PDXCON 2018, partie 2 : Les annonces

Après le retour sur la PDXCON, partie convention, vient le temps de faire un tour du côté des annonces. Deux jeux, trois DLC, et un nouveau support. Même si les derniers Surviving Mars et Battletech n’avait rien programmé, il y a eu tout de même de quoi contenter les présents. Moins d’un an après l’acquisition de Triumph (Age of Wonders et Overlord), l’annonce d’un nouveau titre fut d’aucune surprise…


Age of Wonders: Planetfall

Sortie prévue pour 2019

Moins d’un an après l’acquisition de Triumph (Age of Wonders et Overlord), l’annonce d’un nouveau titre fut d’aucune surprise et c’est donc un quatrième Age of Wonders, qui ne porte pas le chiffre, qui est prévu pour l’année prochaine.

Sur le papier, la présentation est alléchante. Un 4X scénarisé dans un monde futuriste. L’histoire de la chute d’un ancien vaste empire galactique dont le joueur aura la tâche de tout reconstruire. Les planètes sont devenues désertes, les installations en ruines, et subsiste seulement quelques groupes isolés. Des humains, des améliorés, des androïdes ou diverses autres créatures. L’univers semble varié et assez riche pour permettre un scénario intéressant, même si l’on n’écartera pas si aisément la possibilité d’un simple prétexte donné au jeu, à une campagne, pour se concentrer sur la partie multijoueur uniquement. Car malheureusement aucune version jouable n’était disponible tout au long de la PDXCON. Les seules images et la seule démonstration de jeu ne sont issues que des développeurs. Il faudra donc encore attendre pour se faire un avis valable.

En attendant, les promesses sont là. Age of Wonders garde son système « RPG » et votre héros vous suivra tout au long de la campagne. Il sera possible de l’équiper et d’améliorer ses compétences. La campagne s’axera sur la conquête de planètes, permettant de visiter plusieurs environnements et découvrir différentes races. La carte se divisera en secteurs qui se rattacheront à votre capitale et les villes déjà présentes seront des lieux d’intérêts, puisque leur obtention permettra de bénéficier d’intéressants bonus. Avec une diplomatie dont la nouveauté des casus belli (Paradox oblige), de l’espionnage et des arbres de recherches les bases sont réunies. Cette dernière sera spécifique aux races choisies en début de partie et devra être renouvelé lors de chaque conquête, sur chaque planète, afin de permettre différente orientation et style de jeu.

Les combats, eux, se présentent en tactique tour par tour, à l’instar des derniers XCOM. Il sera possible de détruire certains éléments du décor, ou de s’en servir pour protéger ses unités. Les unités de bases seront identiques à toutes les races : des fantassins, des soutiens, des tanks… Mais leurs capacités seront cette fois différente et il sera possible de créer ses propres modèles. Prenez un fantassin, ajoutez-lui un mod de réacteur dorsal et de lance-roquette, et vous aurez alors une toute nouvelle unité que l’ennemi n’aura pas forcément. Enfin, tel que les pouvoirs des Heroes of Might and Magic, vous pourrez faire appel à des aides durant les combats, avec par exemple l’appel de renforts ou le lancement d’un gaz qui affectera une zone définie.


Imperator: Rome

Sortie prévue pour 2019

L’annonce du nouveau jeu de Paradox Developpement était sans nulle doute la plus attendue, à tel point qu’elle fut mise en scène, en dernière, avec Johan Andersson se présentant en tenue d’empereur romain, entouré de soldats. Une demie surprise car sur les forums, si les prédictions et les espoirs d’une large majorité se portait sur Victoria III, un nouveau jeu antique était également dans de nombreux posts.

Présenté comme une suite à Europa Universalis : Rome, le prochain titre aura cette fois-ci une identité propre avec une plus grande indépendance en étant développé sur une nouvelle version du moteur… et quelle version ! Elle permettra une carte bien plus belle, un zoom traversant les nuages pour rejoindre une Europe d’avant notre ère qui révèle alors ses plus beaux atouts. Une Europe, mais pas seulement, la carte s’étalant de la Scandinavie jusqu’à l’Inde, en passant par la péninsule ibérique et le nord de l’Afrique. Un total d’environ 7 000 villes et 400 pays à la date du début du jeu, en 450 après la fondation de Rome (350 AEC), car oui, Jésus-Christ n’est pas encore né.

Le système de jeu rejoindra un mélange entre Europa Universalis et sa gestion des empires, et Crusader Kings qui s’attarde bien plus sur les personnages. Ici, les deux devraient avoir leurs importances. Il faudra savoir développer son pays, l’agrandir, et surtout commercer des biens qui auront une importance vitale pour vos populations et non juste pour votre salle des coffres. Le tout, sans oublier vos personnages, la politique et surtout la loyauté de vos commandants. Car comme dans son prédécesseur, Imperator Rome promet de rendre les généraux aussi puissants qu’infidèles à qui ne saurait pas les gérer efficacement.

En attendant les premiers journaux de développements qui seront riches en informations, certains détails ont été légèrement dévoilés comme les possibilités de changements de gouvernements, de la population selon répartit en quatre types (citoyens, hommes libres, « tribesmen » et esclaves) ayant toutes leurs fonctions, une armée plus variée avec neuf types d’unités, qui disposera d’action autres que celles de la guerre avec par exemple la construction des routes, la nouveauté d’un brouillard de guerre bien plus lisibles, et enfin les huit « ressources » que seront les points de civils, oratoires, militaires et religieux, l’or, la main d’œuvre, la stabilité et la tyrannie. Une suite de petite chose qui ne peut éviter de faire saliver, même s’ils manquent encore beaucoup de précisions.

Pour finir, il faut préciser que la période n’ira (malheureusement ?) pas jusqu’à l’effondrement de l’empire. Les développeurs estiment qu’il n’est pas amusant de perdre et se refusent donc, pour le moment, à mettre en place un déclin imparable au fil du temps. Le jeu débutera après la paix face aux Samnites, quand Rome s’affirme en Italie. Il sera tentant de renouveler un même destin à moins qu’une autre des 400 nations remplacent notre Empire Romain dans ce monde fictif. Il faudra attendre l’année prochaine pour pouvoir s’y essayer.


Crusader Kings II: Holy Fury

Sortie prévue en 2018

Déjà connu avant la PDXCON, le nouveau DLC du titre à succès Crusader Kings se portera sur refonte des croisades mais aussi des religions païennes. Avec les différents outils statistiques à leurs dispositions, les développeurs ont pu comprendre que Crusader Kings était le seul jeu où les joueurs aimaient choisir la date de début de partie, et que beaucoup d’entre eux appréciaient les territoires encore non christianisés.

C’est donc ainsi que l’aspect des personnages païens ont été modifiés. La fourrure à la tête de loup, portée par les plus valeureux, prouveront de leurs courages au combat, de ceux qui auront gravit les rangs de la Loge des Guerriers, fournissant un bonus militaire important. Mais, plus intéressant encore, il sera possible de fonder sa propre religion. Et pourquoi pas ? Rien ne garantissait la suprématie du catholicisme en Europe.

Le plus gros du DLC se concentre bien évidemment sur le monde chrétien et les croisades. L’interface à totalement été revue et le système avec, incitant à une participation plus active du joueur. Les régions conquises pourront être contrôlées, abandonnant alors les territoires d’origines, mais il sera également possible de proposée une personne (un proche est toujours mieux) pour occuper les plus hautes fonctions dans la gestion des terres saintes. De nombreux évènements historiques ponctueront les parties, proposant de nouvelles croisades.

Au-delà des guerres, les différents princes auront désormais à organiser une cérémonie de couronnement s’ils souhaitent régner en paix. Évidemment, plus le prince sera titré, plus l’officiant devra être prestigieux. Un comte pourra se contenter d’un évêque, mais un roi ou un empereur ne devrait-il pas savoir inviter le pape en personne ?

Moins attendu, mais plaisant à voir, les développeurs ont prévu la création d’un monde aléatoire. Plusieurs réglages permettant de mélanger les religions, les pays, la taille des royaumes… Vous pouvez aussi bien avoir une Europe crédible, où chaque territoire est indépendant, qu’une Europe occupé par de grands royaumes indouistes.


Europa Universalis IV: Dharma

Sortie prévue en 2018

Axé sur l’Inde, ce nouveau DLC permettra une nouvelle découpe de toute la région et la mise en place de nouvelles missions. L’effet s’étend aux Mongols pour rejoindre les frontières russes. C’est évidemment la partie essentielle même si, comme toujours, elle est loin d’être unique. Paradox sait rendre ses DLC « indispensables » en y ajoutant d’autres nouveautés, communes à tous.

La refonte du gouvernement est sans doute la plus importante, permettant une progression au fil de la partie, tel un arbre technologique chère à d’autres jeux. Si vous débutez en royaume féodal, vous aurez bientôt à faire des choix : royal, ou parlementaire ? Héréditaire ou électif ? Tous ces choix définiront et affineront votre style de gouvernance. Il sera bien évidemment possible de revenir à zéro pour changer tout cela par une république par exemple, mais votre « arbre » sera alors réinitialisé. Les politiques sont également revues. Toujours dépendantes des technologies et doctrines achevées, elles seront cette fois bien catégorisés selon les trois ressources militaires, diplomatiques et administratives.

En plus de cela, parce qu’il n’y en a jamais assez, le DLC revient sur le système des états (noblesse clergé, aristocratie) le rendant avant tout gratuit avant de le transformer. Plus aucunes demandes ne sera faite au joueur pour l’obliger à « céder » ses terres à l’un des trois ordres. Les développeurs ont bien compris l’ennui que cela causait. Mais les bonus persistent et se renforce même en certains points. Les évènements pourront également favoriser les uns ou les autres.

Pour finir, Dharma sera l’occasion d’installer le système de compagnie commerciale qui permettra d’acheter des terres coloniales, modifiera les insultes diplomatiques qui seront accompagnées de vrais textes pour plus d’immersion. Et, plus que tout, la cavalerie indienne sera remplacée par des éléphants. Des éléphants !


Hearts of Iron IV: Man the Guns

Sortie non datée

Contrairement à l’ensemble des annonces faites jusqu’à présent, cette dernière n’aura montré aucun gameplay ni aucune image. Il faudra alors se contenter des informations, dont la principale qui place le combat naval au cœur de cette sortie. Plus que de nouvelles stratégies de combat, il sera désormais possible de dessiner soi-même les plans des navires de guerres et de les améliorer au fur et à mesure des nouvelles découvertes technologiques. Avec cela revient le carburant en ressource indispensable pour vos vaisseaux, mais aussi pour tous les autres véhicules. Une demande faite par les fans nostalgiques qui est enfin entendue.

Un DLC de Paradox n’étant jamais aussi simple, les développeurs ont annoncé une refonte des grandes démocraties du jeu et principalement des États-Unis et du Royaume-Uni. De nouvelles options, de nouveaux destins, qui permettront aux nations de connaitre une toute autre histoire. Les développeurs ont réalisé que les histoires alternatives ont eu beaucoup de succès auprès des joueurs. C’est sans doute donc par ces moyens que nous verrons apparaitre la guerre civile, fictive, occupant les États-Unis dans le trailer présenté.


Jeux de plateau

Cela faisait plusieurs années que Paradox Interactive souhaitait s’investir dans les jeux de plateaux, étant eux-mêmes de grands joueurs, et c’est désormais chose faites. Crusader Kings, Europa Universalis (oui, un jeu de plateau issue du jeu vidéo issu d’un jeu de plateau…), Hearts of Iron et Cities Skylines sont les nombreux projets en cours. Le premier est sans doute le plus avancé à ce jour, le seul qui aura été présenté à la presse durant la PDXCON. Pourtant, si Paradox cède ses licences, il n’est pas pour autant question de financer le tout. De leurs aveux, ils ne connaissent rien aux jeux de plateaux et ne souhaitent pas en devenir éditeurs, Paradox a donc fait appel à différent habitué qui auront chacun leurs propres sources de financements.

Le jeu de plateau Crusader Kings sera donc financé par Kickstarter. À l’heure d’écrire ces lignes un peu tardives, le financement s’est terminé à 4,6 millions de couronnes suédoises (450 000 €) alors que seulement 500 000 en était demandé. Un succès donc pour un jeu très attendu et de qualité. J’ai eu l’occasion de jouer une partie et même avec bien moins de nations et de possibilité, l’âme du jeu vidéo est vraiment bien retranscrit. Mariage, naissance, guerre, assassinat… tout y est à condition d’être prêt à quelques concessions indispensables au changement de support.

Je n’ai malheureusement pas eu l’opportunité de tester les ébauches Europa Universalis et Cities Skylines présents lors de la PDXCON, mais il serait intéressant de comprendre leurs fonctionnements et voir s’ils sont tout aussi réussis. Heart of Iron, lui, ne dispose pour l’heure que d’un plateau de jeu, le travail est en cours.

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