Forget-Me-Not

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Forget-Me-Not

Le créateur de Magnetic Shaving Derby nous présente sa toute dernière création pour l’AppStore : Forget-Me-Not . Aux nombreuses inspirations rétro, ce titre tente d’amadouer les fans de vieux graphismes, de sons simples et d’ambiances visuelles aux quelques couleurs. Objectif atteint ? Pac-Man rencontre Crossroads Forget-Me-Not est imprégné d’ une bonne dizaine de références qui, bien malaxées, nous donnent une belle application pleine de fun. Le concept est simple à comprendre, mais un peu plus compliqué à prendre en main : dans des labyrinthes colorés , typiquement tirés du jeu culte de Namco, le joueur peut diriger de façon tactile un petit être carré dans la direction qu’il le désire. Celui-ci doit alors gober tous les pixels lumineux du niveau, trouver la clé et éviter ou tuer les ennemis. Lorsqu’il avance, le « héros » tire aussi devant lui de façon automatique. C’est ainsi que commence la grande guerre aux projectiles fous qui s’arrêtent sur les murs et les ennemis, mais qui continuent aussi leur parcours lorsqu’ils sortent d’une extrémité de l’écran pour continuer de l’autre.

Impossible alors de passer à droite de l’écran sans se retrouver avec ses propres projectiles qui nous poignardent, au sens propre du terme, dans le dos. Ceux-ci augmentent considérablement la dangerosité du niveau, puisqu’ils peuvent aussi atteindre des cibles qui feront exploser les murs environnants et donneront un léger aspect de gruyère aux différents tableaux , forçant le joueur à improviser pour trouver un chemin qui ne mène pas directement à une mort certaine. Pour éviter de mourir bêtement, il y a une astuce simple : chercher la clé du niveau en priorité. Une fois obtenue, cette clé se traine derrière le héros, protège les arrières et fait donc office de bouclier. Mais attraper cette clé en premier n’est pas toujours sans risque et les niveaux sont assez vicieusement conçus pour que cet objectif soit un véritable attrape-nigaud. Faisant plonger le joueur dans un danger immédiat, aussi persuadé qu’il est de prendre la bonne initiative en sautant sur la clé dès le lancement de la partie. Même si deux autres modes de jeux annexes au mode principal viennent corser le tout , avec une rapidité plus diabolique et/ou d’autres moyens plus avantageux de faire du score, en soi Forget-Me-Not n’est pas très dur à jouer. Mais survivre de niveau en niveau l’est par contre davantage… Du score et du fun Le jeu est un pur titre de scoring , enchainant les niveaux jusqu’à la mort du joueur.

Possédant plusieurs vies, rapidement mises à mal, le carré héros est aussi enclin à tomber dans quelques pièges fourbes jouant davantage sur le manque d’attention du joueur que sur le level design à proprement parler . Il faut être concentré et guetter la moindre apparition d’ennemis si l’on ne veut pas se trouver rapidement en bas du classement mondial. On notera d’ailleurs que de vrais malades sont déjà au top de ce classement et que le défi est bien présent pour tout hardcore gamer en mal de challenge. Graphiquement très inspiré, aux sonorités adorables, bien que forcément stridentes, cet hommage aux vieux ordinateurs est totalement réussi sur beaucoup de points . Néanmoins, un gros bémol est à préciser concernant la jouabilité du titre qui, entièrement tactile, pêche un peu par un manque cruel de précision . Donner des directions avec un mouvement de doigt n’est pas toujours très bien reconnu par la bestiole et mourir à cause de cela est très frustrant, surtout quand on enchaine les Game Over. Il est rapidement possible de gérer le gameplayOu « jouabilité » en français, fait référence à la façon dont le joueur interagit avec un jeu vidéo. , moyennant quelques concessions au niveau de la précision, mais le jeu en pâtie beaucoup. Surtout du point de vue des stratégies à adopter qui sont rapidement remplacées par du hasard pur et simple pour tous ceux qui ne voudront pas trop se creuser les méninges, en sachant éperdument que le gameplay risque de tout gâcher.

Reste que ce défaut n’est pas présent chez tout le monde, cela dépendant évidemment de la pression effectuée sur l’écran, de la reconnaissance du tactile, etc. Néanmoins, c’est un défaut très perturbant qui met en avant le manque cruel de « pad » à des iDevices certes au point, mais qui ont encore des progrès à faire pour réussir à pleinement concurrencer les consoles portables phares auprès de tous les publics. Un seul gros défaut, des tas de bonnes idées, une orientation « nostalgique » adorable, c’est tout ce qu’il est possible de dire sur ce Forget-Me-Not qui vaut clairement son prix , qui ravira les amateurs d’Oric Atmos, de Commodore 64 et autres Amstrad 464 et qui pourrait même devenir un titre phare de l’AppStore si Apple lui accorde la mise en avant qu’il mérite . Même si à mon sens Magnetic Shaving Derby, du même auteur (Brandon Williamson) , reste un poil plus fun et accessible à tous…