donné qu’il n’est en gros pas possible d’avoir un autre sujet de conversation, que je n’ai même pas osé aller à ce rendez-vous. Pour retrouver facilement vos amis (oui, tout les fans de météo), on vous donne un objet, à utiliser pour les trouver. Il m’a fallu plus de trente minutes pour comprendre qu’il est impossible d’utiliser un objet depuis l’inventaire mais qu’il faut aller dans la bonne section dans un menu (complètement affreux au passage) pour réaliser l’action voulue (ici aller dans le menu “ami” et choisir “rejoindre cette ami). Ceci vous donne un bon aperçu aussi bien de la qualité du tutoriel que des menus.

Autre fonction stupide : le voyage rapide. L’aire de jeu étant plutôt grande, cette option aurait été donc la bienvenue si elle avait été intégrée de manière intelligente. La ville et ses alentours étant la somme de beaucoup trop de petits écrans très vides, lorsque l’on réalise un voyage rapide vers une zone, votre avatar va juste se déplacer automatiquement, écran par écran, jusqu’à la destination voulue, qu’il faille traverser trois écran ou vingt huit (soit plus d’une minute où l’on fait rien à par regarder notre personnage avancer). Pour finir rapidement sur les autres facettes du jeu, les activités annexes se résument à appuyer sur un unique bouton et les donjons sont une honte incroyable. Votre personnage y avance automatiquement en ligne droite, et de temps en temps, des monstres, pièges ou trésors apparaissent. Les combats sont bien trop basique pour y trouver un quelconque intérêt. Bref, le nombre de fois qu’il faut jouer à ce jeu est dans le titre de celui-ci: never.

Crim

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