Basingstoke

Présent depuis les débuts de l’explosion de la scène indépendante grâce à leur titre Revenge of the Titans, PuppyGames livre aujourd’hui leur jeu le plus ambitieux après trois titres très arcade parus il y a de cela plus de quatre ans. Ce passant toujours dans le même univers que leur autres titres, Basingstoke est un mélange de rogue-lite, jeu d’infiltration et de twinstick shooter.



Un titan de repos entre deux bagarres

Dans un premier temps, le jeu vous fait incarner un personnage random, n’ayant aucune faculté particulière. Vous arrivez dans une entreprise pour passer un entretien d’embauche. En vous trompant de couloir, vous remarquerez que l’entreprise verse dans les expériences chimiques. Évidemment, un événement dérapera, provoquant une catastrophe dont vous serez l’unique survivant. Ce petit passage, en plus de servir d’introduction au jeu, en sera aussi son tutoriel, où l’on apprendra à se déplacer silencieusement, à comprendre le comportement des premiers ennemis et à utiliser le système de crafting.

Le but du jeu sera de traverser des zones, pour aller d’un point sécurisé à un autre, jusqu’à trouver des survivants dans un lieu ultra protégé. Si le jeu présente au total douze safe room, en vérité le jeu n’a pas de fin étant donné qu’il est possible de poursuivre une fois la fin atteinte, mais sans possibilité de reprendre au dernier checkpoint en cas d’arrêt du jeu. Plongé dans l’univers des titans cher au studio, on ne peut que valider la direction artistique, avec ses personnages rigolos malgré l’aspect cubique et l’obscurité globale, élément de gameplay essentiel.

Tous les ennemis réagissent à deux éléments : votre présence en pleine lumière et/ou le bruit que vous faites en marchant. Etant donné que l’obscurité règne, votre avatar aura toujours une lampe torche à la main, avec laquelle il faudra jouer. En étant allumé, en plus de voir où vous mettez les pieds, elle permettra de mettre en surbrillance tous les éléments qu’il sera possible de fouiller pour ramasser du matériel permettant de crafter. En contrepartie, vous serez visible et serez donc une proie facilement repérable. Concernant le bruit, par défaut, vous courrez. Après quelque pas, vous ferez du bruit, représenté par un cercle autour de vous, qui s’agrandira de plus en plus si votre course est continue dans le temps.

Evidemment, vous aurez la possibilité de marcher très lentement, ne faisant ainsi pas de bruit, mais ralentissant grandement votre avancée dans le niveau. Ces deux éléments seront à maîtriser, en plus du comportement des ennemis face au bruit et à la lumière, pour espérer arriver à la prochaine safe room sans trop mourir. Enfin, chacun des niveaux sera généré procéduralement un peu à la forme de the Binding of Isaac. Si ici il est question de carte ouverte, ce sont bien des blocs prédéfinis qui seront collés les uns aux autres. Hélas, on voit rapidement les limites de ce système, même si certains blocs seront spécifiques à chacun des niveaux, permettant de réellement donner du contexte et de les différencier.



Mac Gyver

Si au tout début du jeu vous ne commencez qu’avec votre lampe torche, vous allez très vite trouver tout un tas de cochonneries qui vous serviront à créer tout un paquet de gadgets destructeurs et rigolos à utiliser, allant du redbull explosif à des lance-flammes et au lance clou. Mais ne vous attendez pas à devenir un Rambo destructeur d’aliens, pour plusieurs raisons. Tout d’abord la création d’arme est assez gourmande en matériel et les munitions seront rares. Mais la principale raison est qu’entre deux niveaux, vous ne pouvez pas garder l’ensemble du matériel que vous aurez trouvé, mais uniquement un certain nombre (six objets au début, auquel vous pouvez en ajouter deux par valise trouvée, sachant qu’il y en a une par niveau). Très rapidement, on est amené à se spécialiser dans un type d’armement, entre les armes au corps à corps, qui se casseront assez rapidement, les bombes, les armes à feu et enfin, les armes qui brûlent les ennemis. En fonction des actions que vous effectuez (tuer des monstres avec des armes à feu, les assommer, voler des objets, etc.), vous débloquez de nouveaux archétypes de personnages, qui débuteront les parties avec des objets précis, mais avec en contrepartie des nouvelles règles (comme une plus grande résistance des ennemis) pour équilibrer le tout.

Si Basingstoke peut paraître un peu cher quand on voit ce qu’il propose, il n’en est absolument rien. Riche en contenu et en situation, le jeu nécessite plusieurs dizaines d’heures si on veut en découvrir toutes les facettes et débloquer l’intégralité des jobs avec lesquels commencer. Profitant de l’univers rigolo des titans, le titre est plaisant à parcourir et surtout à découvrir comme le prouvent chacun des ennemis, même si peu nombreux, qui une fois groupés provoquent un grand nombre de situations différentes. Avec une difficulté assez haute, ce qui provoque un grand nombre de morts chez le joueur, le jeu force à utiliser l’ensemble des nombreux systèmes à sa disposition, ce qui le rend souvent jouissif une fois le résultat attendu obtenu.

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